Cesare Vol.9 de Fuyumi Soryo

Quatrième de couverture

Cesare a désormais conscience que le fragile équilibre sur lequel repose la péninsule italienne pourrait bien voler en éclats : Lorenzo de Médicis est rongé par la maladie, tandis qu’un discours dissident, porté notamment par le charismatique Savonarole, commence à prendre de l’ampleur au cœur même de Florence.
Dans ces circonstances, les révélations de Raffaele Riario, qui vient d’annoncer que Naples avait trahi ses alliés pour se tourner vers la curie, font l’effet d’un coup de tonnerre. D’autant que c’est l’ennemi juré des Borgia, Giuliano della Rovere, qui est à l’origine de ce revirement ! Alors que le rideau se lève sur 1492, année qui va marquer l’histoire, les ambitions de chacun sont sur le point de faire basculer l’ordre du monde…

Mon avis

C’est un vrai plaisir de ce replonger dans cette série, bien que frustrant que ça se lise aussi vite, surtout quand on doit attendre la suite !

Cesare, toujours à Florence en compagnie de Lorenzo de Médicis se rend compte des tensions qui régissent au sein même de l’Italie, notamment entre les trois grandes villes : Rome, Naples et Milan. L’alliance qui existait autrefois se fragilise et cela semble aller de mal en pis, ce qui va contrecarrer certains plans, mais les Borgia ont plus d’un tour dans leur sac.

C’est un tome très centré sur la religion et la politique qui s’entrecroisent étroitement. Intrigue et complot, c’est fascinant, c’est tout ce que j’aime. Tout est question de pouvoir au final, même s’il est de différentes sortes en fonction des personnages. On voit donc tout un jeu d’alliance et on comprend les problèmes que cela peut engendrer. C’est vraiment fascinant de suivre tout cela, de voir comment les pièces se mettent en place petit à petit pour que les Borgia puissent parvenir à leur fin, quoi qu’il arrive. De nouveaux personnages font leur apparition de sorte qu’on puisse voir tous les liens entre l’Eglise et l’Etat.

Petite anecdote, un moment Cesare fait référence à Hannibal et Scipion alors même que je viens de commencer une série en manga qui raconte leur histoire, c’était un clin d’œil pour moi. Le petit plus de ce volume est que l’on parle un peu d’art, notamment avec la rencontre entre Angelo et Michelangelo (Michel-Ange), ce qui est juste génial), ça ajoute un petit plus pour moi.

On voit assez peu Angelo dans ce volume, mais le peu de fois où on le voit, on se rend compte qu’il a bien évolué et que plus ça va, et plus il « s’élève » dans la société, prenant de plus en plus d’importance. On voit aussi à quel point Cesare manipule tous ceux qui l’entoure pour pouvoir aussi parvenir à ses fins, même si parfois c’est déguisé, on se rend bien compte qu’il ne fait pas tout ça par charité (même s’il dit le contraire un moment donné…).

Cesare est vraiment un personnage fascinant, même si loin d’être « gentil » on ne peut que l’admirer pour ses talents d’orateur, son esprit si vif. Un enfant prodige (bizarre, par certains aspects il me rappelle Melisande !).

En bref, voici un autre tome vraiment génial, cette série est passionnante et je ne peux que vous la conseiller. Ça ne s’essouffle pas, à chaque volume on apprend plus de choses, on voit la toile se tisser, les éléments se mettre en place petit à petit. Que de complot et d’intrigue, tout ce qui me plaît en définitive. A lire !

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