Quatrième de couverture
Irlande, comté de Galway, 1846. Keira est la fille d’une cuisinière
irlandaise, Arthur le fils d’un grand propriétaire anglais. Ils ne devraient
pas se rencontrer, et encore moins s’aimer. Mais le destin les réunit, pour très
vite les séparer : Keira apprend brutalement qu’Arthur est parti pour New
York. Dans un pays ravagé par la famine, Keira peut s’estimer heureuse d’être
employée dans une maison où on ne manque de rien. Cependant, le départ
d’Arthur est suivi d’autres drames qui bouleversent son existence. Et si une
vie meilleure l’attendait, elle aussi, de l’autre côté de l’Atlantique ?
Mon avis
J’étais très curieuse de découvrir ce livre qui allait se dérouler durant
la famine qui a terrassé l’Irlande et je dois dire que je n’ai pas été déçue de
cette lecture. Je l’ai trouvé bien sympathique, même si j’aurai aimé qu’il y
ait un petit peu plus d’action. Je pense que l’on en aura davantage dans le
deuxième tome qui promet beaucoup de choses, surtout au vu de la fin de
celui-ci.
L’écriture de l’auteure est agréable à lire et fluide de sorte que l’on
rentre rapidement dans l’histoire. Je n’en ferai pas de résumé, la 4e
de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant
que les événements arrivent assez vite pour s’en faire une idée. L’histoire est
plutôt sympathique, assez classique en soi mais cela fonctionne bien.
J’ai vraiment passé un bon moment en compagnie de Keira et sa mère et
cela m’a permis de voyager en Irlande, moi qui rêve d’y aller ! Même s’il
faut l’avouer, la période que nous voyons ici ne donne pas vraiment envie de s’y
rendre, heureusement que cela a changé. De nombreux termes sont en gaéliques ce
qui ajoute un côté ancien à l’histoire et nous plonge vraiment dans l’univers
créé par l’auteure.
L’intrigue est bonne et bien menée, même si le rythme est assez lent. C’est
pour cela que je disais que j’aurai aimé qu’il y ait plus d’action mais ce
premier tome est au final assez introducteur pour découvrir la vie de Keira, celle
des domestiques liée à cette famille aristocrate durant le début de la famine
qui va causer de nombreux problèmes aux paysans alentour. Nous le découvrons
notamment à travers une famille très attachante, celle des Duggan.
Il s’agit ici d’une romance, telle est mis l’accent sur la 4e
de couverture et il est vrai que l’on se doute qu’il va y avoir de nombreuses
embûches du fait de la différence sociale mais au final ce n’est pas qu’une
romance, c’est bien plus que cela car Béatrice Nicodème nous dépeint une
société difficile qui doit faire face à la famine et la maladie. Nous voyons
donc fortement les contrastes entre les riches et les pauvres. C’est une
période sombre de l’histoire de l’Irlande qui a fait de nombreux ravages, entre
le manque de nourriture et les maladies, nombres de gens vont mourir ou devoir
fuir pour survivre, notamment aller en Amérique.
Keira va être confrontée à des choix qui vont s’avérer plus ou moins
difficile. son idylle avec Arthur va la pousser à faire certaines choses qui
pourront lui causer du tort mais c’est sans compter la famine qui s’étend peu à
peu. elle est vraiment au cœur de cette histoire et de bons nombres de
problèmes, pour moi ici l’accent est vraiment mis sur la société, les
conditions de vie plutôt que la romance, mais j’espère qu’à ce niveau-là on en
aura plus. et évidemment, l’anneau de Claddagh, le nom de la série, n’est pas
négligeable, je suis très curieuse de voir si cela va prendre plus d’importance
par la suite et de quelle manière.
Les personnages sont attachants, que ce soit Keira ou encore les membres
de la famille Duggan. Quant à la mère de Keira, elle cache beaucoup de choses,
il est assez difficile de la cerner et on ne peut pas forcément dire que c’est
une mère aimante et pourtant… En tout cas c’est un plaisir de voir tout ce
monde interagir et j’avais un vrai intérêt à savoir ce qui allait arriver à
Keira et ses proches.
En bref, Seamróg est une bonne découverte, j’ai beaucoup aimé cette histoire même
si j’attendais un petit peu plus d’action mais je suis certaine que l’on va en
avoir davantage dans le deuxième tome car on nous laisse présager des choses
ici et je suis très curieuse de découvrir ce que ça va donner. Une fresque
historique intéressante que je ne connais pas vraiment puisqu’en dehors de l’existence
de cette famine je n’avais jamais rien lu sur le sujet.
Un premier tome que je ne connaissais pas du tout mais avec lequel tu m'intrigues :)
RépondreSupprimer