1849. C'est une première dans l'histoire : une femme se
présente aux élections législatives de Paris. Mais cette affaire politique
inédite déplaît profondément à un mystérieux individu. Des femmes, toutes
indépendantes, sont retrouvées sans vie. Un seul mode opératoire : la
strangulation. Un seul motif : la haine.
Dans un climat de peur, Julie Paupelier s'inquiète de la
disparition de son amie. Elle ne peut compter que sur elle-même : la police et
les journaux se fichent des femmes. Son enquête l'amènera cependant à croiser
la route d'étranges personnages.
Qui aurait pensé qu'elle en viendrait à frayer avec un
journaliste sexiste, une mystérieuse spirite et un membre de cette police si
indifférente ?
Mon avis
L’assassin du marais
est le dernier roman sorti de Catherine Cuenca, une autrice que j’apprécie pour
avoir lu un certain nombre de ses romans historiques. J’étais assez curieuse de
découvrir ce nouveau roman et je dois dire que je n’ai pas été déçue du voyage.
C’est un polar historique sur fond de féminisme que j’ai pris grand plaisir à
découvrir et que je vous invite vivement à lire si vous ne connaissez pas. Et au
passage, si vous ne connaissez pas l’autrice, n’hésitez pas à vous pencher sur
ses écrits, c’est vraiment très sympathique !
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de
couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant
que les événements arrivent vite pour s’en rendre compte. Lorsque je me suis
lancée dans le roman, je ne savais plus de quoi ça parlait, ainsi, je me suis
totalement laissée emportée par les mots de l’autrice et ça a été un vrai plaisir
de découvrir cette histoire qui est vraiment bonne et bien menée.
Très rapidement, on découvre qu’il y a des meurtres et la
disparition de Sidonie va grandement inquiéter Julie, sa collègue et amie qui
va vouloir signaler sa disparition. Comme elle ne va pas être prise au sérieux,
elle va se tourner vers d’autres gens pour l’aider dans sa quête. La narration
est écrite à la troisième personne si bien que l’on suit différents personnages
à la fois, Julie et ses amies féministes, Léa Caron, la fameuse « mystérieuse
spirite » et l’inspecteur Delage qui essaye de faire éclater la vérité et
résoudre ces meurtres. Car bien évidemment, ces morts qui s’accumulent
deviennent de plus en plus suspectes et ne peuvent être qu’à l’origine d’une
seule et même personne. Il faut donc agir très vite et voir quel peut être le
lien entre les victimes, etc.
L’enquête est vraiment bien faite, j’avoue que pendant une
grande partie de l’histoire, je me suis demandée quelle était l’identité du
tueur et je m’en suis pas mal rapprochée. J’avais des soupçons sur certains
personnages mais je n’avais pas tout trouvé. Je me suis donc laissée surprendre
par l’autrice, ce qui est toujours une bonne chose de se faire avoir et de ne
découvrir que lors de LA révélation finale de ce qu’il en est. Tout du long,
Catherine Cuenca nous mène en bateau, nous fait croire certaines choses pour
mieux semer le doute dans notre esprit. Un polar des plus efficaces que je vous
invite vraiment à lire.
Mais ce roman est bien plus qu’un polar, certes, tout va
tourner autour de ça, mais cela reste très ancré dans l’Histoire, avec un grand
H puisque cela se passe en 1849 et qu’on y découvre un groupe de femmes,
féministes qui essayent d’œuvrer pour le droit des femmes, etc. Ces femmes posent
problèmes aux hommes, aux politiques notamment et on va ainsi rencontrer de
vrais personnages historiques. Je vous avoue que je ne connaissais pas du tout
ces noms et il est intéressant de voir à la fin de l’ouvrage un petit dossier
replaçant dans le contexte qui étaient ces femmes et ce qu’elles ont fait. C’est
donc un roman historique féministe qui est des plus intéressants car si l’histoire
se déroule au milieu du XIXe siècle, le constat est que certains
sujets restent les mêmes en 2019… L’égalité des sexes, etc. À croire que l’on n’a
pas évolué depuis. Si bien évidemment, beaucoup de choses ont évolué et changé,
encore heureux mais le combat n’est pas terminé…
C’est donc un récit des plus intéressants qui nous est
contés par Catherine Cuenca, mais cette histoire n’aurait pas la même saveur
sans ses personnages qui sont des plus attachants, à commencer par Julie qui
est une jeune femme qui a tout quitté pour pouvoir vivre sa vie librement. Elle
se démène pour savoir ce qui est arrivée à son amie. Elle a du caractère, elle
ne se laisse pas faire et à des idées très tranchée, peut-être un peu trop
parfois mais ça prête à sourire quand on voit ce qu’il en est par la suite.
Elle veut que la condition féminine évolue, d’où ses amitiés avec des
féministes qui œuvrent pour ça.
Quant à l’inspecteur Delage, il est aussi un personnage charismatique
qui essaye de rendre justice. Mais on lui met des bâtons dans les roues donc ça
n’arrange pas ses affaires, cependant, on suit avec grande attention ces
découvertes et cette enquête qui va s’avérer plus complexe qu’elle n’en a l’air.
En bref, L’assassin du
marais est un roman que j’ai beaucoup apprécié. Une enquête policière dans
une période historique phare sur fond de féminisme. Autant d’éléments foisonnants
qui rendent ce roman des plus intrigants et haletants. On ne s’ennuie pas un
seul instant, on y apprend pas mal de choses et on vit une vraie aventure aux
côtés de personnages tous aussi charismatiques les uns que les autres. Un roman
prenant que je vous invite vivement à découvrir !
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