Folle d'Absinthe de Virginie Troussier

Quatrième de couverture

« Nous nous arrêtions là où l’eau était émeraude et nous piquions des pédalos en pleine nuit. Nous trempions nos lèvres teintées de café frappé, et on riait en se dévoilant nos dents de traviole comme une confidence. Pourtant, je savais que cela n’allait pas durer. Par essence, le sublime frôle la chute. La vie n’est trop courte que si la vitesse a mal été ajustée. Respirer pleinement, c’est accepter que le temps varie dans son allure jusque dans son épaisseur. C’est se laisser rattraper par cette quête infinie de désir. Se donner le vertige à la folie, s’enivrer d’une goutte de poison qui monte au nez, effleurer la mort en râpant sa chair tendre du bout des doigts ne sont pas des attitudes suicidaires, c’est vivre ».

Folle d’Absinthe est le récit d’une femme qui tente de cerner l’amnésie frappant ses émotions, les conséquences d’un temps trop dissolu, et sa poursuite effrénée de l’exclusivité. L’histoire démontre qu’il y a parfois de la beauté dans le désespoir. Une beauté incandescente. Le sujet n’est au final ni l’amour ni le désamour, mais la foi obligatoire en l’existence.

Mon avis

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Myriopode et l'Agence Gilles Paris de m'avoir permis de lire ce livre, et à l'auteur Virginie Troussier pour la petite dédicace.

Bon, à la base, je ne devais pas forcément lire ce livre, mais étant donné qu'il a été dédicacé à mon nom, j'ai fini par en « hériter » d'une certaine manière. En commençant ce livre, je ne savais donc rien de ce que ça allait raconter et je n'ai pas lu la quatrième de couverture parce que parfois ça en dit trop sur le livre alors je préfère laisser planer le mystère et découvrir par moi-même l'histoire. Et je dois avouer que ça a été une bonne surprise et qu’il m’a bien plu.

Après lecture de ce livre, il est assez difficile de faire un petit résumé parce que ça ne suit pas une « histoire » dans le sens traditionnel du terme, il n’y a pas d’intrigue à proprement parlé, pas de rebondissements, etc. Néanmoins, ça nous raconte quelque chose, l’histoire de Prune, une jeune femme, qui sous la manière d’une sorte de journal intime, nous dévoile ses pensées, sa manière d’être, de vivre, ses relations amoureuses. Et c’est à travers ces dernières, qu’on découvre cette jeune femme, qu’on voit différentes émotions l’envahir, jusqu’à parfois approcher la folie tant tout ce qu’elle ressent est difficile à gérer pour elle. Voilà, cette brève description peut faire office de résumé, c’est ce que l’on y trouve.

L’écriture de l’auteur est vraiment agréable à lire et fluide. C’est simple, il n’y a pas de fioritures, ou de dialogues inutiles et longs, juste ce qu’il faut pour donner un peu de rythme à cette histoire, en faisant intervenir de temps à autres quelques personnages qui comptent ou ont compté dans sa vie, sans pour autant prendre trop de place. Il s’agit de l’histoire de Prune, et seule sa voix à de l’importance. Mais cette simplicité donne plus de force, d’intérêt et de réalité dans ce texte. Les mots coulent de source et on se laisse facilement emporter de ce « journal intime » qui délivre les plus profondes pensées de Prune qui est finalement une jeune femme fragile, qui a besoin d’amour mais qui ne sait pas comment le gérer, comment y faire face et comment aimer, si jamais elle en était totalement capable. C’est une jeune femme qui se cherche, perpétuellement et qui quand elle pense avoir trouvé quelqu’un qui l’ancre dans la réalité, jamais rien ne se passe comme elle le prévoit.

Étant donné que c’est écrit à la 1ere personne, on entre directement dans la tête, les pensées de Prune, et son âge étant proche du mien, il est d’autant plus facile de s’immiscer dans sa vie, de comprendre comment elle agit. Prune commence par raconter une partie de son enfance, ses « défauts » avant de nous laisser entrevoir cette jeune adulte (autour de la vingtaine à peu près) qui voit la vie d’une certaine manière. Elle nous montre surtout ses amours, ses déceptions (qui y sont liés), à la difficulté de devoir surmonter sa douleur. C’est vraiment un livre touchant qui donne à réfléchir. J’ai vraiment apprécié ce livre. On s’attache rapidement à Prune, on se met à sa place et on la voit changer et aller de plus en plus vers la « folie », d’où le lien avec le titre de ce livre (qui est assez particulier mais néanmoins intéressant).

En bref, ce livre est plein de douceur mais aussi de « cruauté », bon peut-être pas dans le sens traditionnel du terme, mais  quelque chose d’approchant pour montrer les difficultés de la vie, ce que l’amour, un sentiment si fort, peut nous faire faire, jusqu’à en perdre la tête. Ça a été une bonne découverte et je suis bien contente d’avoir pu lire ce livre.

Commentaires

  1. J'ai lu ton avis sur LOM bien sur et j'avoue que ce qui m'a d'abord intéressé, c'est le titre de l'ouvrage ! Pourquoi pas, après tout !

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    1. bah c'était dans les demandes, à la base c'est Ceinwèn qui devait l'avoir sauf que l'auteur l'a dédicacé à mon nom (vu que c'était mon adresse) donc j'en ai hérité. et franchement, c'est pas mal du tout. pas le type de livre que je lis habituellement, mais pas mal. je pense que ça pourrait te plaire

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