Quatrième de couverture
Mingus est né du cerveau génial d'un généticien. Mi-homme, mi-lion, sa beauté fascine tous ceux qui le croisent depuis qu'il s'est enfui du laboratoire où il a été créé. Dans cette société technologique décadente, dominée par un tyran cloné, le pouvoir comme les rebelles tentent de l'utiliser à leur profit. Miracle de la science, messie ou monstre, Mingus est la créature à abattre ou à capturer. Mais lui n'a qu'une obsession : retrouver Nin, la jeune Aristo dont il est tombé amoureux... Conte futuriste écrit par une des grandes plumes de la littérature allemande, Mingus mélange les accents de la science-fiction à ceux de La Belle et la Bête, dans un beau récit d'amour et d'aventure.
Mon avis
Voici une lecture qui m’a plutôt intrigué. On m’en a parlé au boulot, du
coup je me suis lancée dans ce livre sans savoir de quoi cela parlait. Ainsi,
je me suis totalement laissée emportée par le récit afin qu’il se délivre de
lui-même.
Et je dois dire que j’en ressors plus ou moins mitigée. Ce n’est pas une
mauvaise lecture, mais il y a plusieurs éléments qui m’ont dérangé au final,
pourtant cela partait super bien. Si pendant une bonne partie du livre, j’étais
plutôt emballée, au bout d’un moment, je me demandais où l’auteur voulait en
venir.
Alors la première chose que l’on remarque dans un livre est évidemment l’écriture
de l’auteur et elle est vraiment très bonne. Dès les premières pages je me suis
plongée avec facilité dans son univers, en présence d’un héros des plus
atypiques : Mingus qui est à la fois mi-homme, mi-lion. La narration étant
à chaque fois à la première personne, on voit toute la naïveté du personnage
qui n’a vécu qu’avec son père, ce généticien qui l’a créé. Il est très vite
attachant et l’on a envie de découvrir son histoire.
L’action arrive assez vite, on découvre Mingus et Nin, son « petit
frère » qui sont poursuivis, s’ensuit une course effrénée, et tout un tas
d’événements jusqu’à en perdre haleine. Mais j’ai trouvé que vers la moitié du
récit, il y avait quelques longueurs, je ne voyais pas où l’auteur voulait nous
emmener. L’univers de l’auteur, pourtant intéressant, n’est pas toujours
approfondi. On le découvre en filigrane, on voit beaucoup de choses et en même temps,
j’avais la sensation de n’entrapercevoir qu’une infime partie, comme s’il me
manquait des données. Je n’arrivais pas totalement à me l’imaginer. C’était
assez étrange comme sentiment. Pourtant il y a d’excellents éléments, on voit
un certain gouvernement, un système de castes avec différents groupes de
personnages.
Mais je pense que le problème, à l’origine de cette confusion, est que l’on
a une multitude de point de vue, plein de personnages qui arrivent d’un coup
sans qu’on ne sache qui ils sont vraiment. J’avoue avoir été quelque peu perdue
parfois, ma mémoire n’enregistrant pas toujours qui parlait et du coup avec
quel groupe on se retrouvait. C’était flou dans mon esprit donc le récit l’était
tout autant. Peut-être est-ce de ma faute, peut-être pas, à voir si à la
lecture d’autres ressentent la même chose que moi. De manière générale, je n’ai
pas toujours trouvé le récit très clair, avec une ligne directrice précise. Je pense
que l’auteur s’est quelque peu éparpillé et ceci explique pourquoi à un moment
donné, j’ai un peu décroché sans m’en rendre compte. Je lisais, mais je n’étais
pas totalement dedans.
Quant aux personnages, si au début, j’aimais beaucoup la relation entre
Mingus et Nin, par la suite ; les interactions entre les personnages m’ont
paru trop distantes. Je n’ai pas su m’attacher à la plupart, il n’y a que
Mingus qui m’intéressait et au final, on n’en apprend pas beaucoup sur lui. Le
fait qu’il soit mi-homme, mi-lion aurait dû pourtant davantage interpeler et
avoir plus de conséquences. A moins que je ne sois totalement passée à côté du
truc…
Le fait de passer d’un narrateur à l’autre, avec des chapitres qui sont,
du coup, très court, je n’ai pas su m’attacher à eux et à y trouver de l’intérêt.
C’était trop rapide, c’est dommage alors qu’au début, on prenait davantage de
temps entre Mingus et Nin. Après leur relation à tous les deux restent
mignonnes, on voit qu’il y a un truc, entre la Belle et la Bête, oui
effectivement, le lien se fait. Le mélange du conte et de la SF n’est pas totalement
passé avec moi…
En bref, une lecture assez mitigée parce que je n’ai pas trouvé l’univers
suffisamment bien développé pour comprendre totalement son fonctionnement, trop
de personnages à foison qui au final on se demande un peu pourquoi ils sont là.
Pas trop d’attaches avec la plupart d’entre eux, comme ils sont trop nombreux…
Pourtant il y avait de l’idée, le début me plaisait énormément et l’écriture
est bonne, mais comme quoi, ça ne fait pas tout…
Je l'ai acheté en pensant lire une Belle et La Bête originale, une dystopie sympa, maîtrisée, au carreour de Burgess et Johan Héliot. Heu... bon, ben la chute a été rude, je ne l'ai même pas terminé et laissé à l'hôtel, en espérant qu'un autre que moi aimera.
RépondreSupprimerouais, je m'attendais vraiment à autre chose, j'ai beaucoup aimé le début, c'était intéressant mais après bon... ce n'était pas pour moi. ravie de voir que je ne suis pas la seule à ne pas l'avoir aimé...
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