La porteuse de mots d'Anne Pouget


Quatrième de couverture

« A l’eau ! A l’eau ! Qui veut de ma bonne eau ? »
Du matin au soir, Pernelle arpente les rues de Paris. Sur ses épaules, deux lourds seaux remplis de l’eau qu’elle propose aux passants. Dans sa poche, un papier froissé couvert de mots qu’elle s’acharne à déchiffrer.
Car la petite porteuse d’eau caresse un rêve secret : apprendre à lire. Ce n’est qu’un espoir inaccessible… jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’Enzo, un jeune étudiant italien prêt à lui donner des leçons.

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Casterman de m’avoir permis de lire ce livre que j’ai bien apprécié.

L’écriture de l’auteur est agréable à lire et fluide de sorte qu’on rentre assez facilement dans l’histoire. Je ne ferai pas de résumé, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit. D’autant plus que le livre est court, il fait moins de 200 pages, ainsi l’on rentre assez vite dans le vif du sujet et tout va s’enchaîner très vite.

L’histoire est découpée en trois parties, ce qui va permettre à Pernelle à chaque fois de franchir différentes étapes vers un destin qu’elle pensait inaccessible avant sa rencontre avec Enzo, ce jeune étudiant italien. Les mots vont la porter au-delà de ses espérances et il est sympathique de voir à quel point cela va changer sa vie, elle s’en retrouvera grandie.

Pernelle est une porteuse d’eau mais aspire à quelque chose de plus grands. Lorsqu’on lui laisse la possibilité d’accéder à son rêve : lire et écrire, elle n’imaginait pas les portes qui allaient s’ouvrir, malgré les difficultés rencontrées. Grâce à ces épreuves elle va évoluer et trouver un moyen de s’en sortir et de garder la tête haute. On ne peut qu’admirer son courage et sa volonté de fer qui va lui permettre d’aller très loin, aussi bien intellectuellement, que manuellement, mais elle va également voyager ce qui va lui permettre d’apprendre énormément.

Les autres personnages qui gravitent autour d’elle sont sympathiques et lui apportent chacun quelque chose, je suis juste un peu déçue de ne pas avoir eu quelques pages supplémentaires pour savoir ce qui allait advenir d’un certain personnage, je reste vague délibérément pour ne pas spoiler. Mais bon, on imagine très bien ce qui va se passer, c’est une fin ouverte mais elle est tout de même suffisamment dirigée pour qu’on puisse imaginer le scénario. Mais j’aurai aimé l’avoir écrit noir sur blanc quand même.

A travers cette histoire nous partons des mots à travers la lecture et l’écriture puis à l’élaboration d’un livre, avant de le voir imprimer et assemblé. Cela retrace en partie l’historique de l’imprimerie, de l’évolution du livre et j’ai trouvé ça très intéressant. Une bonne petite leçon tout en s’amusant en lisant une histoire fictive.

Le petit plus du livre c’est qu’à la fin il y a un dossier qui permet de déceler le vrai du faux. Beaucoup de personnages sont fictifs mais il y a une partie qui sont des personnages réels, ainsi une petite biographie est disponible. Il y a aussi une explication sur les métiers de l’époque, sur quelques thématiques comme l’humanisme, l’imprimerie, etc. c’est très intéressant et pour ceux qui l’ignorent ce sont toujours des informations non négligeables à avoir.

En bref, une petite histoire bien sympathique que j’ai bien apprécié. C’est une belle histoire qui montre que si l’on a un rêve, tout est possible si on s’en donne les moyens. En plus de cela, elle nous montre le cheminement du livre, son évolution, et donc la dernier phrase donne un sens au titre de ce livre. Une histoire à découvrir.

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