La Sphère d'Alexiane de Lys

Quatrième de couverture

Dans un univers où la Terre a été ravagée par les hommes et où un mystérieux virus a éradiqué tout survivant de sexe masculin de la surface de la planète, Noria est persuadée d’avoir tout pour être heureuse. Sa carrière de mannequin est à son apogée, son compte en banque est bien rempli, elle vit dans un somptueux appartement du Nouveau Paris et, surtout, elle est entourée de femmes exceptionnelles, notamment sa meilleure amie Killian ; de quoi pourrait-elle rêver de plus ?
Un jour, Killian la convainc de l’accompagner à La Sphère, ce monde des rêves où les plus fortunés payent une somme astronomique pour explorer des univers virtuels, découvrir d’autres horizons… et rencontrer des hommes ! Or Noria n’a jamais rencontré d’individu masculin, et la perspective de se retrouver face à l’un d’eux la paralyse. Ce qu’elle ignore, c’est que ces simulations pourraient lui coûter bien plus cher que les frais d’inscription… et que sa vie entière risque d’être chamboulée.

ET SI LE VRAI DANGER N’ÉTAIT PAS LÀ OÙ ON L’ATTENDAIT ?

Mon avis

Après avoir lu Le secret d’Ella je me suis lancé dans La Sphère. J’avoue que j’avais un peu peur de commencer ce roman car les premiers avis que j’ai pu voir (sans pour autant lire les chroniques en intégralité) n’étaient pas bons. Je me suis donc lancé avec une certaine appréhension mais sans savoir ce qui pêchait.

Je me suis donc lancé en aveugle pour éviter d’avoir trop d’a priori et faire confiance en l’autrice. Et pour le coup, j’ai bien aimé cette histoire. Comme quoi, tout dépend des attentes que l’on en a. Certes, ce n’est pas un coup de cœur et avec un tel pitch on peut avoir certaines attentes par rapport à cet univers mais on comprend très rapidement dans le récit que cette immersion dans La Sphère va nous mener sur un tout autre chemin.

On découvre donc la belle vie de Noria en tant que mannequin « grande taille », dans un univers dans lequel les femmes sont les seules survivantes suite à une épidémie. La Sphère est un moyen pour réaliser tous ses rêves et pourquoi pas rencontrer ces fameux hommes et flirter avec. Ça, c’est vraiment l’introduction car rapidement on va passer à autre chose lorsqu’on va entrer dans l’immersion et découvrir un tout autre monde mais qui, lui aussi va rester assez en surface, il faut l’avouer. À bord du vaisseau, on reste dans un huis clos, même s’il semble immense.

Le côté SF de l’histoire est au final un prétexte pour nous livrer une intrigue qui tend vers le thriller, un peu à l’image du film The Island ou Passengers. Il faut le savoir en amont, sinon ça peut être trompeur et effectivement les attentes qu’on pourrait avoir peuvent être déçus. Peut-être est-ce ça qui a tant déplu ? Il s’agit aussi d’un one-shot et le roman n’est pas très épais donc l’autrice n’a pas le temps de s’attarder cet aspect, se concentrant davantage sur l’intrigue.

L’intrigue est plutôt simple avec une bonne idée de base, même si elle aurait mérité d’être davantage exploitée. En effet, certains aspects étaient prévisibles, j’ai compris pas mal d’éléments assez rapidement. Même si pour les révélations finales, je ne m’attendais pas à ce que ça prenne un tel tournant. Il faut dire qu’on est tellement dans le flou, comme on découvre tout en même temps que Noria, que l’on ne peut pas tout comprendre en amont. Les informations nous parviennent au compte-goutte créant ainsi une atmosphère assez mystérieuse.

Mais sinon, le roman tient plutôt bien ses promesses, pour moi ça l’a fait, je ne me suis pas ennuyée. Il y a pas mal d’actions avec des moments de pauses qui nous permettent de nous poser des questions. Noria en a, mais peut-être pas suffisamment, elle aurait pu comprendre certaines choses bien plus tôt. Clairement, elle est dépassée par les événements et pour éviter d’être percée à jour, elle va devoir garder ses doutes pour elle. Après, ça aurait pu être beaucoup plus intense, avec plus de suspense pour que ce soit vraiment haletant, voire oppressant aux vues des événements qui s’y déroulent.

Quant à la fin, j’admets qu’elle est peut-être un peu rapide dans sa résolution, les événements s’enchaînent très vite, on nous lance les informations en bloc et la toute fin est un peu trop ouverte pour moi.

Quant aux personnages, là j’admets que je ne m’y suis pas totalement attaché. Seule Noria est la plus développée, les autres évoluant autour d’elle mais n’agissent pas tant que ça. Je trouve qu’ils étaient un peu trop en retrait et c’est dommage car Killian est sensée être la meilleure amie de Noria et pourtant une fois dans l’immersion, elles s’évitent. Quant à Sam, leur « relation » est peut-être un chouïa rapide pour moi alors qu’au vu de la situation initiale, il y avait du chemin pour qu’ils puissent s’apprécier et se supporter.

En bref, La Sphère est un roman que j’ai pris plaisir à découvrir, même s’il n’est pas parfait. J’avais un peu peur en le commençant puisque les avis étaient plutôt négatifs mais au final j’ai plutôt apprécié ma lecture. Certes, c’est assez simple et prévisibles pour certains aspects et qu’on reste un peu trop en surface dans le traitement de l’univers et des personnages, mais pour autant, je ne me suis pas ennuyée. La fin est peut-être un peu trop ouverte et rapide mais ce n’est pas trop dérangeant pour moi. Un thriller sur fond d’univers de SF qui était tout de même intéressant à lire. A vous de vous faire votre propre avis.

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