Gouverneurs de la rosée de Jacques Roumain


Quatrième de couverture

Un village pauvre, en proie à la sécheresse, des rivalités entre habitants, des désirs de vengeance, constituent le cadre de ce drame de l'amour et du courage. Une belle leçon de dignité humaine et un chant d'amour pour le peuple d’Haïti, écrit dans une langue d'une saveur sans pareille.
« Jacques Roumain a écrit un livre qui est peut-être unique dans la littérature mondiale parce qu’il est sans réserve le livre de l’amour. » J. Stephen Alexi. Jacques Roumain est l’une des grandes voix d’Haïti.

Mon avis

A la base je ne voulais pas faire de chronique de ce livre, parce que c’est un livre pour les cours et généralement je ne les chronique pas, ça n’intéresse pas et en plus vu le genre littéraire, c’est vraiment éloigné de ce que je lis habituellement et de ce que lisent aussi ceux qui me « suivent ». Mais en lisant ce livre, bah… mon avis a changé et je me suis dit que ça ne ferait pas de mal de faire découvrir d’autres choses. Après je sais pertinemment qu’un petit nombre de gens iront voir ce que c’est mais bon, je pense qu’il mérite qu’on en parle malgré tout. En plus, j’ai vraiment bien apprécié ce livre donc même ceux qui ne lisent pas ce genre de livres, bah ça peut intéresser quand même.

Après cette petite explication ô combien intéressante, je vais vous parler du livre (c’est un peu l’intérêt d’une chronique). Alors l’histoire, de quoi il s’agit ? La 4e de couverture en parle brièvement, il s’agit effectivement un petite village haïtien : Fronds-Rouges, qui subit la sécheresse depuis un bon moment, à rajouter en plus de cela des rivalités entre les habitants, ça n’est pas évident de vivre tous les jours. Arrive un jour le fils prodigue de Délira et Bienaimé : Manuel, de Cuba qui découvre la misère dans son village, lorsqu’on lui fait part de la sécheresse il se met en tête de chercher de l’eau.

Voilà un bref résumé qui en dévoile un peu plus pour qu’on sache de quoi ça parle plus précisément. Je l’avoue, en commençant ce livre, je ne savais pas de quoi ça parlait. Pour ma part, je ne regarde jamais les 4e de couverture, car il y a parfois des spoilers dont je préfère éviter. Cela permet aussi de découvrir totalement le texte et d’en profiter pleinement. Mais bon, pour ceux qui veulent en savoir un petit peu plus, voilà de quoi il en retourne. J’avoue j’ai eu un petit peu de mal au début, comme je ne savais pas de quoi il s’agissait (à part que ça avait un rapport avec Haïti) je me demandais un peu où j’allais et avec l’écriture (je reviendrais dessus juste après) j’avais un peu de mal. Mais assez rapidement j’ai pris « le pli » si je peux m’exprimer ainsi et ça a été beaucoup mieux et je me suis laisser « prendre au jeu ». Au final j’ai bien apprécié cette histoire et je ne regrette pas de l’avoir lu (parfois les livres pour les cours sont bien, cette année en tout cas, c’est plutôt bien parti ! Pourvu que ça dure comme dirait l’autre).

C’est une belle histoire qui nous fait voir d’un côté la misère mais aussi l’espoir, l’amitié et les tensions et rivalités entre des familles. Comme il est dit sur la 4e de couverture ci-dessus : c’est un « drame de l'amour et du courage. Une belle leçon de dignité humaine et un chant d'amour pour le peuple d’Haïti ». Je suis tout à fait d’accord avec ça et c’est en cela que c’est une belle histoire, c’est de voir ce qu’un problème commun, la raison d’une personne peut faire pour changer les mentalités, même si au début ça n’est pas gagné et pas évident à faire bouger les choses.

J’ai été très touchée par tous ces personnages, notamment par Délira, la mère de Manuel, qui montre tout son amour pour son fils. Mais le père est aussi touchant à sa manière, la relation entre les personnages de manière générale l’est également. Manuel veut changer les mentalités, faire bouger les choses et il sait qu’en cherchant et trouvant de l’eau pour améliorer les conditions de vie de chacun, cela pourrait arrêter ces rivalités qui ne servent au final à rien.

Pour l’écriture j’ai eu un peu de mal au début parce que même si c’est francophone, ça n’est donc pas français (oui il y a une différence !). Autant dans la narration c’est compréhensible, c’est assez fluide et agréable à lire, autant dans les dialogues, les personnages parlent dans leur « patois » et là… il faut s’y faire un peu. Les tournures de phrases peuvent paraître étranges parce qu’ils « parlent mal », il y a du vocabulaire qui ne m’est pas forcément familier donc c’est un peu déroutant au début mais on s’y fait. Il y a même des passages qui sont traduits en notes de bas de pages pour comprendre ce qui est dit (donc ça n’est pas que moi, c’est que l’auteur sait parfaitement que ça ne sera pas compris de tous).

Sans compter les quelques mots en espagnol glissés par-ci, par-là comme Manuel revient de Cuba. Bon là pour ma part, ça a été pour le peu de vocabulaire dedans, j’ai tout compris – bizarre comme ce sont toujours les insultes étrangères que l’on comprend parfaitement ! Après le livre a été lu dans la journée en quelques heures à peine, ça n’est pas pour rien c’est que l’écriture reste quand même accessible et agréable et que l’histoire est très sympathique à suivre, sinon j’aurai beaucoup plus peiné et fait durer.

En bref ce livre a été une bonne surprise, c’est un livre touchant avec une belle histoire malgré ce qui se passe… C’est un livre qui mérite à être connu, qu’on s’y arrête, qu’on se pose des questions aussi. Un bon moment de lecture pour moi.

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