Les Chevaliers de Camelote de Virginie Salobir (L'Ordre du Cygne 1)

Quatrième de couverture

Il y a sept ans, les valeureux chevaliers de l’Ordre du Cygne tombaient au combat. Leur sacrifice offrait une victoire inespérée au royaume des Lacs d’Argent alors en guerre contre celui de Malebrune. Depuis, une paix endeuillée et instable s’est établie sur le territoire.

Sous la tutelle exigeante de l’enchanteur Walgrïn, les jeunes chevaliers et écuyers du nouvel Ordre du Cygne peine à égaler les glorieux héros du passé. En mission, des vents contraires soufflent entre contretemps et périls. Mnéfeth, le sorcier de Malebrume avide de revanche, cherche à anéantir l’Ordre par tous les moyens. Face au danger, le Grand Chevalier Oswald de Hohen exhorte ses frères et sœurs d’armes à gagner en discipline. Malgré toute sa volonté, sa troupe se distingue par ses querelles puériles et ses maladresses, tandis que son écuyère, la rebelle Alix, met ses nerfs à rude épreuves. Bientôt, la menace d’une seconde guerre se profile. Cette génération de novice devra faire ses preuves, car désormais tous les espoirs du royaume reposent sur elle.

Mon avis

Après avoir lu Glace, je me suis lancé dans Les Chevaliers de Camelote, un roman qui m’a tout de suite intriguée avec cette magnifique couverture et il faut dire que la 4e de couverture a aussi attisé ma curiosité. Une histoire qui promettait beaucoup mais je dois dire que si ça se laisse lire, il m’a manqué quelque chose pour que ce soit vraiment génial. Il y a quand même quelques défauts, mais je laisserai une chance à la suite pour voir où tout cela va nous mener parce que je pense qu’il y a un potentiel.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit même si pour être honnête, c’est aussi grâce à cette 4e de couverture que j’ai pu me faire une idée de l’histoire. Si vous me suivez depuis longtemps, vous n’êtes pas sans savoir qu’avant une lecture, je ne lis jamais la 4e de couverture pour me laisser totalement imprégner par les mots de l’auteur et voir où tout ça va nous mener sans aucun a priori. Ici, j’avoue que ça a pu m’aider car si l’écriture de l’autrice est très agréable à lire et fluide, rapidement, j’ai eu un petit souci.

Non pas que j’ai eu des difficultés à rentrer dans l’histoire, à ce niveau-là, pas de souci, et le fait que ce soit bien écrit y aide beaucoup. Seulement, il faut avouer qu’au début j’étais un peu perdue. En ce qui concerne l’univers, on a assez peu d’éléments pour comprendre les questions géopolitiques, quel est le but de cet ordre, etc. On n’a pas vraiment de contexte et il peine un peu à se dessiner tout du long de ce premier tome, si bien que la 4e de couverture, notamment le premier paragraphe en italique nous permet justement de poser ce cadre et de comprendre le contexte. Là, ça m’a donné la sensation en lisant le roman qu’on avait déjà cette information-là et qu’on n’avait pas besoin de la retrouver à l’intérieur.

Or la 4e de couverture ne fait pas partie de l’histoire. Il m’a donc manqué un contexte bien précis pour me faire une idée de l’endroit où je mettais les pieds et c’est dommage parce que c’est un univers intéressant et dès qu’il est question de politique, ça m’intéresse grandement dans la fantasy. En dehors de la magie c’est une des éléments que je préfère et là, on passe un peu à côté alors que cela semble être le cœur de l’intrigue, ces luttes entre les deux royaumes, celui de Malebrume et des Lacs d’Argent et qu’il faut trouver des alliés dans une éventuelle guerre qui pourrait de nouveau se déclencher.

L’intrigue se résume à cela en fait mais il est vrai que là aussi ça peine à se dessiner vraiment. Dans l’ensemble, ça reste intéressant et il y a quand même de l’action mais là aussi j’ai eu un petit souci. On suit par alternance différentes focalisations, on est sur différents groupes, notamment les Chevaliers de l’Ordre du Cygne, le sorcier Mnéfeth, l’enchanteur Walgrïn, etc. Autant de points de vue qui, par moment m’ont donné la sensation de suivre des actions éparpillées mais sans qu’il n’y ait quoi que ce soit qui les raccrochent ensemble.

Un moment donné je m’étais même fait la réflexion qu’un élément présenté dès le début du roman mai qui vers la moitié, il n’en était plus question durant un très long moment… Que s’est-il passé ? Ce n’est que très tardivement que l’on revient sur ce sujet. Mais si on nous le présentait au début, je m’attendais à ce que ce soit un élément très important qui soit au cœur de l’intrigue alors que ce n’était pas le cas et vers la fin ça se « résout » plutôt facilement. Tout est bien qui finit bien et je m’attendais à autre chose.

J’ai donc eu le sentiment que c’était décousu et qu’il n’y avait pas de fil conducteur en soi… Ça rejoint un peu mon sentiment vis à vis de l’univers, on a des éléments éparpillés mais ça ne fonctionne pas tout à fait ensemble si bien qu’on a dû mal à se projeter dans l’univers et aussi à voir le but de cette histoire.

En revanche, l’autrice s’est grandement attardé sur les personnages, à montrer les caractères de chacun, les liens entre eux et vu le nombre de personnages, il vaut mieux. L’Ordre comprend des Chevaliers et leurs écuyers, donc ça en fait un certain nombre sans compter les souverains, les sorciers / enchanteur qui leur sont liés, etc. Donc pour un premier tome, on a beaucoup de personnages à présenter et à appréhender. Même si j’ai l’habitude, j’avoue que pour retenir les noms et liens de tout le monde ce n’était pas toujours facile (heureusement qu’il y a un petit lexique pour aider, même si faire des allers-retours dans le livre ce n’est jamais évident).

Mais ce sont des personnages qui ont du caractère et du charisme. On voit qu’effectivement qu’entre Oswald et Alix c’est très compliqué. Si l’Ordre comprend aussi bien des hommes et des femmes, il y a parfois des petites tensions et des rappels à l’ordre féministe pour rappeler les choses. Oswald est à la tête de L’Ordre du Cygne et ce n’est pas tous les jours facile quand on voit ses compagnons. S’il a mauvais caractère et Alix aussi, donc devoir la diriger n’est pas toujours simple et la communication a du mal à passer. Mais on voit qu’il a bon cœur et qu’il veut élever au plus haut cet ordre (d’ailleurs, on comprend rapidement pourquoi ce tome se nomme ainsi) et c’est d’autant plus dur et frustrant pour lui, si on compare avec ce qu’était l’Ordre autrefois.

Des personnages hauts en couleur qui ne peuvent pas nous laisser indifférents, il y en a vraiment pour tous les goûts et je suis certaine qu’on va les voir évoluer encore dans les prochains tomes.

En bref, Les Chevaliers de Camelote est un premier tome qui me laisse un sentiment un peu mitigé, j’ai bien aimé ma lecture mais j’ai des choses à y redire. J’ai tout de même envie de lire la suite parce que j’y vois un potentiel mais il n’est pas parfait parce que l’on reste trop en surface en termes d’univers si bien que j’ai eu du mal à comprendre où je mettais les pieds et quel était le but de l’histoire. Je ne voyais pas bien où tout cela allait nous mener. J’ai eu le sentiment que c’était un peu décousu, qu’on suivait des actions mais que rien ne les reliait vraiment ensemble… de prime abord. Mais les personnages sont intéressants, assez charismatiques (même s’ils sont nombreux donc il faut s’y retrouver) mais ils peuvent nous faire vivre une bonne aventure. Cela reste un premier tome, introducteur même s’il y a quelques actions par-ci, par-là, à voir ce que donnera la suite et s’il y a du changement à ce niveau-là. Affaire à suivre donc.

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