Quatrième de couverture
« À
cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le «
concours de boudins » de leur collège de Bourg-en-Bresse. Les trois découvrent
alors que leurs destins s’entrecroisent en une date et un lieu précis : Paris,
l’Élysée, le 14 juillet. L’été des « trois Boudins » est donc tout tracé :
destination la fameuse garden-party de l’Élysée !!! Et tant qu’à monter à Paris, autant le faire à vélo – comme vendeuses ambulantes
de boudin, tiens ! Ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est que leur périple
attire l’attention des médias… jusqu’à ce qu’elles deviennent célèbres !!!
Entre galères, disputes, rigolades et remises
en question, les trois filles dévalent les routes de France, dévorent ses
fromages, s’invitent dans ses châteaux et ses bals au fil de leur odyssée. En
vie, vraiment. »
Mon avis
Quand les boudins débarquent à Paris, attendez-vous
au pire !
Fortement conseillé par mes collègues à la
librairie, je me suis lancée dans cette lecture et je dois dire que je ne
regrette rien. Je ne savais rien avant de le commencer, mis à part qu’il y
avait une histoire autour d’une élection de « boudin », et je dois dire que la
surprise a été d’autant plus forte. Je trouve l’idée très bonne et conseille
vraiment ce livre qui non seulement est drôle et mais qui en plus incite à la
réflexion.
Je ne résumerai pas l’histoire, la 4e de
couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant
que les événements arrivent suffisamment tôt pour s’en rendre compte.
L’écriture de Clémentine Beauvais est très agréable à lire et fluide, avec un
ton grinçant mais ironique et décalé qui va si bien à Mireille Laplanche.
Raconté à la première personne, nous suivons cette adolescente qui, pour la 3e
année consécutive, gagne le concours de boudins, un concours lancé sur Facebook
par un garçon de son collège.
L’histoire est découpée en trois parties, dans la première
nous découvrons Mireille à l’annonce des résultats du concours de boudins et
qui fait connaissance des autres boudins jusqu’à ce qu’immerge l’initiative
d’aller à Paris. Ensuite nous les suivons durant leur périple et enfin leur
arrivée à Paris, à l’Elysée. Dans chacune de ses parties, nous voyons une
certaine évolution dans les personnages, leur caractère ressort ainsi que leur
motivation, qui n’est pas toujours celle que l’on croit.
Une vraie amitié se créée et où Mireille devient
le leader pour chapeauter les deux autres qui n’ont pas la même capacité de
détachement qu’elle. Après plusieurs années d’insultes et 3e fois qu’elle se
fait élire dans ce concours, cela ne la touche plus, ou presque plus. Mireille
n’a pas la langue dans sa poche, sans se soucier de ce que ses paroles peuvent
faire sur les autres. Elle dit ce qu’elle pense, et ne cesse de se dévaloriser,
donnant quelque peu raison aux dires des autres, notamment Malo. On ne peut que
s’attacher à Mireille et comprendre sa manière d’agir, même si on peut aussi le
lui reprocher (notamment face à sa mère et son beau-père). C’est une
adolescente qui se cherche une place, entre un père absent qui ne veut pas la
reconnaître, un beau-père, trop attentionné mais qu’elle ne voit que comme une
« gêne », sa mère à qui elle répond sans cesse, comme si parfois elle ne valait
rien, et pourtant, on se rend compte que ce n’est pas ce qu’elle pense
vraiment.
Du fait de leur périple, une certaine célébrité naît et ne
cesse de croître avec le temps, ce qui ne plaît pas à tout le monde et va
quelque peu perturber leur montée à Paris. Mais tout cela ne les fera que les
rendre plus forte, plus mûre en acceptant ce qu’elles sont. Chacune va changer
et évoluer, notamment Mireille qui saura enfin ouvrir les yeux et accorder de
la valeur à ce qui en a.
Les petites reines porte un regard
grinçant et pourtant assez révélateur sur notre société aujourd’hui. Grâce à
une écriture acérée et sans langue de bois, Clémentine Beauvais à travers son
héroïne pointe du doigt des faits de société important. Le harcèlement scolaire
mais aussi le jeu des apparences. Si on ne rentre pas dans les normes,
notamment au niveau physique, on est mis de côté et durant l’adolescence,
période déjà difficile, les risques peuvent être plus élevés car on juge
souvent à l’apparence. La relation entre Mireille et Malo le prouvent, deux
amis qui se retrouvent aujourd’hui presque « ennemis » et cela en
partie à cause du physique de Mireille, mais pas seulement… Tous
ces thèmes sont traités de manière habile dans son livre, mêlant les rires à la
réflexion, cela permet de prendre conscience d’un vrai problème.
En bref, Les
petites reines est un roman drôle et décalé qui amène pourtant à réfléchir
sur notre société et notamment la question de l’image, de l’apparence mais
également sur le harcèlement scolaire. Ce livre montre comment retourner une
arme pour s’en faire une force. Une histoire pas comme les autres qui saura
vous donner le sourire. Découvrez ces trois boudins peu ordinaires !
J'avais déjà envie de lire ce livre, mais là j'en suis convaincue! J'adore le nouveau design du blog sinon ^^
RépondreSupprimerOh il semble très originale dans son approche avec les boudins :-) Et je dois avouer que j'aime bien les romans qui nous apprennent ou dévoilent des "choses" en tant que société... Il pourrait me plaire!
RépondreSupprimerMagnifique chronique ! Tu m'as convaincu, je le note dans ma Wish list ! Merci du partage^^
RépondreSupprimer