Quatrième de couverture
C’est au XXIIe siècle que la Cité a été frappée par un virus mortel. Depuis lors, les habitants vivent emmurés pour endiguer le fléau. Des messages de l’Extérieur, relayés par le gouvernement militaire, promettent une libération qui ne vient pas. Maïa, sous-lieutenant de 17 ans, rêve de quitter sa ville natale et cherche une faille dans les murs de la Cité. Mais un jour, son mentor Dimitri est condamné pour trahison par sa faute. La nécessité de s’échapper devient alors beaucoup plus urgente. Elle n’a qu’une seule piste : retrouver la trace du mystérieux « Enfant Papillon », seul habitant de la Cité à avoir jamais franchi le mur. Elle va pouvoir compter sur l’aide de Zéphyr, un tueur à gages atrocement défiguré, et Nathanaël, un individu contaminé par le virus.
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Hachette de m’avoir permis
de lire ce livre que j’ai tout simplement adoré.
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture
étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, d’autant que les
événements arrivent assez vite. La première chose que l’on remarque est l’écriture
de l’auteur qui est ici très fluide et agréable. Lu en une journée, j’ai été
happée par cette histoire qui est vraiment intéressante et que je ne peux que
vous conseiller.
L’univers est bien construit et est plus complexe qu’il n’en a l’air. J’ai
beaucoup aimé la manière dont les informations nous parvenaient, petit à petit
pour qu’on puisse comprendre où l’on met les pieds, avec son lot d’interrogation.
Il y en a toujours lorsqu’il s’agit d’une dystopie, qui je l’avoue m’a fait
parfois fortement pensé à La Symphonie des Abysses de Carina Rozenfeld, même si les intrigues sont totalement
différentes. J’ai beaucoup aimé le système de fonctionnement suite à ce virus
qui a tout ravagé et contraint les gens de vivre « enfermé », petite
pensée pour Pure de Julianna Baggott, et aussi la création des Lazuls. Je n’en
dirai pas plus sur ce point-là pour laisser un peu de suspense mais c’est une
très bonne idée que l’auteur a su tout de même bien exploiter.
Quant à l’intrigue, elle est bonne et bien menée. Elle file droit, on a
notre lot de surprise et de révélations qui remette en cause tout ce que l’on
apprend, évidemment… C’est un livre haletant avec son lot d’action qui fait que
l’on ne peut pas s’ennuyer et dans un même temps, il y a des moments de pause
pour qu’on ait le temps de reprendre notre souffle, de bien intégrer les
informations que l’on nous livre au fur et à mesure et il y en a un certain
nombre ! Je trouve qu’en 400 pages l’auteur arrive à nous construire tout
un univers et à nous délivrer une histoire qui tient bien la route et qui peut
se suffire à lui-même.
Présenté comme un one-shot, l’auteur laisse pourtant une fin ouverte qui
pourrait appeler à une suite, même si en soi, je ne trouve pas cela nécessaire.
Pour une fois qu’une fin ouverte ne me dérange pas, il faut le saluer !
Mais bon, s’il y en a une, je ne serai pas contre, surtout si elle est aussi
bonne que celui-là.
La narration est à la troisième personne ce qui nous permet de suivre
différents groupes de personnages, d’être, de ce fait, au courant de certaines
choses par rapport à Maïa mais ce n’est pas pour ça que l’on sait tout, l’auteur
arrivant à maintenir un certain suspense en nous cachant des éléments.
Par ailleurs, les personnages sont vraiment intéressants de part l’éclectisme qu’ils nous offrent. Je me suis vraiment attachée à Maïa qui est une adolescente forte, très mature pour son âge et qui saura faire preuve de sang froid pour survivre dans ce monde où tout est contrôlé par l’armée et la peur de ce virus. Elle est combattante et est prête à tout pour parvenir à ses fins, quitte à se mettre parfois en danger. Quant à Nathanaël, il est partagé entre deux univers si l’on peut dire, je me suis aussi attachée à lui, j’avais de la peine pour lui, son histoire est dure, mais celle de Zéphyr n’est pas mieux non plus… Des personnages avec une vie et une expérience douloureuse qui les ont chacun rendu plus fort et aussi quelque peu cynique, ce qui fait des échanges plutôt savoureux.
Le seul petit « reproche », si c’en est vraiment un, que l’on
peut faire de ce livre est la « romance » qui semble venir comme un
cheveu sur la soupe. Elle est un peu trop rapide à mon goût. Notez cependant la
présence des guillemets sur le nom « romance ». Son absence aurait
été étonnante mais je pense que ça aurait eu le mérite d’être un peu mieux
amené, de manière plus subtile, là, cela ne paraît pas tout à fait logique,
cela semble trop simple et facile. Mais bon, ce n’est pas dérangeant, on ne
tombe pas non plus trop dans le mielleux et les personnages restent
intéressants et ne deviennent pas pour autant guimauve du jour au lendemain.
En bref, L’Enfant papillon est
un roman haletant et intéressant. On voit que l’auteur a bien travaillé son univers
qui est plus complexe qu’il n’en a l’air. L’intrigue est bonne, c’est une
histoire prenante qui m’aura tenu en haleine tout du long. Quant aux
personnages ils sont attachants et sympathiques. Un roman que je vous
conseille.
J'adore quand les auteurs savent nous tenir en haleine avec le fait de donner des infos aux comptes gouttes!!! Ça laisse un mystère dans la lecture et c'est toujours agréable. Il est dans ma PAL et j'ai bien hâte de voir cette fin ouverte que tu dis ne pas te déranger, car tout comme toi, les one-shot à fin ouverte m'enrage souvent...
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