Soan et Chloé ont toujours été très proches. Comme des frère et soeur. Mais depuis quelque temps, Soan prend ses distances, et Chloé en souffre, en silence. Alors elle confie ses peines et ses espoirs à son journal et trouve dans le dessin le seul moyen de supporter son quotidien. Et les injustices dont elle est témoin.
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Gulf Stream de m’avoir
permis de lire cette 3e BD qui m’a beaucoup plu, même si je l’ai
trouvée légèrement en-dessous de la précédente et je vais vous expliquer
pourquoi.
Je vous préviens d’ores et déjà, ce n’est pas parce que c’est mauvais ou
moins intéressant, loin de là même puisque j’ai beaucoup aimé, mais Bulles & Blues a un sujet un chouïa
moins fort que Mots rumeurs, mots cutter qui traitait du harcèlement scolaire. Ce dernier pour moi est vraiment
difficile et dur et cela m’avait totalement ému. Ici c’est en partie le cas
mais pas autant.
Bulles & Blues évoque lui aussi de thèmes intéressants
qui ne pourront que parler aux adolescents car c’est très actuel. En effet, on
retrouve ici les familles recomposées, la création artistique comme n’étant pas
un métier envisageable ou encore le manque de confiance en soi. Cette dernière
peut être un problème et peut être souvent ressenti chez les adolescents, cette
période de vie un peu charnière entre l’enfance et l’adulte qui n’est pas
toujours évidente. C’est le moment où l’on se cherche, où l’on se pose des
questions.
Ecrit à la manière d’un journal intime, on ressent aisément les
sentiments de Chloé face à ce qui lui arrive. Dans la BD, Charlotte Bousquet
arrive par ses mots à le rendre très concret et j’avoue avoir eu un petit
pincement au cœur face à la situation de Chloé. Elle se décourage, n’a pas
confiance en elle, pense qu’elle ne vaut pas grand-chose, alors même que sa
propre famille l’abandonne. Son demi frère Soan avec qui elle avait toujours
été proche, s’éloigne d’elle, sa mère qui ne la comprend pas et son père qui
joue les absents. Difficile de trouver sa place et d’être sûr de soi dans ces
cas-là.
Quant au problème des métiers artistiques, je peux assez bien l’imaginer.
Ce ne sont pas de vrais métiers, vu souvent comme un amusement plus qu’autre
chose. Les auteurs ont dû l’entendre plus d’une fois dans leur vie, je pense. Pas
forcément bien vu, pas forcément bien payé non plus, les métiers du genre ne
sont pas vus d’un bon œil et pourtant de l’autre côté on en reconnait les biens
faits et les mérites. Paradoxe. Il en va de même pour les métiers liés à la
culture, comme ceux des livres…
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L’autre aspect intéressant de cette série c’est que cela permet d’aborder
des sujets sensibles sans que ce ne soit spécialement traité comme un
documentaire barbant, cela reste une histoire « fictive » mais où l’on
peut s’y retrouver. Cela peut permettre un certain dialogue entre ados et
parents ou même entre les ados eux-mêmes et à faire débat. Ce sont des thèmes
importants, voire graves parfois dont il faut parler parce que cela existe, il
ne faut pas croire que cela ne peut pas nous arriver. On ne sait jamais de quoi
la vie est faite et il est primordiale, selon moi, d’en être conscient, de
savoir.
En bref, un tome que j’ai trouvé un peu moins bon que le précédent parce
que le sujet m’aura moins touché mais cela n’en reste pas moins une bonne
histoire intéressante avec des thématiques qui ne peuvent que parler à une
grande majorité d’adolescents qui peuvent se retrouver en Chloé. Et même s’ils
ne vivent pas cette situation, il est nécessaire d’en être conscient. Une série
à suivre et le prochain tome promet de grandes choses.
un tome que je viens de finir, avec grand plaisir! je le trouve un peu court, mais les personnages restent attachants et j'ai hâte de découvrir le prochain!
RépondreSupprimeroui il y a un goût de trop peu !
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