Tartes aux pommes et fin du monde de Guillaume Siaudeau

Quatrième de couverture

Alors qu’une caissière s’échine à trouver le code-barres sur une boîte de maquereaux, un garçon et une fille tombent en amour. Celui-ci s’attache à un collègue en manutentionnant des palettes de conserves pour animaux et remercie la propriétaire de son studio pour la tarte aux pommes qu’elle lui apporte. Sa nature contemplative a bien compris que les chiens ne volent pas, même avec des ailes en carton, que la chute des corps est inévitable – comme les claques dont son père n’était pas avare. Il ignore encore ce qu’on peut habilement faire avec un revolver…

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Alma Editeur de m’avoir permis de lire ce livre. Quand je suis confrontée à ce type de livre, je ne sais jamais quoi écrire dans ma chronique parce que ça n’est pas ce à quoi je suis habituée, mais je vais faire de mon mieux pour expliquer ce qu’il en est, d’autant que j’ai bien apprécié ce livre.

Je ne connaissais absolument pas ce livre, mais en le recevant, déjà la première chose c’est sourire face à ce titre étrange, me demandant bien ce que pouvait être cet « ovni ». La 4e de couverture est assez étrange, il faut l’admettre mais je me suis dit que ça pouvait être amusant. Mais j’ai rapidement compris que ça ne l’était pas, ça n’est pas un livre léger et drôle du type chick-lit, bien au contraire, c’est bien un roman contemporain dont la vie est le sujet central, la vraie vie et pas celle imagée où tout est bien qui finit bien.

C’est l’histoire d’un homme dont on ignore le nom qui va faire la connaissance d’une jeune femme, Alice, à une caisse d’un supermarché, comme si cela était en quelque sorte destiné. Une histoire d’amour s’installe entre les deux, mais toutes les romances ne finissent pas bien, les aléas de la vie font qu’à la fin du conte il n’y pas : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». C’est tout simplement la vraie vie et parfois elle peut s’avérer plus dure qu’il n’y paraît… Ce livre est une « tranche de vie ». Je n’arrive pas à trouver une autre expression pour l’expliquer, c’est simplement l’histoire d’une personne à travers des souvenirs, des événements marquant qui ont pu à un moment ou à un autre changer sa vie. Et à travers ce récit on voit que la vie ne tient à rien mais qu’il faut pourtant en profiter…

J’avoue que ça me semble toujours étrange lorsqu’on ne sait pas comment se nomme le narrateur, mais vraisemblablement, cela n’a aucune importance puisqu’il peut être n’importe qui. Ça pourrait très bien être l’histoire de tout le monde en un sens. De ce fait, on peut comprendre le narrateur, on peut s’imaginer à sa place, comprendre ce qu’il ressent parce que cette « tranche de vie » peut être vécue par tous à un moment ou à un autre.

L’écriture de l’auteur est vraiment agréable à lire, très fluide donc on immerge directement dans son histoire, dans celle de ce narrateur inconnu. L’utilisation de la première personne prend vraiment son sens puisqu’elle permet l’anonymat du personnage et de laisser ainsi au lecteur la possibilité de devenir cet homme…

En bref, c’est un roman court (133 pages) sympathique à lire et touchant nous montrant la vie d’un homme, ses amis, ses amours, ses emmerdes, comme on dit qui nous montre à quel point la vie peut valoir la peine d’être vécue et que c’est important.



Commentaires

  1. j'aime beaucoup ce livre mais surtout la poésie contemporaine (lucide et sans concession avec ce côté décalé que l'on retrouve dans le livre de SIAUDEAU Je m'efforce de suivre sur son blog La Méduse et le Renard Merci de votre chronique Certains jeunes auteurs "le valent bien"
    Cordialement Grégoire GUIRAND

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