Evan et son chien sont inséparables. Par-dessus
tout, ils aiment prendre soin de leur beau jardin : tout ce qu’ils y
plantent devient majestueux. Mais un jour, l’impensable se produit : le chien d’Evan
meurt.
La vie s’arrête pour Evan, et son jardin lui devient
intolérable. En proie à une colère terrible, il le saccage à coups de
cisailles, avant de laisser les mauvaises herbes l’envahir et le transformer en
lieu de désolation. Jusqu’au jour où une pousse sinueuse se glisse sous le
portail, donnant naissance à une citrouille qui grossit, grossit...
Mon avis
Le Jardin d’Evan
est un album que j’ai lu lors de sa sortie au boulot. Je dois dire que la
couverture m’a beaucoup plu et j’étais curieuse de voir de quoi ça allait
parler. Non, je n’avais pas lu en amont la 4e de couverture (qui est
sûrement plus courte que celle que j’ai trouvé sur internet) et cela a donc été
une grande surprise de voir quel était le sujet abordé, à savoir le deuil.
Evan est un renard, humanité qui adore son chien. Ils sont
inséparables, les meilleurs amis du monde, jusqu’au jour où son chien décède…
Malheureusement, cela fait partie de la vie… Et Evan a du mal à surmonter ce
deuil. Il se renferme, il ne prend plus soin de son jardin, les mauvaises
herbes poussent, laissant place au chaos, alors qu’il était si propre et
ordonné auparavant.
Jusqu’au jour où il va se rendre compte que quelque chose
pousse, une citrouille qui va prendre de plus en plus de place dans ce jardin. Lui
vient ensuite l’idée de participer à un concours de la plus grosse citrouille. Le
prix à remporter est au choix, soit une somme d’argent, soit autre chose… une
chose qu’Evan est peut-être prêt à découvrir…
Le Jardin d’Evan est un album triste et touchant à la fois. Une
manière pour aborder la question du deuil, de la mort mais aussi et surtout le
fait que malgré la douleur, malgré ça, la vie continue et à un moment donné il
faudra tourner la page et se donner la possibilité de continuer à vivre et d’être
heureux. Comme vous vous en doutez, sur la dernière page, on voit Evan repartir
en voiture avec le chiot.
Je trouve que c’est une belle manière pour aborder un sujet
si difficile, lors d’un deuil, on a le droit d’être triste, d’être en colère et
d’avoir la sensation que rien ne sera plus pareil, etc. à l’image du jardin en
désolation qui reflète l’humeur d’Evan. Et pourtant, quelque chose de bon en
ressort, la citrouille a ainsi pu pousser et amener Evan à sortir de chez lui,
à revivre et voir du monde, ce qu’il s’était interdit depuis longtemps. Et puis ;
cela lui permettra de faire la connaissance d’un autre chiot qu’il prendra sous
son aile. Il est possible de « tourner la page », de laisser la vie
continuer et d’être heureux malgré tout. Ce n’est pas facile, cela peut prendre
du temps, mais comme on dit, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Je trouve que c’est un beau message, une belle histoire,
même si elle est assez triste pendant les ¾ du livre, mais la mort, le deuil
fait partie de la vie, on ne peut pas y échapper (même si on aimerait).
En bref, Le Jardin d’Evan est un très bel album qui aborde avec délicatesse la question du deuil, de la mort mais aussi et surtout, du fait que la vie continue et que malgré ces épreuves, on peut continuer de vivre. Ce n’est pas parce qu’on a vécu un drame qu’on ne peut pas aller de l’avant. Une histoire à découvrir.
À partir de 5 ans.
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