Le Jardin d’Evan de Brian Lies

Quatrième de couverture

Evan et son chien sont inséparables. Par-dessus tout, ils aiment prendre soin de leur beau jardin : tout ce qu’ils y plantent devient majestueux. Mais un jour, l’impensable se produit : le chien d’Evan meurt.
La vie s’arrête pour Evan, et son jardin lui devient intolérable. En proie à une colère terrible, il le saccage à coups de cisailles, avant de laisser les mauvaises herbes l’envahir et le transformer en lieu de désolation. Jusqu’au jour où une pousse sinueuse se glisse sous le portail, donnant naissance à une citrouille qui grossit, grossit...

Mon avis

Le Jardin d’Evan est un album que j’ai lu lors de sa sortie au boulot. Je dois dire que la couverture m’a beaucoup plu et j’étais curieuse de voir de quoi ça allait parler. Non, je n’avais pas lu en amont la 4e de couverture (qui est sûrement plus courte que celle que j’ai trouvé sur internet) et cela a donc été une grande surprise de voir quel était le sujet abordé, à savoir le deuil.

Evan est un renard, humanité qui adore son chien. Ils sont inséparables, les meilleurs amis du monde, jusqu’au jour où son chien décède… Malheureusement, cela fait partie de la vie… Et Evan a du mal à surmonter ce deuil. Il se renferme, il ne prend plus soin de son jardin, les mauvaises herbes poussent, laissant place au chaos, alors qu’il était si propre et ordonné auparavant.


Jusqu’au jour où il va se rendre compte que quelque chose pousse, une citrouille qui va prendre de plus en plus de place dans ce jardin. Lui vient ensuite l’idée de participer à un concours de la plus grosse citrouille. Le prix à remporter est au choix, soit une somme d’argent, soit autre chose… une chose qu’Evan est peut-être prêt à découvrir…

Petit spoiler pour que vous puissiez comprendre avant de parler du thème abordé ici, le 2e lot possible est un chiot. Évidemment, Evan, avec ce qu’il a subi avec la perte de son chien ne veut pas de ce lot… À moins que…


Le Jardin d’Evan est un album triste et touchant à la fois. Une manière pour aborder la question du deuil, de la mort mais aussi et surtout le fait que malgré la douleur, malgré ça, la vie continue et à un moment donné il faudra tourner la page et se donner la possibilité de continuer à vivre et d’être heureux. Comme vous vous en doutez, sur la dernière page, on voit Evan repartir en voiture avec le chiot.

Je trouve que c’est une belle manière pour aborder un sujet si difficile, lors d’un deuil, on a le droit d’être triste, d’être en colère et d’avoir la sensation que rien ne sera plus pareil, etc. à l’image du jardin en désolation qui reflète l’humeur d’Evan. Et pourtant, quelque chose de bon en ressort, la citrouille a ainsi pu pousser et amener Evan à sortir de chez lui, à revivre et voir du monde, ce qu’il s’était interdit depuis longtemps. Et puis ; cela lui permettra de faire la connaissance d’un autre chiot qu’il prendra sous son aile. Il est possible de « tourner la page », de laisser la vie continuer et d’être heureux malgré tout. Ce n’est pas facile, cela peut prendre du temps, mais comme on dit, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.


Je trouve que c’est un beau message, une belle histoire, même si elle est assez triste pendant les ¾ du livre, mais la mort, le deuil fait partie de la vie, on ne peut pas y échapper (même si on aimerait).

Les illustrations sont vraiment très belles, un graphisme qui me plaît beaucoup. Après, c’est une question de goût, ça ne se discute pas, à vous de vous en faire votre propre avis avec les quelques illustrations ci-dessus.


En bref, Le Jardin d’Evan est un très bel album qui aborde avec délicatesse la question du deuil, de la mort mais aussi et surtout, du fait que la vie continue et que malgré ces épreuves, on peut continuer de vivre. Ce n’est pas parce qu’on a vécu un drame qu’on ne peut pas aller de l’avant. Une histoire à découvrir.

À partir de 5 ans.

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