Quatrième de couverture
Je me suis levée, les mains tremblantes. J'entendais des chuchotements, des rires dans mon dos. J'ai pris le morceau de craie, regardé les chiffres inscrits sur le tableau. Des fractions qui auraient dû être faciles, des fractions qui se délitaient devant moi, des chiffres bizarres, monstrueux, qui me frappaient comme les insultes et les ricanements, comme la vérité qui me sautait au visage...
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Gulf Stream de m’avoir permis de lire cette BD qui est très sympathique bien que le sujet évoqué soit grave et difficile.
Voici donc la « suite » de Rouge Tagada. Je tiens à signaler que je n’ai pas lu le premier tome, mais cela n’empêche pas de comprendre ce tome parce que cela peut se lire indépendamment. Il s’agit d’une même classe avec des histoires et donc je suppose aussi des thèmes différents. Mais comme l’histoire ici m’a bien plu, je pense que je rattraperai mon retard en lisant le premier.
De quoi s’agit-il ici ? Léa, la narratrice et héroïne de l’histoire nous présente sa classe, sa rentrée, ses rencontres, ses amis, ses premiers amours, bref, la vie d’un adolescent en somme. Jusqu'au jour où à cause d'un jeu, des rumeurs commencent à circuler sur elle dans la classe, l’enfer commence ainsi pour la jeune fille…
Ce livre traite du harcèlement scolaire, de la manière dont toute une classe, des amis peuvent se retourner contre soi à cause d'une mauvaise photo envoyée à tout le monde, de rumeurs lancées et qui peuvent blesser voire pire. Malheureusement, ce qui commence comme un jeu « amusant » peut rapidement devenir un cauchemar et un vrai problème. On s'enlise, on s'écarte mais les gens n'oublient jamais et poursuivent ces harcèlements... et si aucune aide n'arrive, cela peut très mal finir. Je vous laisse découvrir ce qui va arriver à Léa, pas de spoilers !
Charlotte Bousquet, grâce aux dessins de Stéphanie Rubini, nous montre un fait de société grave, une triste réalité que beaucoup de collégiens ou lycéens vivent. Quand on sait que l’adolescence est une période de vie difficile, pas toujours bien vécu à cause des changements (physique, moral, etc.), lorsque le harcèlement scolaire s'y mêle, c'est tout de suite l'enfer. Et ce qui est d’autant plus triste c’est que ceux qui le vivent restent seuls, n’en parlent pas, et donc personne ne peut les aider.
A travers les mots de Charlotte Bousquet, on sent au fur et à mesure la détresse de Léa, son exclusion. Même si on s’attend à ce qui va se passer, on voit très vite le cheminement, on ne peut pas s’empêcher d’avoir la gorge serrée et mal au cœur pour Léa. Charlotte Bousquet a très bien réussi à nous faire passer toute l’émotion, le désarrois de Léa ce qui rend ce livre d’autant plus triste et dur. Mais au moins, cela montre bien ce qui peut se passer dans ces cas-là. On assiste impuissant à la détresse de Léa alors qu'elle n'avait rien demandé et ne pensait pas à mal lorsqu’elle a fait ce « jeu ».
Les dessins de Stéphanie Rubini sont très sympathiques, j’aime beaucoup le graphisme. Comme il s’agit d’une BD, il y en a beaucoup plus que le texte mais je trouve que l’un n’écrase pas l’autre, les deux ont autant d’impacts sur ce qu’on lit. C’est une très bonne chose.
En bref, voici une très bonne BD qui traite d’un fait de société réel qui ne devrait pas exister. Cela fait prendre conscience de ce qui se passe, de ce qui pourrait arriver si cela s’avérait, mais la fin n’est pas toujours celle-là pour ceux qui subissent ce harcèlement. A lire !
Au premiee abord je ne pensais pas que ce livre était une bd. Ton avis me rend curieuse. Je le note ainsi que le tome 1
RépondreSupprimeroui c'est une BD et pas très longue donc ça se lit vraiment rapidement. mais c'est vraiment bien du coup je me laisserai tenter par le 1er histoire de tout connaître de cette classe ^^ et le 3e est en cours de préparation
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