Métamorphose de Benoît Grelaud

Quatrième de couverture

Manhattan, 2023. La société vit sous l'emprise grandissante des technologies. Testée par l'Armée, la bionique en est le fer de lance : on répare de plus en plus facilement les parties humaines défectueuses, et les cyborgs commencent à faire leur apparition. Will, ancien membre des commandos d'élite, est policier. Particulièrement retors à toutes ces innovations, il ne vit que pour son fils depuis le décès de son épouse. Au cours d'une intervention, il assiste à un phénomène dont personne n'a encore jamais été témoin : un être humain se pixelise sous ses yeux, avant de se donner la mort...

Mon avis

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour comprendre de quoi il s’agit, si j’en dis plus, je risquerai de spoiler.

Je dois avouer que je suis assez mitigée de ce livre, ce n’était pas totalement ce à quoi je m’attendais, même si l’explication peut sembler logique, je n’en suis pas totalement convaincu. C’est peut-être une explication trop simple et évidente et les solutions arrivent assez facilement. Le manque de détails et de profondeur dans l’intrigue peut ajouter à cet effet de facilité. C’est dommage parce que le sujet était intéressant et ça m’intriguait de voir ce phénomène, j’étais curieuse d’en voir l’explication, il y a cependant de bons éléments mais ce n’est pas suffisamment exploité.

Il faut dire que le roman fait dans les 200 pages, donc dans un roman si court, il est assez difficile d’être complet, on est obligé d’être concis et de bien choisir les éléments mais pour un tel sujet, je pense que ça n’aurait pas été du luxe de faire quelque chose de plus long pour donner plus de suspense et d’intérêt à l’histoire, même si l’on a quelque suspense et retournement de situations pour faire redémarrer l’intrigue mais c’est assez couru d’avance, on s’y attend.

Mais mon plus gros problème dans ce livre n’est pas tant l’histoire, même si parfois je me disais qu’il y avait des choses assez incohérentes, comme la réaction du père flic face à son fils qui pirate toute sorte de choses mais qui ne s’en offusque pas mais plutôt la manière dont c’est écrit. Par exemple, dans les dialogues, ça ne me paraissait pas naturel, ça sonnait faux et parfois j’avais la sensation d’avoir affaire à des adolescents plus que des adultes matures, notamment des flics ou ancien militaire, etc. Les « Pfff » à tout bout de champ c’était vraiment pénible à lire et les réactions n’étaient pas toujours cohérentes par rapport aux types de personnages présentés. Et cela m’a beaucoup dérangé dans ma lecture, j’étais axée sur ça et je n’ai pas pu me plonger totalement dans l’histoire et m’y intéresser.

On passe trop peu de temps avec les personnages pour que je m’y attache totalement même si Will, le héros ici est assez intéressant, il découvre de nombreuses choses au cours de son enquête, les tenants et les aboutissants et que ce qu’il pensait être vrai est faux. C’est d’ailleurs souvent le cas dans ce genre de situations.

En bref, un roman qui ne m’a pas totalement convaincu même si en soi l’intrigue est bien faite, j’ai trouvé ça trop survolé, peut être trop simple et le niveau de langue dans les dialogues m’a vraiment dérangé pour que je puisse totalement y passer outre. Dommage.

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