Etudiante en médecine légale et fashion victim, Alice Allevi est une jeune femme dynamique et pleine d'ambition qui n'échappe pas au cliché de l'élève attirée par son professeur. Quand ce dernier l'invite un soir à l'accompagner sur une scène de crime, Alice jubile de pouvoir enfin montrer de quoi elle est capable. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir qu’elle connaît la victime, Giulia Valenti, rencontrée la veille dans une boutique de vêtements branchée. Troublée, Alice ne peut s'empêcher de se mêler de l'enquête... Savant mélange de Kay Scarpetta et de Bridget Jones, la « mauvaise élève » est en passe de devenir une héroïne en Italie où l’on s’amuse de sa maladresse chronique.
Mon avis
Je tiens
tout d'abord à remercier les éditions Le Livre de Poche de m'avoir permis de lire
ce livre que j'ai adoré et que je conseille fortement.
Je ne ferai
pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment
explicite pour comprendre de quoi il s’agit. L’intrigue tourne donc autour de
cette victime : Giulia Valenti, qui ne cesse d’obséder Alice du fait qu’elle
l’ait rencontrée quelques temps avant sa mort. Et lorsqu’elle met son nez dans
l’enquête, parce qu’elle se sent impliquée à cause de ça, rien ne va plus… L’histoire
est très bonne et très bien faite, et j’ai passé un excellent moment en
compagnie d’Alice Allevi.
Même si on n’est
pas du côté des policier, il n’empêche qu’Alice va faire une vraie investigation,
« harceler » (peut-être pas jusque là mais un peu quand même…) son
patron pour connaître les résultats, idem avec le flic chargé de l’enquête,
etc. Elle est impliquée dans cette affaire malgré elle donc elle veut tout
savoir et comprendre ce qui a bien pu arriver à cette jeune fille. Il y a pas
mal de rebondissements, de problèmes à régler, que ça soit dans ses études /
travail ou dans sa vie sentimentale. Ça rend le tout très intéressant.
Alessia
Gazzola nous offre ici un savant mélange de deux genres : la chick-lit et le
thriller qui au premier abord peut sembler étrange tant ces deux genres semblent
à l’opposé. Et pourtant ça fonctionne très bien et j’ai adoré cet aspect dans
le livre ! L’alliance des deux genres est très bien faite, ça ne choque
absolument pas. Ça pourrait faire penser en quelque sorte à la série Une aventure de Stéphanie Plum de Janet
Evanovitch, même si c’est totalement différent, ça fait un mélange du genre.
Le côté chick-lit
fait qu’on s’intéresse à son quotidien, à ses amis, sa famille, ses amours,
avec une certaine désinvolture parfois. Ceux qui connaissent le genre voient ce
que je veux dire. Ça permet également de dédramatiser le tout, tout en nous
offrant la « petite vie » d’Alice qui n’est pas tous les jours
évidente. Ceux qui n’aiment pas spécialement les thrillers pourront certainement
aimer grâce à ce livre parce que ça n’en est pas totalement un et pour le côté
chick-lit, Alice n’est pas totalement obsédée par les chaussures, la mode ou
autre (même si on voit qu’elle aime ça vu qu’elle décrit minutieusement ce que
porte en général les personnages). Donc ça fait un bon compromis je trouve.
Le ton léger
de la chick-lit permet de détendre un peu l'atmosphère lugubre que pourrait
nous offrir le thriller. C’est d’autant plus vrai puisque l'on suit ici non pas
les policiers mais les médecins légistes. On est vraiment confronté à la mort
directement, etc. même si on n’a pas non plus tout le détail de leur travail,
ça reste en surface (non, on n’aura pas de description d’autopsie, etc.) mais
ça n’en reste pas moins intéressant. Et puis Alice n’est qu’étudiante, elle
apprend et étant donné sa situation, on ne pourra pas en savoir plus, pas avec
elle.
L’écriture
est très agréable à lire, très fluide ce qui permet de se plonger directement
dans l’histoire avec facilité. Même quand on est fatigué, ce livre passe tout
seul, c’est génial, parfait pour l’été ! De plus, la narration est à la première
personne, donc on est dans la tête d’Alice, on la suit complètement donc on ne
peut qu’être immergée dans son quotidien.
J’ai
beaucoup aimé le personnage d’Alice qui est très attachante. On s’identifie
rapidement à elle et on ne peut que l’aimer. C’est elle la mauvaise élève qui
exaspère certains de ces professeurs. Elle n’est pas nulle en soi mais un peu
une catastrophe ambulante, pas toujours connectée, qui manque essentiellement d’assurance.
Cela fait qu’on ne la prend pas au sérieux, qu’on ne lui accorde pas trop de
crédit et quand sa carrière est menacée, il faut bien qu’elle réagisse mais ça
n’est pas évident pour elle. Il y a des coups durs, etc. mais elle va finir par
relever la tête et aller au fond des choses même si tout le monde lui dit d’abandonner
parce qu’elle n’est pas douée ou trop sensible, etc.
Le fait que
l’histoire se passe en Italie, et plus spécifiquement à Rome est juste génial. Ça
n’est pas souvent puisque généralement ce sont des ouvrages américains que je
lis donc ça se passe aux Etats Unis, quand ça n’est pas dans les pays
nordiques. J’en ai peu lu en Europe et puis le fait que ça soit Rome est super
parce que j’y suis allée donc je vois un peu comment est faite la ville
(souvenir de vacances…).
En bref, ce
premier tome est une vraie réussite et très originale. Le savant mélange de la
chick-lit et du thriller en font un livre assez atypique mais très intéressant. L’intrigue
est très bien faite et assez surprenante dans le traitement une fois encore. Le
personnage d’Alice est juste génial, mais tous les personnages secondaires le
sont aussi. Et j’ai très hâte de découvrir une nouvelle aventure d’Alice
Allevi. Un livre que je recommande pour les amateurs de l’un des deux genres
parce qu’elle pourrait bien vous surprendre et en plus c’est parfait pour l’été !
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