Quatrième de couverture
J’ai eu du mal à y croire, au début, quand le médecin m’a dit que ça allait me tuer.
Que l’air même de notre ville allait finir par me tuer. Qu’il fallait que je parte pour survivre.
J’ai tellement chialé, alors... Pas le jour le plus glorieux de ma vie.
Qu’est-ce qu’on peut faire, Chloé, ma Chlo, quand ce qu’on aime plus que soi-même veut notre mort ? Parce que je l’ai aimée, cette ville, notre ville, pas autant que toi mais presque. Et je ne sais pas si je reviendrai un jour.
On ne sait pas son nom, simplement qu’elle doit quitter la capitale, dont elle ne supporte plus la pollution.
Elle doit quitter tout ce qu’elle a connu, pour aller vivre à la campagne, pas loin de l’océan. Alors, pour supporter l’exil, elle écrit à Chloé, sa meilleure amie.
Elle lui raconte ce monde nouveau qu’elle découvre, le printemps et l’été loin de la ville. Et puis sa rencontre avec Jill, Jill qui l’emmène au bord de la mer, qui l’aide à retrouver l’espoir.
Jill qui a ses propres secrets et qui se teint les cheveux en bleu.
Mon avis
Après avoir lu Ces trahisons obscures, je me suis lancé dans L’été de la reine bleue parce que j’avais envie d’une petite lecture rapide, quoi de mieux qu’un roman court (presque une novella) pour ça ?
J’étais assez curieuse de découvrir cette nouvelle histoire d’Estelle Faye parce que ça promettait d’être intéressant par la thématique : une histoire futuriste dans laquelle le monde est ravagé par la pollution et où certaines personnes vivent sous cloche. L’héroïne doit quitter la capitale car l’air ambiant est en train de la tuer, mais comment tout quitter et aller vers l’inconnu ?
C’est ainsi que l’héroïne de cette histoire – dont on ignore l’identité – écrit à sa meilleure amie Chloé, lui raconte ses craintes et ses peurs, ce départ à la campagne, proche de l’océan car l’air parisien est en train de la tuer. Pas facile de tout quitter, de partir contre son gré vers l’inconnu mais sa rencontre avec Jill pourrait bien lui faire changer sa vision des choses et lui redonner un second souffle.
J’ai beaucoup aimé cette histoire qui est assez riche et complète malgré le peu de pages (64 pour rappel). L’autrice parvient en un rien de temps à nous embarquer dans son univers (qui aurait tellement mérité un plus grand développement tant c’était intéressant) et à nous proposer une histoire qui marque. Il est question d’écologie, bien évidemment, si tout est détruit, que l’air est irrespirable, ce n’est pas pour rien et cela nous permet de nous questionner, de réfléchir sur notre impact. Mais c’est également une quête pour notre héroïne qui essaye de comprendre qui est Jill et le secret qu’elle cache derrière ce sourire énigmatique et ses cheveux bleus.
Je ne veux pas trop en dire parce que je ne veux pas spoiler, et que l’histoire est très courte mais j’ai été bluffée par la capacité de l’autrice à nous faire passer tant de messages et à créer un univers si complet, surtout lorsqu’il est question de SFFF (c’est un post-apocalyptique ici) en si peu de pages. Le message passe clairement, c’est vraiment très complet, même si j’aurai aimé avoir quelque chose de bien plus consistant malgré tout parce que c’était très bien pensé.
Il y a des éléments que je n’avais pas vu venir et c’est d’autant plus intéressant de voir la tournure que va prendre cette histoire. Une histoire qui donne de l’espoir, quelque part et où l’héroïne va pouvoir reprendre un second souffle, dans tous les sens du terme, bien plus qu’elle ne le pensait en quittant la capitale.
On sait très peu de choses sur les personnages que ce soit l’héroïne, dont on ignore l’identité, ou encore Jill. Mais le peu que l’on voit est vraiment intéressant et nous les rend sympathique. Elles dégagent une forte personnalité qui marquent et ne laissent pas indifférents, aussi bien l’une que l’autre. Et c’est d’autant plus frustrant pour moi de ne pas avoir eu plus de temps en leur compagnie parce que ça aurait été encore meilleur, je pense.
En bref, L’été de la reine bleue est un roman court bien sympathique que j’ai pris plaisir à découvrir. L’intrigue est bonne et bien menée, c’est efficace et prenant. J’étais très curieuse de voir où tout cela allait nous mener et je n’ai pas été déçue du voyage. La thématique est super intéressante, il est question d’écologie, mais pas seulement, c’est aussi une quête (mais je ne vous dirai pas de quelle genre) et en 64 pages, l’autrice a su instaurer et créer tout un univers ce qui est vraiment remarquable. Après, je l’avoue, avec cette collection j’ai un peu de mal dans le principe parce que c’est si frustrant pour moi de n’avoir que 64 petites pages à lire. Je préfère de loin les gros pavés avec détails, grandes actions, etc. Il est donc évident que j’aurai aimé en avoir beaucoup plus, d’autant qu’il y avait un tel potentiel pour développer un univers de malade ! Mais c’est le principe de la collection… et je vous assure qu’elle parvient tout de même à nous embarquer en un instant dans son univers et à créer quelque chose d’assez complet et riche. Et ça, je lui tire mon chapeau !
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