Le pianiste sans visage de Christian Grenier (Pierre et Jeanne 2)

Quatrième de couverture

Le pianiste sans visage est d’abord un jeune et mystérieux virtuose, Paul Niemand, qui éblouit Jeanne à l’occasion d’un concert. Mais c’est aussi le père de Jeanne, compositeur mort alors qu’elle était enfant. De lui, la jeune fille ne possède que quelques partitions qu’elle peine à déchiffrer. Pour y parvenir, elle compte sur Pierre, un ami du lycée dont elle devient amoureuse…

Mon avis

Après avoir lu La fille de 3e B, j’ai directement enchaîné avec Le pianiste sans visage qui est la même histoire mais du point de vue de Jeanne. J’étais curieuse de livre ce livre car cela promettait beaucoup de voir comment elle pouvait réagir face aux agissements de Pierre mais aussi sa quête pour connaître ce père absent.

Je ne ferai pas de résumé, si on a déjà lu La fille de 3e B, on sait forcément à quoi s’attendre et aussi comment cela se termine. Au cas où, la 4e de couverture est suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit. juste un petit conseil, je trouve qu’il vaut mieux commencer par La fille de 3e B puis Le pianiste sans visage, ça permet de mieux comprendre les agissements de Pierre, ça a plus de sens de le lire en premier.

Comme pour le précédent, l’intrigue est bonne et bien menée, écrit comme un roman plus classique et non un aspect journal intime, nous découvrons donc le point de vue de Jeanne sur cette histoire et je dois dire que je l’ai trouvé très intéressant. C’est assez fréquent ce type d’ouvrage, notamment dans les romances chez les adultes où l’on a le point de vue du gars après celui de la fille (Hopeless et Losing Hope de Colleen Hoover, Easy et Softly de Tammara Webber…). Je trouve que ça apporte toujours une autre dimension, de comprendre les agissements de chacun, les raisons qui les ont poussé à faire tel ou tel choix.

Jeanne est une jeune fille qui se cherche, elle n’a plus aucun parent, plus vraiment, sa mère étant adoptive et non pas biologique, donc elle se raccroche à ce qu’elle peut pour se construire. Le manque d’informations sur son père la pèse, on le voyait bien du point de vue de Pierre mais c’est d’autant plus criant ici comme elle n’a aucune possibilité de raviver son souvenir. Elle est attachante et sympathique, même si en sachant la vérité, pour avoir eu l’autre version de l’histoire, c’est frustrant et amusant de voir les réactions de Pierre. Frustrant car comme elle on ne comprend pas pourquoi il agit comme ça, amusant car lorsqu’on sait la vérité, il est vrai que Pierre s’est mis, malgré lui, dans une drôle de situation.

La musique est toujours aussi prégnante et confère une atmosphère spéciale à l’histoire. Comme Jeanne, je n’y connais rien donc au fil des pages on apprend à la connaître et à l’apprécier. Une initiation comme une autre à la musique classique, je trouve que sous couvert d’une histoire d’amour adolescente cela fonctionne bien.

En bref, Le pianiste sans visage est un roman intéressant qui m’a beaucoup plu comme La fille de 3e B. C’était intéressant d’avoir le point de vue de Jeanne sur leur histoire, de voir comment elle a vécu cette année, cette relation avec Pierre, avec ce pianiste sans visage mais surtout cette quête d’identité, pour connaître ce père dont elle ne garde aucun souvenir. Un souvenir qui désormais perdurera à travers la musique…

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