Une lettre pour vous, mademoiselle d’Elizabeth Boyle (Les débutantes de Kempton 2)

Quatrième de couverture

Gentleman honnête et fortuné cherche jeune femme de bonne famille pour correspondance, en vue d’un mariage.

Daphne se félicite d'avoir osé répondre à cette annonce. Ce mystérieux M. Dishforth, avec qui elle correspond depuis des semaines, semble en tout point parfait, et elle n’a jamais rien attendu avec autant d’impatience que ses lettres. Naturellement, elle a tout fait pour préserver son identité – pour éviter d'exposer sa famille aux ragots, dans cette petite ville où tout se sait. Mais, dès qu’elle l’aura rencontré en personne, elle n’aura plus besoin de se cacher derrière le nom de Mlle Spooner. Seulement, ce que Daphne ignore, c’est que ce M. Dishforth a lui aussi choisi un pseudonyme…

Mon avis

Une lettre pour vous, mademoiselle est le 2e tome des Débutantes de Kempton. J’avais apprécié le premier tome, même si je n’avais pas été autant emballée que d’autres romances historiques au sein de la collection « Victoria ». Cela se lisait mais je n’avais pas été autant transporté parce que j’ai eu un peu de mal à croire en leur histoire et à m’attacher aux personnages. Toutefois, je voulais laisser une 2e chance à la série car les couples changeant à chaque tome, l’histoire pouvait être plus prenante et intéressante.

Et je dois dire que cela a été le cas avec Une lettre pour vous, mademoiselle. J’ai davantage apprécié cette histoire ainsi que les personnages qui sont, je trouve, bien plus intéressants du fait de leur rapport, ou plutôt non rapport. Une histoire à la Roméo et Juliette dans le sens où leurs deux familles se détestent au plus haut point à cause d’une mystérieuse affaire.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. contrairement au premier tome, j’ai pu me plonger avec facilité dans cette histoire, je n’ai pas trouvé qu’il y avait de longueur, très rapidement les choses se mettent en place. ce qui n’est pas pour me déplaire, j’étais vraiment curieuse de voir ce que cette correspondance pouvait donner avec ces circonstances.

En effet, dès le début de l’histoire, nous savons l’identité de ce fameux M. Dishforth, alias Henry Seldon, l’oncle de Preston (dont nous avions vu la romance dans le 1er tome). Suite à une soirée d’ivresse, une annonce paraît prétextant chercher une épouse. De nombreuses lettres vont lui parvenir et il va finir par répondre à l’une d’elles. C’est ainsi qu’une correspondance va s’installer entre ce fameux M. Dishforth et Mlle Spooner, alias Daphne Dale.

Si dans leur correspondance, ils sont en phase, indéniablement sur la même longueur d’ondes et fait l’un pour l’autre, dans la réalité c’est tout autre puisqu’ils appartiennent à deux familles rivales et ce, depuis des siècles. Mais Henry étant l’oncle de Preston se doit d’être présent à son mariage, quant à Daphne, elle est la meilleure amie de Tabitha, la future épouse de Preston. Elle ne peut en aucun cas rater ce mariage, même si sa présence chez les Seldon est un scandale et impensable pour sa famille étant donné les relations entre les deux familles.

C’est donc une romance hautement improbable mais c’était sans compter cette correspondance qui les rapproche, même si tous les deux ignorent l’identité de l’autre comme ils sont sous pseudonyme. Seul le lecteur sait ce qu’il en est et c’est d’autant plus cocasse de voir la situation de l’extérieur en en sachant plus que les personnages. C’est amusant et on se demande bien ce que tout cela va donner au moment où tous les deux découvriront la vérité.

J’ai beaucoup aimé cette histoire, c’était prenant et intéressant. La situation est compliquée, prise entre les mensonges (cette correspondance sous pseudonyme et l’incapacité à révéler leur identité), les non-dits, car on voit bien que tous les deux sont fous amoureux l’un de l’autre (que ce soit via les lettres ou en réalité malgré leur « haine » familiale. La présence de Daphne dans le manoir Seldon est une honte, une injure. Elle fait preuve de courage en un sens en défiant sa famille en restant là-bas, pour sa meilleure amie et en acceptant les ragots que cela engendre, surtout que malgré elle, elle se rapproche de Henry et les rumeurs se propagent très vite.

C’est une relation complexe mais c’est ce qui fait tout l’intérêt de cette histoire, car on voit bien qu’ils sont faits l’un pour l’autre, même s’ils refusent de l’admettre tous les deux. ce sont des personnages très sympathiques et il est amusant de voir les préjugés qu’ils ont, sans même se connaître, alors que sous couvert des lettres anonymes, ils semblent être différents et pourtant si semblables. Ce sont des personnages attachants et ils méritent tous les deux de connaître le bonheur, même si cela va être long et semés d’embûches pour que leur amour puisse exister.

En bref, Une lettre pour vous, mademoiselle est un 2e tome plus prenant et intéressant que le 1er volume, comme quoi il faut parfois persévérer dans les séries. C’était une romance mignonne et en même temps cocasse de part la situation mais c’était amusant de les voir se tourner autour, de se chercher, tout en jouant sur la haine – amour à cause de leur famille. Une romance comme je les aime avec un couple qui était fait pour s’entendre, même si tous les deux sont bien trop orgueilleux pour l’admettre. Les personnages sont intéressants et j’ai beaucoup aimé les suivre dans leur histoire qui est d’une certaine manière touchante et pleine de rebondissements. Je suis curieuse de lire le prochain volume, d’autant que je sais déjà qui est le prochain couple, là encore ça promet !

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