Quatrième de couverture
Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n’existent pas. Les inégalités n’existent pas. La désobéissance et la révolte n’existent pas. L’harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le Comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveau-nés inaptes sont « élargis », personne ne sait exactement ce que cela veut dire.
Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir : c’est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l’œil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d’une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté.
Jonas ne sait pas encore qu’il est unique. Un destin extraordinaire l’attend. Un destin qui peut le détruire.
Mon avis
Le passeur est un roman dont j’entends
parler depuis un bon moment mais je n’avais pas encore eu le temps de le lire,
si bien que j’avais été voir en premier le film : The Giver sorti au cinéma il y a 2 ans de cela. Film que j’avais
bien apprécié d’ailleurs car il nous offrait un monde bien particulier qui
invitait à la réflexion. Ne pouvant pas faire de comparatif avec le livre je ne
pouvais pas dire si c’était une bonne adaptation. Aujourd’hui je peux l’affirmer,
même si le film a fait quelques modifications, dans l’ensemble la trame et l’univers
du livre sont respectés, c’est assez rare pour le souligner.
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture
étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les
événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte.
La vraie force de ce livre réside dans son univers si particulier avec
ses propres codes où tout est régit par le Comité des sages qui prend des
décisions sur tout. Même si cela doit prendre du temps pour éviter tout impair.
On voit à quel point tout est structuré, que chacun à un but précis, tout
semble idéal et parfait. Du moins en apparence évidemment comme dans toute
dystopie qui se respecte, car oui cela reste une dystopie comme les gens n’ont
pas vraiment voix au chapitre sur leur vie et qu’ils ne peuvent pas être vraiment
heureux.
C’est un livre où l’action ne prime pas certes, on ne va pas avoir de
scène de bataille et de révolte donc si vous cherchez de l’action pure et dure
ce n’est clairement pas le principe de ce livre. Mais il permet de se poser
beaucoup de questions et invite à la réflexion, ce qui est souvent le but des
dystopies, de faire prendre conscience qu’il y a des choses dans la société qui
ne fonctionne pas et dont il faut se méfier, etc. Pour justement éviter d’en
arriver à cette situation. Dans les ¾ des cas, le futur est merdique et l’humain
menacé…
Les moments où Jonas est avec le passeur, le précédent dépositaire de la
mémoire, nous invite à découvrir le monde qui existait avant l’Unique et de se
poser des questions par rapport à la situation actuelle. L’Unique permet d’éviter
tout conflit, des guerres car tout le monde est logé à la même enseigne, c’est
l’égalité des chances, des savoirs où chacun peut trouver sa place en ce monde
en lui attribuant des tâches en fonction de ses capacités, etc. Mais est-ce
vraiment une société idéale ? Est-ce vraiment une société égale où tout le
monde à ses chances et où tout le monde peut faire ses propres choix ?
C’est un univers qui invite à la réflexion dans ce sens et le Passeur
invite Jonas, le dépositaire de la mémoire a prendre conscience de tout cela
lorsqu’il vient à découvrir le monde tel qu’il était avant avec ses défauts
mais aussi ses qualités. Jonas va être confronté à cette dualité, dans toute
chose bonne il y a toujours le revers de la médaille, malheureusement, il va l’apprendre
un peu à ses dépends. Et aussi bien dans le film que dans le livre, ça m’a fait
mal au cœur de voir le constat…
Le passeur est un roman intéressant pour
cela et je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Alors il est vrai que comme
j’ai vu le film, je savais plus ou moins ce qui allait se passer – et j’ai donc
pu constater que le scénario du livre était respecté pour celui du film – mais
cela ne m’a pas dérangé pour autant parce que j’ai vraiment adoré découvrir la
plume de l’auteur qui est très agréable à lire et fluide mais aussi de voir l’univers
d’origine.
Quant à l’intrigue, elle est plutôt lente et on est très centré sur la relation
entre le passeur et Jonas, sur son ouverture sur le monde qui l’entoure qui va
lui faire prendre des décisions importantes pour l’avenir. Jonas est un
adolescent intelligent qui est ouvert, d’où le fait qu’il soit devenu le futur
dépositaire de la mémoire, il n’a pas été choisi pour rien et c’est grâce à
cela qu’il pourra faire bouger les choses, à sa manière. Comme lui on est avide
de connaissance et de savoir, de découvrir cet ancien monde, même si parfois la
réalité est dure à appréhender. Mais c’est aussi cela l’apprentissage, on ne
peut pas faire l’impasse sur certaines choses car c’est cela nous rend tout
simplement humain. Sans certaine faculté et connaissance, est-on simplement
complet ? Le débat est ouvert ! Et la question de l’élargissement
pose aussi beaucoup de questions mais pour ceux qui ignorent ce que c’est, je
ne développerai pas davantage ici.
Le passeur est le premier tome d’une
tétralogie mais les suites ne sont pas sur les mêmes personnages mais d’autres
que l’on a pu rencontrer mais dans le même univers. Je suis bien curieuse de
voir ce que cela va donner, notamment le 4e : Le fils, puisqu’il y a un lien direct
avec ce premier tome.
En bref, Le passeur est un
roman très intéressant que je vous invite vivement à découvrir tant par l’écriture
de l’auteur qui est superbe, que par l’univers proposé et qui invite à la réflexion
ou même à l’intrigue qui permet de voir une certaine évolution chez les
personnages qui vont tenter de changer la donne sur cette société en apparence
idéale. En apparence seulement… Un roman à découvrir de toute urgence.
Bande annonce du film
Coucou, je viens de lire ta chronique et je suis d'accord avec toi.Ce roman est le précurseur de la dystopie et je le trouve bien mieux que les sagas actuelles (même si je les apprécie tout de même). Néanmoins, je pensais qu'il s'agissait d'une duologie et non d'une tétralogie. J'ai lu le dernier apparemment. Je l'ai beaucoup aimé aussi. Quels sont les noms des deux autres tomes?
RépondreSupprimerAlors dans l'ordre c'est
SupprimerLe passeur (école des loisirs)
L'élue (folio junior)
Messager école des loisirs)
Le fils (école des loisirs)
à chaque fois on change de personnages mais il y a un lien entre chaque. et donc techniquement c'est une tétralogie :)
Désolé, je viens seulement de voir la réponse. ma boîte mail a eu un bug apparemment. Il ne me manque que le messager alors.
SupprimerMerci pour l'information.
J'ai adoré ce roman, sans savoir à l'époque qu'il y avait une suite que je vais essayer de me procurer :D
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé le film même si j'ai trouvé l'ambiance assez bizarre :p Je ne me souvenais plus qu'il y avait un livre par contre : mais c'est noté dans ma wishlist maintenant et ce grâce à toi ! ^^
RépondreSupprimer