Les contrées imaginaires de Claire Siméon (Timothée Scott 1)

Quatrième de couverture

Quel enfant n’a jamais rêvé de découvrir un passage vers un monde fantastique, au fond de son jardin ? Quel enfant n’a jamais souhaité rencontrer un Elfe ou un Magicien ?
Et que se passe-t-il lorsque cet imaginaire intervient dans la réalité de nos vies ?

Mon avis

Après avoir lu le 3e tome de Trylle, j’ai lu le premier tome de Timothée Scott, un roman qui m’a intrigué lorsqu’il est sorti il y a quelques mois de ça et je dois dire que cette lecture n’a pas été tout à fait concluante. C’est une déception pour moi. C’est dommage parce que le pitch pouvait être intéressant mais il y a des éléments qui m’ont dérangé et je l’avoue, j’ai eu envie d’abandonner mais bon, comme je n’aime pas le faire, je suis quand même allée au bout.

La 4e de couverture, bien que succincte a de quoi interpeler et lorsque mon représentant m’en avait parlé à la librairie avec quelques informations supplémentaires, ça avait attisé ma curiosité. Il est vrai, qui n’a jamais rêvé d’un autre monde fantastique à portée de main ? Qui n’a jamais voulu avoir une armoire magique comme à Narnia ou un train sur une voie 9-3/4 pour aller à Poudlard ? C’est ce qui va arriver à Timothée et son amie Coline qui sont friands de fantastique et un jour, ils vont découvrir un passage qui va leur permettre d’aller dans un autre monde, celui de Naturalezia, qui comme son nom l’indique est en lien avec la nature. Mais ce monde est menacé par une sorte d’épidémie qui empoisonne sa terre et cela vient du monde de la Terre, celui des Humains. Tim et Coline vont alors être investi d’une mission, celui de sauver Naturalezia et ses habitants et ils vont être aidé d’un Lutin et d’une Sorcière puissante pour parvenir à leur fin.

Avec une telle histoire, ça avait tout pour me plaire, ça aurait pu être vraiment intéressant, mais dès les premières pages j’ai eu un problème avec l’écriture de l’autrice. Donc, ça commence plutôt mal. Même si c’est destiné pour un jeune public, j’ai trouvé qu’il y avait un côté assez naïf dans la narration. Elle est censée être du point de vue de Timothée Scott qui prend donc la parole pour raconter son histoire. Timothée est un adolescent de 15 ans. Et ça, clairement, ça m’a posé un problème puisqu’en l’entendant parler, que ce soit pour la narration ou dans les dialogues, j’avais la sensation d’avoir affaire à un enfant plus qu’à un adolescent de cet âge.

Pour lire souvent de la YA, où ce sont justement des ados entre 15 et 17 ans, le ton n’a clairement rien à voir et ça c’était dérangeant. Et pour lire un certain nombre de middle-grade avec des enfants d’une dizaine d’années, là encore, on n’a pas ce ton-là non plus. Du coup, ça m’a vraiment posé un problème lors de ma lecture, j’avais la sensation d’avoir affaire à un jeune enfant ce qui ne correspond pas du tout au personnage.

Ensuite, dans les dialogues, quand dans un monologue on te raconte quasiment « l’Histoire » de ce monde à travers un personnage, ce n’est pas possible non plus. Ça fait récitation, « j’ai bien appris ma leçon et je vous la délivre » et du coup, incorporer des éléments de l’univers par ce biais n’est pas très heureux…

Quant à l’intrigue, elle est plutôt simple, en soi ce n’est pas dérangeant, ça peut fonctionner s’il y a d’autres éléments auxquels se raccrocher pour donner de l’intérêt. Mais là, il y a clairement des facilités, certes, c’est un roman pour enfants / préados, mais les Gardiens des cités perdues aussi et on n’est pas au même niveau. Alors certes, c’est un roman assez court (180 pages) et c’est peut-être ça le problème puisqu’on n’a pas vraiment le temps de tout développer que tout est déjà terminé et réglé en 5 minutes. Même s’il y a encore un long chemin à parcourir pour sauver Naturalezia mais il se passe déjà des éléments pour lutter contre ce poison.

C’est d’autant plus dommage parce qu’il y a des bons messages qui passent à travers cette histoire. Il y a tout un aspect en lien avec la nature, le fait de la protéger et de la sauver à cause de ce que font les Humains. Un message écologique pour sensibiliser la jeunesse sur le sujet qui peut faire échos à notre réalité. Ça amène à une certaine réflexion donc ça c’est bien. Mais si on s’ennuie avec le côté purement aventure fantastique, j’ai bien peur que ça passe au second plan. Et je pense que lorsqu’on cherche à lire un tel livre, c’est avant tout pour l’aventure que ça va nous procurer et ça m’a posé problème. Je ne suis pas certaine que des enfants y trouvent leur compte. Mais ça ne reste que mon avis, peut-être que je me trompe.

Quant aux personnages, je n’ai pas réussi à m’y attacher. Je suis restée en dehors de cette aventure parce que je n’ai pas su vivre l’instant auprès des personnages et ça c’est un vrai problème. Pourtant, on est du point de vue de Timothée, donc lui au moins aurait dû me rattacher à l’histoire, mais comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu un souci avec la narration donc ça ne m’a pas aidé. Quant à la relation entre Timothée et Coline, un moment donné il se rend compte de quelque chose et ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe à cause d’une jalousie mal placée qui lui permet de se rendre compte de ce qu’il ressent pour Coline. Bon, il y avait plus subtile comme manière de faire. Mais là encore, ça reste mon avis.

En bref, Les contrées imaginaires est un premier tome qui m’a déçue, même si je n’avais pas spécialement de grandes attentes dessus, je n’ai pas adhéré. C’est dommage parce que ça pouvait être intéressant et qu’il y a des messages écologiques qui sont importants. L’intrigue est plutôt simple, tout comme l’univers, et ça aurait pu faire un bon roman d’aventure, mais malheureusement, j’ai eu du mal avec l’écriture de l’autrice, une intrigue qui n’est pas toujours bien amenée et des personnages auxquels je ne me suis pas spécialement attachée. Je ne continuerai pas cette série du coup.

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