Ironique destin que d’être née morphe… sans forme animale.
Source de honte pour sa famille, Kayla Marchal, petite fille de l’alpha, est
également considérée comme le maillon faible de la meute de la Vallée Noire.
Aussi en est-elle chassée, elle qui n’a jamais mis un pied hors du
territoire.
Alors qu'elle commence à goûter à la liberté et à s'intégrer
au sein d'un autre clan, les vrais problèmes commencent. Mais déjà trahie une
fois par sa meute d’origine, à qui pourrait-elle se fier ? À Ian, le loup aussi
beau qu'insupportable ? À Max, le renard au passé mystérieux ? Ou à Jeremiah,
l'irrésistible humain ?
Et ce fichu karma qui la prive de forme animale continue à
se moquer d’elle, car tout le monde autour d’elle semble porter un masque…
Inaptitude du passé et problèmes du présent vont venir, main dans la main,
perturber la jeune morphe, avec des liens qu’elle était loin de pouvoir
soupçonner.
Mon avis
Étant donné que la version poche allait sortir (et qui est
sorti depuis), il était temps que je me lance dans ce premier tome de Kayla Marchal : L’Exil et je dois dire que cela a été
une belle découverte.
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de
couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant
que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’auteur
est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire
qui est plutôt intéressante, assez convenue dans le genre, mais intrigante et
je suis curieuse de voir ce que donnera la suite.
L’intrigue est plutôt bonne et bien menée, on découvre la
nouvelle vie de Kayla qui a dû s’exiler à la demande de son grand-père, de l’Alpha
de la meute. Elle doit donc se débrouiller seule, elle qui n’a jamais vécu
seule du haut de ses 18 ans. Et à partir de là, les ennuis ne font que
commencer, bien évidemment. C’est une intrigue assez simple dans l’ensemble et
comme je le disais un peu plus haut, assez convenue. Cela ne va pas – pour l’instant
du moins – révolutionner dans le genre et c’est pour cela que ce n’est pas un
coup de cœur. Mais j’ai tout de même apprécier cette lecture car l’intrigue,
bien que simple est bien faite, il y a du rythme et de l’action, même s’il y a
des moments de pauses qui permettent à l’auteur d’approfondir les relations
entre ses personnages (et là, c’est compliqué, mais j’en reparlerai un peu plus
tard). On a envie de savoir ce qui va arriver à Kayla, ce qu’elle va découvrir
au sein de cette nouvelle meute. Et il faut le dire, il y a des passages, celui
d’un passé assez intriguant qui m’a interpelé et qui a attisé ma curiosité.
Comme je l’ai dit, l’intrigue est simple et au fil de ma
lecture, j’ai pu deviner un certain nombre de choses. Vu la tournure des
événements, je me doutais que l’auteur voulait nous mener en bateau, donc je n’ai
pas été surprise lors de la grande révélation finale car je m’y attendais. Je mentirais
si je disais que j’avais tout découvert, ce n’est pas vrai, mais il est un
élément, et assez important que j’avais deviné. Néanmoins, cela reste une histoire
intéressante et prenante et je suis assez curieuse de voir où l’auteur va nous
emmener dans la suite car c’est assez prometteur. Après tout, il s’agit d’un
premier tome, le tout étant de poser les bases qui sont plutôt solides.
L’univers est vraiment intéressant, le fait qu’il existe
plusieurs sortes de morphes, différentes natures animales. Le fait que Kayla
soit différente, qu’elle n’ait pas de louve est un gros problème au sein de sa
meute, même si elle en a toutes les aptitudes mais la non présence physique de
sa louve fait d’elle un paria parmi ses pairs. Elle va beaucoup en apprendre
sur elle-même dans ce premier tome et je trouve ça vraiment intéressant et cela
m’intrigue beaucoup. J’aimerai en savoir plus, donc il va falloir que je me
procure la suite (bientôt, bientôt).
Les personnages sont plutôt bien travaillés dans l’ensemble,
même si j’ai un petit bémol à souligner ensuite. Ils ont chacun leur propre
caractère et personnalité, ils se différencient bien et on peut se faire une
bonne idée de certains personnages. Même si comme je le dis souvent, il faut
toujours se méfier, les auteurs ont tendance à masquer la vérité pour mieux
nous piéger. Les apparences peuvent être trompeuses. J’ai hâte d’en découvrir
davantage sur certains personnages et de voir comment ils vont évoluer par la
suite.
Kayla est une jeune fille forte, au sens physique du terme,
elle reste une morphe, une louve avec du caractère et tempérament même si sa
louve physique n’existe pas. Mais il est vrai qu’en temps qu’adolescente, elle
reste assez naïve par certains aspects et fragiles. On voit que le rejet de sa
meute, le fait de toujours la tester et la pousser dans ses retranchements
pèsent sur ses épaules car lorsqu’elle arrive chez l’Alpha et qu’elle voit la
famille, on sent bien une certaine jalousie, elle qui n’a jamais connu l’amour
de sa famille. Avec son grand-père, l’Alpha de sa meute c’était compliqué et
seule sa tante était là pour l’aider.
Le bémol pour moi est que le fait que Kayla sorte de sa
campagne où elle était détestée de tous et dès qu’elle se pointe ailleurs, elle
devient la cible de tous les gars du coin, j’avoue que ça, je trouve ça gros ;
c’est d’un cliché dans le genre, on le retrouve assez facilement et pour moi,
ça n’est pas vraiment crédible. Mais je comprends pourquoi l’auteur a fait ça
et que cela peut être nécessaire pour son histoire. Cela n’empêche pas le fait
que je trouve ça gros que d’un coup elle puisse intéresser toute la gente
masculine à proximité.
En bref, L’Exil est
un premier tome bien sympathique avec lequel j’ai passé un très bon moment de
lecture. Certes, dans le genre cela peut paraître convenu et assez simple dans
l’intrigue mais elle reste efficace et addictive. L’écriture de l’auteur est
bonne, les personnages sont vraiment intéressants et promettent beaucoup, tout
comme l’univers qui ne demande qu’à se déployer. J’ai hâte de voir ce que la
suite nous réserve car c’est très prometteur. Un premier tome agréable et
efficace que je vous invite à découvrir, d’autant que maintenant il existe en
poche (mais la couverture chez les Éditions du Chat Noir est plus belle n’est-ce
pas ?).
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