Protocole gouvernante de Guillaume Lavenant

Quatrième de couverture

Une jeune femme sonne à la porte d’une maison dans une banlieue pavillonnaire. Le couple aisé qui l’accueille lui donne quelques recommandations concernant leur fille Elena, dont elle aura la charge. La gouvernante sourit, module sa voix, les met à l’aise... En suivant à la lettre le protocole imaginé par Lewis, elle saura se rendre indispensable. Elle deviendra la confidente et l’objet de tous les désirs enfouis par cette famille en apparence idéale. Mais cette gouvernante n’est pas seule. Ils sont nombreux comme elle à s’être infiltrés à divers endroits de la société. Une action d’envergure se prépare et, dans l’ombre, tous y concourent.
Alors que le vernis craque et que l’emprise de la jeune femme grandit, la tension se fait de plus en plus palpable.
Jusqu’au grand jour.

Mon avis

Après avoir lu Le sang de Méduse, je me suis lancé dans Protocole gouvernante, un roman qui m’a pas mal intrigué et qui pouvait être intéressant, malheureusement, ça a été une déception pour moi et a plus d’un titre. C’est bien dommage parce que ça avait bien attisé ma curiosité mais à mesure de ma lecture, j’ai déchanté.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent relativement vite pour s’en rendre compte. La première chose que l’on remarque en se lançant dans ce livre est la narration. En effet, c’est écrit à la 2e personne du pluriel (vous), c’est assez déconcertant au début, mais pourquoi pas, ça donne un côté original, comme si on avait devant nous un interlocuteur qui allait nous raconter ce qui va se passer prochainement et ce, dans les moindres détails. Avec donc une impression que ça n’est pas encore arrivé mais que ça va se passer ainsi. Déroutant mais intéressant quand même et ce n’est pas ce qui m’a dérangé. Du moins au début, car il est vrai qu’au bout d’un moment ça devient un peu lassant, surtout quand on voit que le fameux « Jusqu’au grand jour » annoncé dans la 4e de couverture a du mal à arriver…

Si pendant la première moitié du livre, j’étais tenue en haleine car je me demandais bien où tout cela allait nous mener, la deuxième moitié a été bien plus difficile. En soi, le roman se lit très vite, même si ça n’est que de la narration, pas de dialogue, ou très peu car ça reste « raconté » du fait d’une narration à la 2e personne, mais le roman faisant à peine plus de 200 pages, ça va vite à lire. Et heureusement, sans quoi cette lecture aurait été bien plus pénible je pense.

Mon intérêt pour l’histoire a fini par s’envoler car il ne se passait rien. On est dans cette attente d’un événement, tout ça n’est qu’une préparation sauf que ça n’arrive jamais et une fois à la fin… ça reste ouvert, sans grand intérêt à mes yeux et je me suis dit : « tout ça pour ça… ». C’est décevant, je m’attendais vraiment à autre chose au vu de la 4e de couverture.

Je suis totalement passée à côté de cette histoire mais en discutant sur les réseaux et en voyant aussi les notes sur Goodreads, je me suis rendue compte que je n’étais pas la seule dans ce cas. Beaucoup reprochent la même chose que moi, donc ça a un petit côté rassurant mais c’est dommage parce que c’était super intriguant. Je voulais voir où ça allait nous amener et au final, c’est retombé comme un soufflé parce que l’intrigue n’avance pas et qu’elle perd de l’intérêt. C’est très lent, on voit cette gouvernante entrer dans cette famille mais au final, on ne sait pas bien à quoi elle va servir et la fin n’est pas des plus claires non plus.

En bref, Protocole gouvernante est un roman qui m’aura déçu. Si j’ai été intrigué par la narration et par ce que je découvrais, rapidement j’ai fini par m’ennuyer car je ne voyais pas où l’auteur voulait en venir et j’ai fini le livre en diagonale, en ayant décroché en cours de cours car je n’y voyais plus d’intérêt. Une narration originale qui finit aussi par lasser. Le pitch était intéressant, ma curiosité piquée à vif mais malheureusement elle est retombée comme un soufflé. C’est dommage.

Commentaires