Quatrième de couverture
« On se tait, on se tient. » Telle est la devise
des Saint-Junien. L'arrivée de Nils, « l'enfant prodigue » que personne
n'attendait, va faire voler en éclats l'unité de cette famille en apparence si
parfaite...
Un beau château entouré de vignes, près de Cognac
dans les Charentes : c'est celui d'Edmond de Saint Junien, exploitant du «
nectar des dieux ». Autour de lui et de sa femme Delphine, leurs trois enfants
et leur propre famille vivent sur le domaine. Une seule absente, leur fille
Roselyne, qui s'est enfuie le jour de sa majorité, bien des années plus tôt,
qui n'a plus jamais donné de nouvelles et qui vient de mourir.
Quand débarque Nils, le fils de Roselyne (dont
personne ne connaissait l'existence), la surprise est de taille – bénédiction
pour les uns, méfiance pour les autres. D'emblée, Nils gagne le cœur de ses
grands-parents, et de sa cousine Fine, dont il tombe amoureux au premier
regard. Charmant, intelligent, il semble se faire rapidement adopter par tous.
Jusqu'au jour ou un drame affreux se produit : Maria, la fillette des gardiens,
est retrouvée assassinée dans la cabane qu'Edmond vient de faire construire à
Nils pour ses 18 ans. Et tout l'accuse... Malgré ses protestations d'innocence,
Nils est condamné. Libéré pour bonne conduite avant la fin de sa peine, il
revient au château, bien décidé à démasquer le vrai coupable…
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions
Robert Laffont ainsi que l’agence Gilles Paris de m’avoir permis de lire ce
livre. J’avoue que je ne connaissais pas du tout l’auteur et lorsque j’ai vu le
résumé de l’histoire, ça m’a bien intrigué alors je me suis lancée dans cette
lecture et là, ça a été une belle découverte. Ça n’est pas un coup de cœur, néanmoins
c’est un très bon et très beau texte – enfin d’une certaine manière, je l’expliquerai
ensuite en quoi il peut l’être – qui mérite d’être lu parce qu’il est vraiment
intéressant.
J’ai délibérément coupé une partie de la « 4e
de couverture » (qui n’est pas celle à proprement parlé du livre, mais la
présentation faite par l’éditeur disponible sur son site et la présentation que
j’avais vu qui m’avait donné envie de le lire) parce que la fin en dévoile un
petit peu trop sur l’intrigue du livre. Ce n’est pas un grand spoiler en soi
mais ça a son importance et je trouve ça dommage de trop en savoir. Il est
mieux d’ignorer certains aspects du livre et de se laisser emporter par l’histoire
(et guider par ce que j’ai laissé). Le résumé étant suffisamment long et
explicite pour savoir un peu de quoi ça parle et vous alléchez… ou pas, raison
pour laquelle je n’en ferai pas un moi-même.
Ce livre m’avait intéressé parce que j’aime bien
lire des histoires qui traitent de secrets de famille, c’est toujours intriguant,
plein de suspenses qui ne s’expliquent qu’au fur et à mesure. On entre toujours
dans des atmosphères assez spéciale, très lourde et pleine de tensions avant qu’on
ne découvre quel est le fameux « grand secret ». Cela mène toujours à
des sortes « d’enquêtes ». Bon ici cet aspect n’est pas trop de mise
parce qu’assez rapidement on a des doutes sur le coupable, on « sait »
ce qu’il en est, mais ça n’est pas le cas pour toute la famille. Et puis c’est sans
compter que les révélations sont de mises jusqu’à la fin de l’histoire, je n’avais
pas imaginé ça donc ça a été une belle surprise, un bon revirement de situation
et la toute fin de l’histoire l’est tout autant.
J’avoue qu’assez rapidement nous aussi on peut
comprendre ce qui s’est passé (bien avant qu’un des personnages songe à cette
éventualité), mais ça ne m’a pas empêché d’être captivée par l’histoire, d’avoir
envie de savoir ce qui va se passer. Parce qu’après tout, même si on sait « le
secret » assez tôt, ce n’est pas ce qui prime finalement dans ce roman, ça
n’est pas ça le vrai but de l’histoire, mais plutôt les conséquences qu’une
telle nouvelle ou plutôt « bombe » dans ce cas, pourrait avoir comme
effet sur une telle famille qui est quand même bien soudée.
La Famille, avec un F majuscule parce que ça
représente vraiment beaucoup de choses pour eux cette notion, ça n’est pas que
des liens de sang, ça a un vrai sens dans cette famille. Ils sont solidaires,
ils sont tout les un pour les autres, au point de tous vivre dans une même demeure
malgré le nombre d’habitants (il y a quand même les grands-parents, les 3
enfants, avec 6 petits enfants, 7 avec le nouvel arrivant : Nils. Il faut
des liens très forts pour que ça puisse se faire et le tout est « dirigé »
par le patriarche, le grand-père Edmond.
Les personnages sont complexes puisqu’ils peuvent
présenter diverses facettes dans leur personnalité. Ils sont attachants à leur
manière et j’ai beaucoup aimé les suivre tour à tour et les voir évoluer. L’histoire
se déroulant sur plusieurs années, il est logique d’y voir une évolution,
surtout après les épreuves passés et le poids des secrets…
L’écriture de l’auteur est très agréable à lire et
fluide et je me suis laissée emportée par cette histoire avec facilité. Le
livre a été lu en quelques heures, j’ai dévoré les pages en un rien de temps
tant le style est bien, simple en soi mais efficace et c’est largement
suffisant pour l’histoire. J’ai bien aimé le fait d’avoir une narration aussi
variée : le point de vue de Fine, l’une des cousines, écrit à la première
personne qui ouvre l’histoire et nous explique l’arrivée de Nils, avant d’avoir
son point de vue mais écrit à la troisième personne. On a également des narrations
à la troisième personne, montrant certains membres de la famille et personnages
annexes liés (comme l’avocate ou la bonne).
Cette diversité au niveau des points de vue, ça nous
permet de voir l’histoire différemment, parfois pour une « même »
scène, ce qui rend le tout très intéressant. Ainsi, on peut glaner plus d’informations
par-ci, par-là, d’avoir le ressenti de chacun face aux révélations qui sont
faites, etc.
De plus, j’ai trouvé ça judicieux et bien maîtrisé,
ça n’est pas toujours le cas, car bien souvent ça embrouille et ne sert pas nécessairement
l’histoire d’avoir autant de point de vue (on passe en revue pas mal de
personnages tout de même) et surtout écrit de deux façons différentes (le
mélange de la première et la troisième personne). Mais là, comme je l’ai dit, ça
sert vraiment bien l’histoire.
L’intrigue est assez simple en soi, mais seulement en apparence car assez
rapidement on voit que ça peut devenir compliqué en raison des personnes
impliquées et des conséquences que certains choix peuvent avoir. Les enjeux
sont tels qu’on peut se demander ce qui va en ressortir de tout ça. Que Nils
veuille prouver son innocence est légitime surtout après avoir clamé son
innocence pendant des années, mais la vérité sera-t-elle plus facile à admettre ?
Il y a tout un jeu autour de ça et c’est le vrai intérêt de l’histoire et j’ai
trouvé ça génial la manière dont l’auteur l’a abordé et qui explique aussi
pourquoi j’ai dévoré ce livre, tournant les pages aussi facilement pour savoir
ce qui allait se passer.
Ce qui explique aussi pourquoi j’ai adoré la fin
et la trouve très juste, sans compter que suite à un aspect de l’histoire, bon
pour le coup, j’ai été un peu surprise, je me demandais si c’était vraiment
nécessaire de faire ça, mais pourquoi pas… en tout cas, l’auteur s’en est bien
servi et les derniers chapitres donnent une certaine morale très juste et très
belle. Il y a des messages dans ce roman, lié à la famille, etc. La question
qui s’impose est : jusqu’où peut-on aller par amour ?
En bref, un roman très touchant qui tourne autour
des secrets de famille, des conséquences que cela peut avoir à partir du moment
où une « bombe » est lâchée. Un très beau texte qui mérite d’être lu.
En tout cas, j’ai passé un très bon moment en lisant ce livre et j’espère qu’il
en ira de même pour vous.
Comme d'habitude ton avis donne envie ! Et d'ailleurs j'adore le titre ! :)
RépondreSupprimeril est vraiment bien, moi ça m'a plus en tout cas :D
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