Stellmarya de Sierra Juliet (Physalis 1)

Quatrième de couverture

Stellmarya représente l'unique espoir des peuples de Physalis, un monde parallèle parmi bien d autres. Elle est la Sang-Mêlée, celle qui conduira à la préservation des Mondes ou à leur anéantissement. Accompagnée de ses amis, elle devra se lancer dans une dangereuse aventure et lutter contre un terrible ennemi dont elle ne sait rien. En ce monde nouveau pour elle, qui ignorait jusqu'alors son existence, il lui faudra se battre pour rester vivante, et maîtriser les capacités associées à sa véritable nature. Car Stellmarya n'est pas une humaine...

Mon avis

La 4e de couverture laisse présager quelque chose de plutôt classique, une jeune fille qui va s’avérer venir d’un autre monde et qui devra le sauver alors qu’elle ignore tout. C’est le scénario d’un livre de Heroïc fantasy, que ce soit en jeunesse (La Quête d’Ewilan de Pierre Bottero) ou adulte (La Belgariade de David Eddings). En soi, cela ne me gêne pas, les classiques fonctionnent souvent et peuvent être sympathique à condition d’y mettre sa patte

C’est bien là le souci avec Stellmarya, je n’ai pas vraiment eu la patte de l’auteure pour accrocher à cette histoire. J’ai donc été quelque peu déçue et j’ai mis un peu plus de temps que prévu pour le lire parce que cela ne m’emballait pas vraiment.

Je ne reviendrai pas sur l’intrigue du livre, la 4e de couverture étant suffisamment explicite et j’ai déjà expliqué en une phrase le fond du livre. Je me concentrais donc sur les soucis que j’ai pu rencontrer au cours de ma lecture et qui explique pourquoi je n’ai pas totalement adhéré.

Pour rassurer un petit peu, je vais commencer par parler de l’écriture qui n’est pas désagréable en soi, assez simple mais ce n’était pas non plus pénible à lire, je n’ai pas eu de difficulté. Ce n’est pas mal écrit mais on sent qu’il s’agit d’une jeune auteure dont c’est le premier roman.

Les premiers problèmes que je reproche à ce livre sont la facilité et la rapidité, que ce soit au niveau de l’intrigue ou des interactions entre les personnages. Stellmarya découvre d’un coup qu’elle ne vient pas de la terre mais de Physalis, elle se retrouve sur place. Cela peut être un point positif dans le sens où l’on ne perd pas de temps, qu’il n’y a pas de longueurs et que l’on aille droit au but. Le problème est qu’il faut tout de même présenter un minimum les personnages, la situation pour en venir là. Le roman fait moins de 300 pages donc on se doute que ça file droit mais par moment les descriptions et explications sont nécessaires pour savoir où l’on se trouve, quelles sont les règles. Ça m’a manqué et moi qui aime les pavés avec les détails, j’ai trouvé ça gênant. Mais peut-être que d’autres trouveront cela positif qu’on ne perde pas de temps et que ça aille vite.

Ensuite, Stellmarya va rencontrer des personnes qui vont l’aider dans sa tâche et là encore très rapidement ils vont devenir les meilleurs amis du monde alors qu’ils viennent juste de se rencontrer. J’exagère peut-être un peu en disant « meilleurs amis du monde » mais on sent qu’ils sont proches et qu’ils sont tous prêts à mourir pour elle par amitié… Personnellement, quelqu’un que je viens de rencontrer, je ne mettrais pas ma vie en danger pour elle… J’ai eu beaucoup de mal à croire à ce que je lisais parce que ce n’est pas vraisemblable. Quant aux révélations, elles semblaient trop évidentes pour que ce soit réellement une révélation, on se doute fortement d’un certain nombre de points…

Je trouve aussi qu’elle accepte trop vite ce qui lui arrive, c’est souvent le travers dans ce genre d’histoire, bien souvent on leur révèle qu’un grand destin les attend et ils acceptent sans broncher, après tout ce sont les héros. Dans certains cas ça peut marcher mais pas toujours et ici je n’y ai pas cru une seconde. Pourtant elle prend son courage à deux mains et y va, alors qu’elle ne connaît rien. Elle semble être effrayée mais ce n’est pas la sensation que l’on a quand on la voit. Elle semble tout accepter plutôt facilement et même lors d’un moment plutôt difficile, elle se sent mal mais je n’ai pas ressenti non plus une grosse peine. Les comportements et remarques de certains personnages ne sont pas tellement cohérents, j’ai trouvé qu’il y avait un côté faux et sur-joués à certains moments.

De ce fait, je n’ai pas su m’attacher aux personnages, j’ai trouvé qu’ils manquaient de profondeur et de caractère pour que j’y trouve un intérêt. On voit bien les différentes personnalités mais pour moi ce n’était pas suffisant pour les créer totalement et qu’on puisse croire en eux. Ce sont des noms, pas des personnages pour moi, ils n’ont pas réussi à me toucher et à me happer dans leur quête.

Enfin, le dernier problème rencontré c’était le manque d’approfondissement. Comme je l’ai dit, tout va trop vite, le roman fait moins de 300 pages donc il est difficile de rentrer dans les détails. Cependant, même si on écrit quelque chose de court, on ne peut pas échapper à certaines informations, émotions quand quelque chose de grave arrive. Certaines sont données mais je n’ai pas réussi à rentrer dans l’univers car il me manquait les règles et les codes qui le régissent. On voit que l’auteure a voulu créer quelque chose d’original mais n’a pas su aller au bout de son idée et montrer toute la complexité et la richesse de Physalis.

En bref, Stellmarya ne m’a pas totalement convaincu bien que l’on voit que l’auteure a voulu créer une histoire complète. Cependant le côté classique de l’intrigue de base a été desservi par un scénario trop facile et un univers pas suffisamment approfondi pour me faire davantage adhérer. C’est dommage parce que ça aurait pu être sympathique.

Le premier livre d’une série 
que vous n’avez jamais lu.

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