L'enfer blanc de Jean-Luc Le Pogam (Les Mange-Rêve 1)

Quatrième de couverture

Plongez dans un récit d’anticipation haletant où être un « bâtisseur de rêves », un artiste, c’est mettre sa vie en danger !

2034. Cerclée d’un mur électromagnétique infranchissable, l’Europe est devenue un univers carcéral glaciaire où les ordinateurs du pouvoir programment des hivers sans fin où les températures avoisinent régulièrement -50°.

Dessinateurs, peintres, musiciens, comédiens, danseurs, écrivains, photographes, journalistes, tous sont pourchassés par les Brigades Mange-Rêve dont les rafles se font de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes. Un soir, fuyant leur cours de guitare qui a tourné au drame, Iwan et Thibault, deux adolescents pensent avoir échappé au pire. Mais le cauchemar les poursuit jusque chez eux où ils découvrent que leurs parents ont disparu ! C’est alors que leur amie de toujours, Mélanie, leur confie qu’elle soupçonne son beau-père d’appartenir aux BMR.

Mon avis

L’enfer blanc est le premier tome des Mange-rêve, une trilogie futuriste dans un monde où le gouvernement à les plein-pouvoirs, même sur le climat et asservi un peu plus le peuple. Un roman glaçant, au propre comme au figuré qui m’aura bien plu, même si la lecture a été un peu chaotique.

La fin d’année est un peu compliquée, la fatigue se faisant grandement ressentir, j’ai mis deux semaines à lire ce livre, ce qui, pour moi, est assez pitoyable vu mon rythme habituel. Là, il a ralenti de manière drastique. Mais bon, j’ai fini par arriver au bout, et ce n’était aucunement parce que ce livre était inintéressant, bien au contraire, j’ai bien apprécié cette histoire même si pour l’instant cela reste encore introducteur. Je lirai la suite car je suis très curieuse de voir ce que la suite va donner vu les circonstances.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4^e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. C’est un univers futuriste, de l’anticipation qui est assez glaçant, comme bien souvent dans les romans de ce genre, mais là, cela prend un tout autre sens quand on sait que le monde est plongé dans la glace en permanence et ce, grâce aux nouvelles technologies et au bon vouloir du dirigeant de la France. Ça donne envie n’est-ce pas ?

Pour l’instant, il s’agit avant tout d’un tome introducteur, donc en ce qui concerne l’intrigue, il ne se passe pas tant de choses que ça, mais cela reste intéressant et haletant car il y a pas mal d’action et les personnages doivent sans cesse réfléchir à leur situation pour ne pas se faire prendre par les BMR. L’intrigue, pour l’instant, est plutôt simple mais cela reste efficace et bien sympathique. Enfin, bien sympathiques tout est relatif, dans ce genre d’univers, ça n’est jamais très joyeux et amusant. Les BMR s’en prennent à tout ce qui touche à l’art, sous toutes ses formes, ils sont emmenés au loin sans qu’on ne sache vraiment ce que le destin leur réserve. Lorsque les 3 adolescents rentrent chez eux, leurs parents ont disparu et ils vont donc tout faire pour les retrouver. C’est pourquoi ils vont rejoindre le grand-père d’Iwan, le narrateur de l’histoire, pour partir dans cette course contre la montre qui va s’avérer bien plus périlleuse que prévue.

L’univers esquissé fait froid dans le dos et nous pousse à réfléchir. Le gouvernement mis en place est proche de la dictature, on peut même dire qu’on y est carrément et la création des BMR, la Brigade des Mange-rêve n’est pas sans rappeler les SS dans un autre temps… Comme quoi tout est cyclique et tout finit par revenir à un moment donné, comme dans la mode ! Enfin s’il y a des choses qui peuvent rester dans l’oubli, ça ne serait pas plus mal pour l’Humanité, mais malheureusement l’Homme est trop stupide pour tirer des leçons de ses erreurs passées afin de les éviter.

Les personnages sont intéressants, on a là un trio d’adolescents courageux qui vont se lancer dans une quête périlleuse, qui vont tenter de survivre dans ce monde totalitaire et glaciaire. On ne peut que les apprécier et s’y attacher. Ils se retrouvent mêlés à une histoire qui les dépasse, mais avec l’aide du grand-père d’Iwan et d’un ami, ils vont faire front contre l’ennemi commun. Une aventure qui risque de les changer et les faire évoluer rapidement face au danger imminent.

En bref, L’enfer blanc est un premier tome intéressant qui m’aura bien plu, même si j’ai mis le temps à le lire. Il y a pas mal d’action et de rebondissements donc on n’a pas le temps de s’ennuyer, même si pour l’instant, dans son ensemble, cela reste quelque chose d’assez introducteur. Mais c’est une bonne mise en bouche, cela m’a intrigué et je serai très curieuse de lire la suite, même si en même temps, je redoute où l’auteur va nous emmener au vu de son univers glaçant. Les personnages sont intéressants et nous promettent de vivre une grande aventure.