XIVe siècle. Le chevalier assassin Pierre Cordwain de Kosigan
dirige une compagnie de mercenaires d’élite, parmi les plus réputées
d’Occident. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée
bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses capacités
surnaturelles et son art de la manipulation au service des plus grands
seigneurs d’Angleterre, de France et d’Italie.
Au mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des
princesses elfiques d’Aëlenwil, ne doit certainement rien au hasard. De joutes
verbales en tournois, de combats sans merci en diplomatie nocturne, de la boue
des bas-fonds aux alcôves des palais, chacun de ses actes semble servir un but
précis. Bien malin qui pourra déterminer lequel…
Mon avis
L’ombre du pouvoir est le premier tome du Bâtard de Kosigan, un roman qui me fait
de l’œil depuis très longtemps (dans sa version GF chez Mnémos) mais sans pour
autant franchir le pas. Et puis vint la version poche et je me suis dit que c’était
le moment de le lire et je ne regrette pas du tout car j’ai passé un très bon moment
en compagnie de ce Bâtard. Fabien Cerutti nous propose ici une histoire très
surprenante et intéressante que j’ai pris grand plaisir à découvrir. On entrevoit
de nombreuses choses qui promettent beaucoup dans les tomes à venir.
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture
étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les
événements se mettent en place petit à petit, et assez rapidement on voit un
peu dans quoi on met les pieds. Du moins en partie parce que l’auteur tisse
habilement sa toile et nous dévoile petit à petit son monde qui est bien plus
riche qu’il n’y paraît au premier abord.
L’histoire est écrite avec une double narration, on suit deux personnages
bien particuliers dans une temporalité différente. En effet, nous découvrons d’une
part Michaël Konnigan à la fin du XIXe siècle qui découvre l’existence
d’un héritage, semble-t-il d’un ancêtre et tâche de trouver des renseignements
sur tout cela, et de l’autre le fameux Bâtard de Kosigan au XIVe
siècle qui nous raconte sa vie à travers des chroniques car cela lui semblait
important de transmettre son histoire à ses héritiers.
Si nous découvrons Michaël Konnigan à travers toute une correspondance,
des lettres, le Bâtard de Kosigan nous raconte directement son histoire,
notamment son implication dans un tournoi au mois de novembre 1339. Mais lorsqu’on
est un mercenaire réputé et Bâtard d’une famille noble, sa présence n’est en
rien fortuite et la suite des événements risquent d’être des plus mouvementés. Cette
alternance de point de vue permet également de voir l’avancée des recherches de
Michaël Konnigan, de faire beaucoup de découvertes surprenantes et c’est
parfois frustrant d’être coupé en plein élan. Que ce soit de son côté ou celui
du Bâtard d’ailleurs. De quoi nous donner envie de poursuivre notre lecture
pour en savoir plus, c’est bien joué de la part de l’auteur.
L’intrigue est bonne et bien menée. C’est un roman prenant et intéressant
qui nous plonge au sein de la vie médiévale et plus particulièrement aux côtés
du pouvoir politique, même si la religion n’est jamais très loin. L’univers est
très riche et si les références sont nombreuses à notre réalité (on y parle du
Royaume de France, des Bourguignons, etc.), après tout Fabien Cerutti est
professeur d’Histoire, l’auteur ajoute de nombreux éléments plus fantastiques
liés à la magie et autres créatures en tout genre. Ce qui n’est pas pour me
déplaire, je vous l’avoue ! Quand la Fantasy se mélange à l’Historique avec
de la politique, cela ne peut donner qu’un bon cru ! Les éléments se
mettent en place petit à petit et cela laisse présager de très bonnes choses
pour la suite, surtout avec une telle fin !
Les personnages sont intéressants et attachants. Le Bâtard est un homme
manipulateur, prêt à tout pour parvenir à ses fins et a su tirer parti de ses
faiblesses pour en faire une vraie force et être reconnu de tous. Il s’entoure
d’une drôle d’équipe, je suis curieuse d’en apprendre plus sur Dún par exemple. Mais Michaël
Konnigan m’a aussi beaucoup plu, à travers ses correspondances, nous pouvons
suivre ces découvertes sur ce fameux Bâtard, sur un héritage familial, lui l’orphelin
retrouvé lorsqu’il était enfant.
L’écriture est agréable à lire et fluide même si parfois le langage me
semblait trop familier pour l’époque donc ça crée un certain décalage. Mais cela
reste un détail. Cela reste un livre très prenant dont on a envie de découvrir
la suite avec avidité. J’ai lu ce roman assez rapidement tant je voulais savoir
ce qui allait se passer et quelles révélations allaient être faites. Et je n’ai
pas du tout été déçue, loin de là.
En bref, L’ombre du pouvoir est
un roman que j’ai beaucoup aimé. Ce premier tome est des plus prometteurs, l’intrigue
est prenante et originale en mettant en place petit à petit la vie de ce Bâtard
hors du commun. Un roman de Fantasy historique avec tous les éléments qui j’affectionne :
magie, politique, manipulations, secrets… de quoi nous offrir une histoire des
plus intéressantes dont il me tarde de lire la suite !
Il a l'air pas mal du tout :D
RépondreSupprimeril est vraiment bien et prenant, n'hésite pas !
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