Chroniques d'une magie annoncée ou Les extravagantes enquêtes et aventures d'Harmelinde et Deirdre de Crommlynk de Nicolas Cluzeau

Quatrième de couverture

Dans un monde où la magie est à la fois une science et un don, les mystères qui mettent en échec les autorités nécessitent parfois la présence d'un magicien. Et dans ce cadre précis, une thaumaturge et sa fille, dont la réputation grandit d'affaire en affaire, sortent du lot. Au fil des années, Harmelinde et Deirdre, insolentes, gourmandes, lucides et capricieuses, parcourent le continent et démêlent, au risque de leur vie, les énigmes et affaires les plus déroutantes qui soient. Confrontant vampires, fées, dragons, oiseaux de feu, korrigans, spectres et autres créatures soi-disant meurtrières, elles comprendront cependant que des apparences parfois trompeuses peuvent pousser la plus douée des mages à commettre des erreurs.

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Midgard de m’avoir permis de lire ce livre que j’ai adoré.

J’ai rencontré l’univers de Nicolas Cluzeau à travers Le Dit de Cythèle que j’avais beaucoup aimé et dans cette même série, j’avais pu faire la rencontre de Dreidre et sa mère Harmelinde de Crommlynk. Ce sont deux personnages qui m’avaient beaucoup plus et marqués, tant par leur caractère que par leur nature. Evidemment, dès que l’on parle de sorcières / magiciennes, thaumaturges, plusieurs appellations pour « rassembler » en quelque sorte une même nature, et qu’on a de la magie, je suis conquise. Et je l’ai réellement été avec ce recueil de nouvelles, qui en comporte 10 (étant donné que le recueil fait plus de 400 pages, je vous laisse imaginer la taille des nouvelles…).

Je ne ferai pas de résumé, ni de commentaires sur chaque nouvelle parce que ça risque d’être redondant, ce qui n’a donc aucun intérêt. Je préfère faire une chronique globale sur l’ensemble du recueil, ce qui aura plus de sens. De toute façon, elles se valent toutes, je n’en ai pas trouvé qu’il y en avait des plus « mauvaises » que d’autres et j’ai réellement passé un très bon moment en leur compagnie.

Dans chacune d’elle, on peut donc voir soit Deirdre, soit Harmelinde seule ou bien les deux ensembles – ce qui est majoritaire dans le recueil – dans une aventure, comme le laisse entendre le double titre. Il s’agit d’enquêtes policières si l’on peut les appeler ainsi, qu’elles vont devoir résoudre et cela grâce à leur talent de déduction mais surtout leur magie si puissante. Les histoires sont toutes aussi géniales les unes que les autres, franchement, lorsque l’on commence la nouvelle, on ne s’imagine pas forcément ce qui va se passer. Nicolas Cluzeau nous surprend à chaque instant pour notre plus grand plaisir. En plus, comme les nouvelles sont assez longues, il n’y a pas le côté frustrant liée à la nouvelle, l’histoire est complète et se suffit amplement.

J’adore les descriptions faites lorsqu’il est question de magie, que ça soit les appellations des sortes, la manière dont ça se passe, dont s’est expliqué. C’est tout simplement géniale, je suis conquise, au cas où vous ne l’auriez pas encore compris. L’univers est vraiment riche et ça a été un plaisir de me replonger dedans et de relire de la fantasy, ça faisait longtemps que je n’en avais pas lu.

L’écriture de Nicolas Cluzeau est très agréable à lire et fluide et en un sens je trouve ça même plus facile d’accès que Le Dit de Cythèle que j’ai pu lire (à moins que j’y sois habituée maintenant) mais en tout cas, les 400 et quelques pages ont défilé à une vitesse incroyable. Le recueil ne m’a même pas fait deux jours tant j’étais prise dans l’histoire et que j’avais hâte de voir ce qu’Harmelinde et Dreidre allaient nous réserver. De très bonnes surprises en tout cas.

J’adore ces deux personnages parce qu’elles ont du caractère, de la répartie et savent aussi ce qu’elles valent. Il y a également de l’humour et même si parfois elles se cherchent en s’exaspérant l’une l’autre (à cause de cette fameuse répartie), on voit qu’elles sont très attachées l’une à l’autre. En même temps, il s’agit d’une mère et de sa fille, alors même si Harmelinde l’a traite un peu durement, comme le laisse entendre Dreidre, elle sait que c’est pour son bien. C’est une relation touchante qui ne peut que nous amuser. Quand on voit les répliques, les actions, on ne peut que sourire à ce qui se passe, deux personnages qui se complètent bien.

Je suis vraiment ravie d’avoir pu retrouver ces deux femmes hors pair dans différentes aventures, qui faut le dire sont vraiment extravagantes (oui c’était facile ça…). L’univers est vraiment riche, les personnages excellents et les histoires très bien faites et intéressantes. Franchement, si vous ne connaissez pas l’univers de Nicolas Cluzeau, je vous invite à le découvrir à travers ce recueil et peut-être que vous vous laisserez tenter par d’autres de ces livres. Moi en tout cas, maintenant j’ai vraiment envie de découvrir Les Chroniques de la Mort Blanche, dont on parle dans ce recueil !

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