Mercredi 20 janvier 2016, j’ai eu la chance de
rencontrer l’auteur Jussi Adler-Olsen dans les locaux d’Albin Michel à Paris.
Je leur remercie chaleureusement pour cette invitation car l’auteur était venu
au Salon St Maur en poche il y a quelques années mais travaillant ce jour-là,
je n’avais pas pu le rencontrer en personne. Cela a donc été un grand plaisir
de pouvoir me rendre à cette rencontre qui a été fabuleuse.
Arrivée un peu en avance, j’ai pu voir le shooting photo par des journalistes avant de parler brièvement avec l’assistante de Jussi Adler-Olsen et les autres blogueurs conviés à la rencontre : Spooky du site An-sible, Benoît du site A l’ombre du noyer et Lystig du site L’oiseau-lire de Lystig. J’ai même vu brièvement quelques auteurs passer dont Amélie Nothomb.
Une fois l’auteur disponible nous avons pu le
rejoindre dans une salle pour une interview.
Nous ignorions tous les 4 comment cela allait se dérouler, nous n’avions
pas eu d’informations précises à ce sujet. Pour ma part je pensais que cela
allait être un jeu de questions / réponses en compagnie des éditeurs, voire d’autres
journalistes. Quelle surprise cela a été de voir que nous allions être seuls en
sa compagnie pour poser toutes les questions que nous voulions et ce durant une
bonne heure ! Je remercie d’autant plus l’éditeur pour cette invitation
car c’est vraiment un moment privilégié.
Les questions commencent timidement mais une fois
lancée, on ne nous arrête plus, surtout l’auteur qui discute aisément et
développe bien ses réponses. Vous n’aurez pas ici la retranscription exacte de
nos propos qui s’est fait en anglais, car j’ai eu des petits soucis avec mon
téléphone-dictaphone et je vous avoue que même si je comprends l’anglais, une
retranscription / traduction m’aurait été difficile. Mais vous pouvez retrouver en partie ici des questions que nous avons posées avec les réponses et une retranscription plus fidèle de l'échange ici.
Jussi Adler-Olsen est vraiment très sympathique et
accessible, de quoi nous détendre et faire cette rencontre dans une bonne
ambiance. Dès le début de notre rencontre, il nous a précisé le fait que c’était
suite à sa demande que nous étions conviés. Information qui nous a été confirmé
par l’attachée de presse avec qui nous sommes en relation. Les lecteurs sont,
pour lui, vraiment importants. Il aime les rencontrer car c’est un vrai plaisir
et parce qu’il écrit pour eux, pas pour l’argent ou la notoriété. Il préfère même
les blogueurs aux journalistes parce qu’ils disent ce qu’ils pensent vraiment.
Sa série Les
Enquêtes du Département V reprend des cold
case (des affaires non élucidés qui ont été mises de côté en attendant d’être
rouvertes) mais il avoue n’en avoir jamais lu. C’est important pour lui d’être libre
d’écrire ce qu’il veut, de créer sans pour autant s’inspirer de faits réels. Excepté,
en partie, pour Dossier 64 qui évoque
un fait Historique que le Danemark essayait plus ou moins d’effacer des
mémoires mais, comme il nous l’a avoué un peu plus tard, avec la parution de
son livre ce n’était plus possible de faire comme si ça n’avait jamais existé.
Evidemment nous avons parlé de la série et de ses
personnages, notamment Carl Morck, le personnage principal qui n’est pas un
vrai leader. Même si c’est le chef, on se rend compte qu’il ne l’st pas totalement
car dans le premier tome : Miséricorde
c’est Assad qui lui parle de l’affaire posé sur son bureau et dans le tome 6 Promesse c’est Rose qui prend l’initiative.
L’auteur compte écrire 10 tomes en tout à la série
– ce qui me réjouit – et a même déjà trouvé la dernière phrase qui l’a fait
beaucoup rire et dont il en est fier. Un personnage très mystérieux, qui pour
ma part m’interpelle c’est Assad et le tome 8 sera en partie sur lui, on en
apprendra plus, je suis d’autant plus impatiente de le découvrir. Quant à
Hardy, l’ancien collègue devenu tétraplégique dans l’exercice de ses fonctions
qui vit chez Carl, fait partie du secret de Carl il est donc très important. Et
un de ses amis médecins lui a même conseillé d’être un peu plus sympa avec lui
et d’arrêter de le torturer.
Jussi Adler-Olsen a signé avec Scott Frank un
scénariste américain pour l’adaptation de ses livres en série TV (bien qu’il en
existe une suédoise mais il n’a pas l’air d’être très convaincu par cette
dernière) et pour lui c’est vraiment le meilleur pour adapter son œuvre. Ce sera
donc un livre pour une saison. Il espère que cela aura du succès et comme ça
sera adapté sous forme de série TV, il sera plus facile de rentrer dans les
détails et d’approfondir qu’un film où il faut forcément faire des choix et
couper des éléments. L’intérêt pour lui de la série TV est de voir son nom au
générique, sur écran.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQVnuhOH_Ip_qz8IQZ6C7BzhYnxYVk1Cm9jobIEXMW66NG1v_n0ktEiU_kyKFPrVKA14q-wEk7pMOCZold2yFrJgEJM9HFr3KT_T-hA-g4aB0t2lFQN5MBiXPphJmC1e1diOcKReSfLJoM/s400/film+Mis%25C3%25A9ricorde.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEji03KvT67K0grWXhBlikfU9t9xi7n1CaS0A_dFbMKmy6KtVtoI3QjyUGHB_FbY_iXN4EdE_XPdWhiMnBcFK2x2TZIPa1yiF2ByER1q2aLsbyDBkkpN0HNuep_g7LhOX2N4pZr3Omjbzde7/s400/Film+Profanation.jpg)
Durant la rencontre j’ai demandé comment il
faisait pour écrire, s’il avait un plan, s’il savait où il allait précisément
ou s’il y avait une part d’improvisation, qu’il se laissait emporter par sa
plume. Il a un plan, il sait son intrigue et le but même si parfois il lui
arrive d’improviser un peu. Il écrit des synopsis (de longs résumés) pour
savoir quoi mettre, ce qu’il doit faire. Il est le premier lecteur de son œuvre,
il cache autant que possible son histoire en cours et ne fait pas lire. Pour Promesse, il avait une idée d’histoire,
une partie mais pas la fin, ce n’est venu que tardivement. Au niveau écriture,
c’est quand il veut, il ne se crée pas de routine pour ne pas l’ennuyer, il ne
sait pas à l’avance ce qu’il va faire.
On lui a également demandé s’il s’interdisait d’évoquer
certains sujets où s’ils touchaient à tout. De manière générale, il écrit sur
tout, on voit bien que la politique est au cœur de ses livres et ne s’empêche
pas de commenter le gouvernement danois mais de manière détournée et avec le
polar c’est d’autant plus facilité comme c’est de la fiction. C’est son plaisir
personnel de le faire et il ne se prive pas. Mais il y a un élément qu’il ne
fait pas c’est de tuer des enfants, moins de 10 ans car ça ne se fait pas, il
trouve ça dégoûtant de le montrer. De même il ne rentre jamais dans les détails
quand il y a un meurtre, comme par exemple, dans le tome 6 où un personnage se
suicide, il ne décrit pas le côté gore de l’acte, il suggère et cela a pour lui
plus d’impact parce que cela laisse libre court à l’imagination du lecteur.
Vers la fin de la rencontre nous lui demandons s’il
a déjà des projets d’écriture. Il a prévu d’écrire quelques one-shot dans un
tout autre registre que ses Enquêtes du
Département V. Affaire à suivre donc à ce niveau-là, je suis déjà
impatiente de découvrir tout cela.
La rencontre arrive à sa fin, nous faisons dédicacer
nos livres, le sourire aux lèvres et avons même le droit de faire des photos, individuelles
et en groupe pour garder un souvenir de cette rencontre.
Après quoi nous avons eu droit à un petit discours
de la part de Jussi Adler-Olsen ainsi que le Président des éditions Albin
Michel. Un buffet était à disposition et j’ai pu ainsi discuter longtemps avec
les autres blogueurs, quelques membres de chez Albin Michel, notamment Aurore,
l’attachée de presse puis je suis rentrée chez moi avec un beau souvenir.
J’espère que ce petit compte-rendu vous aura plu et
donné envie de vous pencher sur cette superbe série si vous ne la connaissiez
pas encore.
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