L'homme qui voulut peindre la mer et autres nouvelles de Tristan Koëgel

Quatrième de couverture

À Gibraltar, une pâtissière ensorcelle ses clients avec des gâteaux, À Marseille, une coiffeuse est face au cadavre de son patron, Et à Raguse, un homme souhaite emprisonner la mer sur sa toile… Sept récits traversent ainsi les époques, de l’antiquité à nos jours, et la Méditerranée, comme autant de visions vibrantes et fantastiques où se jouent des destins, des terreurs, des désirs.

Mon avis

L’homme qui voulut peindre la mer et autres nouvelles est le dernier livre de Tristan Koëgel, dont j’ai pu lire Le Grillon récit d’un enfant pirate et Les sandales de Rama que j’avais beaucoup aimé. J’étais donc curieuse de découvrir ce livre, qui est un recueil de nouvelles et je dois dire que ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. Mais la surprise a été très bonne car j’ai vraiment adoré ces histoires et j’avoue avoir eu un faible pour la nouvelle qui porte le même nom que le recueil.

Je ne ferai pas de résumé de chaque nouvelle pour vous laisser la surprise de la découverte. Vous avez, de par la 4e de couverture, 3 résumés succincts c’est amplement suffisant, tout ce qu’il faut savoir c’est que chaque nouvelle s’inscrit dans le sud que ce soit le sud de la France ou bien dans tout le bassin méditerranéen à différentes époques. La mer, notamment la Méditerranée est le vecteur de ces nouvelles qui sont très différentes les unes des autres en termes de contenu. L’autre élément qui les relie est le final qui est bien plus sombre que ce à quoi on pourrait s’attendre.

En effet, en commençant ce recueil, je ne pensais pas que les histoires prendraient une telle tournure mais dès la fin de la première nouvelle, qui donne bien le ton, on peut s’en faire une petite idée pour les suivantes et c’est juste génial. J’ai vraiment adoré, certaines plus que d’autres mais dans l’ensemble, elles sont toutes très bonnes. Les intrigues à chaque fois sont bien menées, c’est prenant et on se demande parfois où l’auteur va nous emmener et je n’ai pas été déçue du voyage. Cela m’a fait penser aux nouvelles fantastiques et horrifiques de Romano Vlad Janulewicz (qui sont super si vous ne connaissez pas).

Tristan Koëgel nous emporte dans son univers en un rien de temps et à travers ses histoires, il nous présente le destin tragique de bon nombres de personnages qui sont souvent prisonniers de leurs désirs. Évidemment, cela pourrait se retourner contre eux d’une manière ou d’une autre, il faut toujours se méfier de ce que l’on désire, cela pourrait se réaliser, n’est-ce pas ce qu’on dit ?

Bien souvent les recueils de nouvelles ont un côté frustrant, du fait du format, c’est court, ça reste assez simple et on en demanderait plus. Mais là, j’avoue qu’elles se suffisent à elles-mêmes et nous proposent une vraie fin. Le plus frustrant est de ne pas avoir davantage de nouvelles, je serai bien restée un peu plus longtemps dans cet univers. 

En bref, L’homme qui voulut peindre la mer et autres nouvelles est un recueil de nouvelles que j’ai adoré découvrir. La plume de Tristan Koëgel est toujours aussi agréable à lire et il parvient à nous plonger dans son univers en un rien de temps. J’ai été assez surprise par la tournure des événements, ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais mais j’ai vraiment adoré ces histoires qui sont sombres mais géniales. Un recueil que je vous invite vivement à découvrir si ce n’est pas déjà fait et si vous ne connaissez pas encore l’auteur, là encore, je vous invite à le lire ! Quant à moi, je vais tâcher de me procurer Bluebird, c’est le seul qui me manque.

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