Danse macabre de Laurell K. Hamilton (Anita Blake 14)

Quatrième de couverture

Moi, Anita Blake, l’Exécutrice, je suis enceinte. Ce n’était pas voulu bien entendu. Et comme il y a six pères potentiels, j’ai du souci à me faire, surtout que Richard est l’un d’eux et qu’il ne prend pas ce genre de nouvelle à la légère. Remarquez, moi non plus. Mais ce n’est vraiment, vraiment pas le moment, car je suis plongée jusqu’au cou dans les intrigues vampiriques : le plus grand rassemblement de Maîtres de la Ville va bientôt avoir lieu à Saint Louis et je me dois de tenir mon rang auprès de Jean-Claude. En effet, le temps est venu pour moi de choisir une nouvelle pomme de sang. Comment concilier tout ça avec l’annonce d’une grossesse et les drames que ça implique ?

Mon avis

Bon… j’étais préparée à lire ce livre, je savais à quoi m’en tenir… Du coup, je ne peux pas dire que je suis déçue / surprise, vu que je m’attendais à lire un truc pareil et on ne peut pas dire que je sois non plus très emballée par le livre. En fait je reste assez indifférente. Je ne le trouve pas forcément pire que Rêves d’incube, mais ça ne relève pas le niveau, c’est le moins que l’on puisse dire. Après tout dépend des attentes que l’on a, maintenant je n’en ai plus avec cette série, je prends comme ça vient et je m’en contente.

Le pire c’est que je suis toujours contente de retrouver l’univers, les personnages, etc. (même si certains commencent à m’énerver sévère) donc bon, j’y suis attachée malgré la tournure des évènements, mais c’est clair qu’il n’y a plus le même engouement qu’avant et que je n’en attends plus rien. On verra combien de temps je tiendrais.

Pourtant, comme pour Rêves d’incube, l’idée de base était plutôt pas mal, il y a de bonnes idées, mais Hamilton ne sait pas toujours les exploiter et comme d’habitude (maintenant avec la présence excessive de l’ardeur) c’est noyé à travers les histoires de fesses, et les soucis des amants (là, ils en tiennent une bonne couche, tous autant qu’ils sont, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre). Mais ça n’est pas grave, je vais quand même faire ressortir cet aspect là, parce que c’est ce qui compte et disons que le côté « sexe » est un GROS bonus (dont on se passerait bien).

Dans ce tome, le premier problème que l’on rencontre dès le premier chapitre, c’est qu’Anita pense être enceinte. Elle a du retard et ça, c’est un GROS problème (son métier, sa vie amoureuse et l’ardeur fait qu’une grossesse est vraiment mal venue). Et en plus, de nombreux pères potentiels se présentent et selon les cas ça peut être vraiment une catastrophe. Elle est donc inquiète et ne sait pas trop quoi faire. Donc elle en parle à Ronnie « sa meilleure amie » mais vu leur relation à toutes les deux, je doute que ça soit vraiment une bonne idée, bref. Elle n’avait pas besoin de ça pour se compliquer la vie.

Le deuxième problème c’est qu’un rassemblement de Maîtres de la Ville va avoir lieu à Saint Louis, Anita va donc devoir rencontrer toutes ces personnes au bras de Jean-Claude, mais ça ne l’enchante pas des masses (et vu la nouvelle de la grossesse, elle aurait aimé penser à autre chose). Le but étant de trouver une nouvelle pomme de sang (pour contenter l’ardeur) et tous les coups sont permis pour que les gens le deviennent. Et là, quand la politique vampirique s’y met, ça peut rapidement dégénérer. Voilà, ce sont les deux gros points de l’histoire, ça fait office de petit résumé.

Autant le premier est plutôt « bien traité », on voit bien l’angoisse, les soucis que ça peut engendrer et les conflits au sein du harem (pitié Richard va se faire soigner chez un psy, tu m’énerves ! Et emmène les autres au passage, ils en ont aussi besoin). Autant le deuxième… c’est très étrange la manière dont s’est fait. C’est plutôt pas mal dans l’ensemble, mais avec les soucis de grossesse (mais surtout l’histoire de l’ardeur) ça finit par se faire un peu oublier et on ne sait plus vraiment de quoi il est question. On finit par se perdre dans tout ça et quand on arrive à la fin de l’histoire, on se demande un peu pourquoi on a dû lire autant de choses, juste pour ça et n’avoir que ce qui est intéressant en toute fin et en 2 minutes.

Bon déjà à la base Hamilton expédie vite fait les fins, ça, ça n’est pas nouveau, dès le premier tome, ya toujours un truc qui fait que ça se résout en 5 minutes, mais là… elle fait encore plus fort. On sait qu’il va y avoir un rassemblement, ça se présente relativement tôt, pour présenter les hommages si l’on veut (et là plein de problèmes arrivent). Ensuite, on sait qu’un bal va être donné (en gros) pour continuer les festivités et rencontrer le reste et ça, ça n’arrive vraiment qu’à la toute fin, expédiée en 2/ 3 trois mouvements. Mais il se passe forcément quelque chose au cours du spectacle pour que ça parte un peu en cacahuète (sinon ce n’est pas drôle), elle aurait mieux fait d’exploiter cette partie là, plutôt que tout le blabla incessant du milieu qui finalement ne fait pas trop avancer notre affaire.

Surtout quand on voit que l’histoire se déroule en 2/3 jours, même pas (il lui en arrive des choses en peu de temps c’est dingue). C’est dense pour peu de temps et au final, on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il y a beaucoup de longueurs et de blabla inutile pour pas grand-chose (je ne parle pas forcément des scènes de sexe explicite, etc. il y a d’autres aspects qui prennent beaucoup de place pour pas grand-chose). C’est dommage parce que l’idée n’est pas si mauvaise que ça à la base (un tel rassemblement va forcément poser des problèmes à un moment ou à un autre).

En plus au cours du livre, on a quelques « révélations » de nouvelles choses sur les pouvoirs d’Anita & cie. Donc tout ça, c’était plutôt pas mal (même si on voit qu’Anita est de moins en moins humaine). Il y a un « grand méchant » qui plane : Marmée Noire (et là j’espère qu’on va en apprendre plus et que ça sera développé dans la suite parce que ça promet quelque chose de vraiment bien avec elle). Donc malgré les nombreux aspects négatifs du livre, il y a quand même des choses à récupérer et c’est aussi l’intérêt de lire tous les tomes dans l’ordre quand bien même ils sont « mauvais » c’est qu’on glane des informations par ci par là qui sont nécessaires pour la suite.

Niveau personnage… Richard, va voir un psy et arrête de faire chier ton monde. Asher, je t’aime bien, mais là, tu m’as soulé, de te plaindre alors que ce n’était pas le moment. Anita, t’es chiante, c’est un fait mais tu essayes de changer et oui tout le monde prend des pincettes avec toi, pour ne pas t’énerver davantage et arrête de t’énerver quand on te dit la vérité ! Ouais, niveau personnages, ça n’est pas glorieux, beaucoup m’ont énervé mais ils essayent de s’améliorer c’est déjà ça… Ils s’en rendent compte et tentent d’y remédier.

Bref, ce tome n’est vraiment pas terrible, pourtant il y avait de bonnes choses. En plus, il apporte quelques éléments nouveaux qui dans la suite pourront être intéressants je pense (enfin si Hamilton les exploite). Après ça se lit, et je pense qu’il faut passer outre les scènes de sexe et tenter de faire le tri entre ce qui est nécessaire et ce qui ne l’ait pas, pour que ça ne soit pas non plus une trop grande épreuve pour lire ces livres à chaque fois. Je pense que j’y parviens plutôt bien parce que bon, ça n’était pas non plus une torture et le livre ne m’a fait que quelques jours. Ça se lit, des choses m’ont plu, beaucoup d’autres moins, bah c’est comme ça maintenant… En espérant qu’Arlequin soit mieux, vu qu’on retrouve Edward. :D

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