La mère de Tania est atteinte d'un cancer du sein. Pendant les six mois
du traitement, mère et fille vont partager le pire, mais aussi avoir bientôt une
attitude positive de combattantes.
Face à ce sujet « difficile », Anne Percin apporte une nouvelle fois la
preuve de son humour ravageur et nous fait rire... jusqu'aux larmes.
Mon avis
Une de mes collègues m’avait conseillé ce livre alors qu’on discutait d’histoires
avec des personnages principaux malades. Elle me l’avait vanté comme un livre
prenant et pas « glauque » avec un certain côté « joyeux »
et « plein de vie ». Etant donné le sujet, cela change car bon, il
faut avouer que Je veux vivre – que j’ai
pu lire – ou Nos étoiles contraires
(mais je n’en dirai pas plus pour pas spoiler), cela change d’avoir un côté
plus positif et moins larmoyant. Et je dois dire que j’ai été agréablement
surprise par ce livre que je vous conseille à mon tour.
Le sujet de Ma mère, le crabe et
moi est évidemment difficile puisque cela évoque le cancer, le combat d’une
mère contre la maladie mais également celui de Tania car elle va « vivre »
tout cela auprès d’elle. De nombreux changements vont avoir lieu durant cette
période qui va quelque peu bouleverser sa vie, mais c’est sans compter d’autres
imprévus. Mais je n’en dirai pas plus pour éviter tout spoiler et vous laisser
quelques surprises.
Ce qui m’intéressait, d’après le pitch que m’en avait fait ma collègue, c’est
le fait que ce ne soit pas une histoire larmoyante. Je vous avoue que même si
parfois j’aime être malmenée ce n’est pas non plus ce que je recherche et les
livres en lien avec la maladie, j’essaye de les fuir autant que possible. Mais
là, ce n’est vraiment pas le cas, même si c’est dur, le sujet l’est évidemment
donc on ne va pas non plus nous faire croire que c’est fun d’avoir un cancer ou
du moins un membre de sa famille en ayant un, ce n’est pas un livre pour faire
pleurer dans les chaumières. D’où le fait que ce soit un livre plein de vie même
si on est confrontée à une lutte sans merci contre la maladie.
Mais si on ressent cela à la lecture, c’est grâce à son héroïne et
narratrice. Tania n’a pas la langue dans sa poche et en vraie leader pour
soutenir sa mère, en vrai pirate, elle va être à ses côtés dans cette épreuve
difficile et devenir un vrai pilier pour sa mère. Tania ira d’ailleurs loin
dans les gestes pour lui prouver que certains inconvénients (comme la perte de
cheveux) n’ont aucune importance tant que l’on se bat et garde le moral. Cette épreuve
va totalement transformer Tania et la faire évoluer et ouvrir les yeux sur
certaines choses aussi. Elle va voir que la vie est courte et qu’il faut
pleinement la vivre et ne pas s’empêcher de la vivre pour x ou y raisons. Une
fin des plus touchantes et inévitables lorsqu’on voit l’évolution de cette
jeune adolescente. Mais je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler l’histoire.
L’écriture de l’auteur est agréable à lire et fluide de sorte que l’on
rentre rapidement dans l’histoire. Il faut dire que le fait que la narration
soit du point de vue de Tania aide à s’immerger tant elle est vive et pleine de
vie. Cela crée une vraie dynamique dans l’intrigue que l’on suit avec grand
plaisir même si on se doute rapidement que la « joie » va être confrontée
à la douleur.
En bref, Ma mère, le crabe et moi
est un roman qui m’a bien plu et pourtant je n’aime pas ce genre de livre mais
il y a tant de vie en Tania, une telle volonté d’aider sa mère, même si elle a
peu de moyen, lui montrer que la vie en vaut la peine et que le reste n’a pas d’importance.
Une belle leçon de vie, une lutte contre le crabe qui nous donne finalement le
sourire malgré les événements. Un roman à découvrir.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Vous êtes bien sur la messagerie écrite de Melisande.
Veuillez laisser un message après le bip écrit car elle est partie lire !
***biiip***