Quatrième de couverture
L’enfer c’est les autres… et Facebook. Le soir du bal d’automne, Lucy se retrouve au bras de Cole, le petit-copain de sa meilleure amie, cette dernière étant malade. Emportée par l’euphorie et son amour secret pour le jeune homme, Lucy finit par commettre l’irréparable : l’embrasser. Mais bientôt, une photo de son baiser avec Cole est postée sur son propre compte Facebook, ainsi qu’une série de photos présentant ses amis dans des situations compromettantes. En quelques heures, le lycée entier la déteste et pour elle, l’enfer commence…
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Nathan de m’avoir permis de lire ce livre, malheureusement c’est pour moi une déception.
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture
étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, d’autant que les
événements arrivent assez vite pour s’en faire une idée générale.
Je suis déçue de cette lecture car j’attendais vraiment quelque chose de
différent. Pourtant l’idée de base est bonne et je trouve le sujet intéressant.
Le harcèlement qu’il soit IRL ou virtuel, par exemple avec les réseaux sociaux,
est aujourd’hui un problème bien concret et parler de ses dérives via un
ouvrage pour les adolescents peut être intéressant. C’est ce qu’avaient fait Charlotte
Bousquet et Stéphanie Rubini avec Mots rumeurs, mots cutter qui m’avait beaucoup touché. Sauf que voilà, autant cette
BD, avec ses quelques pages et dessins (72 pages), avait réussi à provoquer un
certain malaise et à compatir face à la situation de Léa, autant #Scandale m’a laissé de marbre et la
faute à un parti pris de l’auteur auquel je n’ai pas adhéré.
En effet, l’auteur a choisi d’utiliser un ton assez léger pour la
narration ce qui fait que je n’ai pas su m’attacher au personnage de Lucy. Même
si sa situation est horrible et délicate, j’étais trop détachée pour vraiment
compatir à son sort. Par ailleurs, le ton étant ce qu’il est, j’avais la
sensation de lire un mauvais livre trop « girly », trop léger avec un
sujet pourtant très sérieux. L’histoire en soi n’est pourtant pas si mauvaise
mais la manière dont c’est traité, j’ai trouvé ça mauvais et sans grand
intérêt, levant au ciel toutes les deux secondes face à ce qui se passait. Et lorsque
Lucy et ses « amis » enquêtent pour savoir qui a bien pu mettre en
ligne ces photos compromettantes c’était juste… niais. Je n’arrive même pas à
trouver les mots pour qualifier ça, mais on se serait cru dans une mauvaise
série B où les acteurs ne savent absolument pas jouer. Cela m’a vraiment fait
cet effet, donc difficile de prendre tout ça au sérieux malgré un sujet qui le
soit…
Mais c’est sans compter les personnages ! Il faut dire qu’à ce
niveau-là, c’est bien gratiné. Que ce soit le groupe S@tan qui milite contre la
technologie et notamment les réseaux sociaux. En soi, pourquoi pas, bien sûr qu’il
peut y avoir du danger avec ces outils quand c’est utilisé à mauvais escient,
etc. mais la manière dont ils militent et protestent, ils sont juste ridicules
et si cela se passait dans la vraie vie, personne n’y prêterait attention –
comme c’est en grande partie le cas dans l’histoire, en même temps, niveau
crédibilité, c’est le néant. Ensuite, le proviseur du lycée, Zeff, alors là c’est
juste la vaste blague. La première convocation de Lucy au début du harcèlement
est juste… comment dire ? Pathétique, c’est pitoyable, en aucun cas
crédible et ça m’a juste donné envie de dire tant la situation paraissait
surréaliste…
En parallèle du harcèlement, nous découvrons davantage le quotidien de
Lucy, notamment familiale avec cette sœur célèbre qui semble poser problème à
notre héroïne et en même temps, on peut la comprendre quand on voit le
phénomène. Et j’avoue que cette partie de l’histoire là, m’a soulé, je ne
voyais pas l’intérêt de la chose, sauf à vouloir rajouter un peu de pathos
(limite pathétique) à l’histoire pour faire pleurer dans les chaumières… Nan, c’était
l’élément de trop qui n’avait pas sa place pour moi ici mais bon.
Mais le pire c’est que l’intrigue en soi n’est pas mauvaise, avec son lot
de suspense sur le coupable, on ne le sait qu’à la fin. De plus, l’auteur
arrive un peu à nous embrouiller pour ne le découvrir qu’à la fin mais bon,
cela ne fait pas tout, quand on passe plus de la moitié du livre à s’ennuyer et
à ne pas y croire, difficile de voir quelque chose de bon là dedans.
L’écriture n’est pas désagréable à lire, cela se lit très vite, mais ce n’est
pas non plus une prose extraordinaire, mais j’ai connu pire. Le livre a été lu dans
la journée donc je n’ai pas peiné, c’est déjà ça. Mais je l’avoue, arrivé à la
moitié du livre, je savais que cela n’allait pas me plaire et que cela n’allait
pas aller en s’arrangeant. Je me suis donc dépêché autant que possible pour
vite en finir et passer à autre chose.
En bref, #Scandale est pour moi
une grosse déception, je n’ai pas aimé la manière dont l’histoire était traitée
alors que le sujet pouvait être très intéressant. Sans pour autant tomber dans
quelque chose de moralisateur en pointant du doigt les aspects négatifs des
réseaux sociaux, cela n’a pas que des aspects négatifs (heureusement !) avec
le harcèlement qui pourtant existe malheureusement aujourd’hui, il aurait pu
mettre en garde ou montrer comment d’un simple « geste » anodin tout
cela peut tourner mal. Je pense que cela aurait pu être largement suffisant et
qu’il y avait de quoi faire en gardant plus ou moins l’ensemble de la trame de
ce livre et ça aurait été bien. Mais le surplus avec l’histoire de la sœur célèbre
et le ton trop léger a rendu ce livre inintéressant à mes yeux. Dommage.
Owi, enfin quelqu'un qui partage mon avis sur ce livre !
RépondreSupprimerouais franchement déçue, ça aurait pu être tellement bien et au final c'est juste ridicule...
SupprimerLa plupart des avis sont mitigés... On aime ou on aime pas! Il n'est pas encore dans ma PAL, mais je compte bien le lire afin de me faire ma propre opinion!
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