My Fucking Boss d'Orlane Peggy

Quatrième de couverture

Elle le déteste.

Elle le désire.

Raphael Lockwood est un enfoiré hautain, méprisant et aussi désagréable que séduisant. C’est aussi le nouveau patron de Zoey et, accessoirement, le P-DG de la puissante entreprise Lockwood Industries. Si Zoey est tout juste diplômée et n’a aucune expérience pour ce poste d’assistante personnelle, elle a bien compris que sa principale mission consiste à satisfaire toutes les exigences de M. Lockwood et, surtout, à le faire en silence. Le problème ? Elle n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds ou à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. D’ailleurs, sa langue aimerait plutôt explorer la bouche de son patron… Ça aurait au moins le mérite de le faire taire !

Mon avis

Après avoir lu Ceux qu’on oublie, je me suis lancé dans My Fucking Boss, j’avais envie d’une lecture légère et rapide et mon choix s’est porté sur cette romance. Dans l’ensemble, c’est plutôt sympa à lire, ça se laisse lire, mais j’ai quand même des choses à redire dessus, du coup je suis assez loin du coup de cœur.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est plutôt agréable à lire et fluide, c’est assez simple dans le genre, avec un côté assez oral. Donc ça se lit assez vite, c’est sans prise de tête et c’était ce que je cherchais à ce moment-là.

On suit essentiellement le point de vue de Zoey qui est la narratrice mais parfois on y trouve celui de Raphael, ce qui nous permet d’avoir un peu l’envers du décor parce que de son point de vue à elle… c’est juste un sombre connard. C’est cash, mais la vérité… il n’a rien de sympathique, si bien que je me suis demandé comment elle avait pu flasher sur ce gars aussi rapidement. Bon, je pense que le physique joue énormément mais perso, en voyant son comportement, ça a de quoi refroidir les ardeurs et ce n’est pas son cas… Le fait qu’elle bave sur lui à tout instant, ça devient un peu lourd, je trouve…

On a donc le principe du « coup de foudre au premier regard », déjà qu’à la base, je n’en suis pas fan, là, j’ai eu du mal à y croire. Même s’il est beau, etc. son comportement casse tout. Après, quand on a son point de vue à lui, on comprend que l’attirance est mutuelle, qu’il se passe vraiment quelque chose, mais qu’il ne veut pas céder, etc. On peut le comprendre, surtout qu’il a déjà eu de mauvaises expériences donc on voit pourquoi il est si réticent. Mais en attendant, du point de vue de Zoey, c’est loin d’être le mec idéal, sur lequel on pourrait s’attacher et avoir envie de construire quoi que ce soit. Donc ça partait mal, j’ai eu du mal à m’attacher à lui et quand on pense que tout va pour le mieux… Chassez le naturel il revient au galop !

J’ai trouvé que leur relation allait trop vite et que parfois on allait sur la surenchère quant aux problèmes de couple. Quand ça commençait à aller bien, de nouvelles choses leurs tombent dessus et ça re-complique la relation, etc. Dans le principe pourquoi pas, ça permet de faire des rebondissements, de semer leur parcours d’embûches et j’aime ça dans la romance et le new adult, mais là j’ai trouvé que c’était trop par moment. Ça ne devenait plus crédible à mes yeux. C’est dommage parce qu’en soi, l’histoire n’était pas si mal que ça.

Quand on voit le passé de Zoey et Raphael c’est plutôt intéressant et en soi l’intrigue n’est pas si mal, si ce n’est le côté surenchère. Il y avait de l’idée mais il aurait mieux valu se centrer que sur certains points plutôt qu’en ajouter sans cesse. Mais ce n’est que mon avis.

Zoey entretient une relation très compliquée avec sa sœur Gwen et on se demande bien pourquoi c’est aussi tendu. Ça met un peu de temps à arriver et les masques finissent par tomber. Ça fait mal au cœur de voir la manière dont elle est traitée par cette dernière. Par ailleurs, le meilleur ami de Zoey, Ryan, est le petit ami de Gwen et elle ne le traite pas beaucoup mieux. Ce dernier voit aussi comment Gwen traite sa petite sœur, donc c’est incompréhensible qu’il reste avec elle alors qu’elle les traite tous les deux comme des chiens. L’amour rend aveugle paraît-il, là, ce n’est même plus de l’aveuglement.

Ryan est un personnage intéressant et un pilier pour Zoey et c’est dommage qu’il ne soit pas davantage exploité, comme Margerita, collègue et amie qui est présente à ses côtés. Mais elle est assez effacée alors qu’elle aurait pu avoir une place plus importante car elle connaît Raphael depuis longtemps et n’est pas juste une employée pour lui, c’est aussi une amie. Elle manque un peu de profondeurs alors même qu’elle est assez présente aux côtés de Zoey.

En bref, My Fucking Boss est un roman intéressant mais il n’est pas parfait, ce qui explique pourquoi je suis très loin du coup de cœur. L’histoire est plutôt bonne dans l’ensemble mais il y a des détails par-ci, par-là qui explique pourquoi je n’ai pas été totalement transportée par cette romance qui m’a fait tiquer sur certains points. Après, j’avais envie d’une lecture détente et sans prise de tête donc ça a rempli son office mais ça pouvait être bien mieux, car on est parfois dans la surenchère et le coup de foudre au premier regard ici n’a pas été totalement convaincant. J’ai eu beaucoup de mal avec Raphael, je ne le trouvais pas sympathique, voire problématique donc c’est dommage, en dehors de ça, les autres personnages sont intéressants mais il manquait aussi de profondeurs. À vous de vous faire votre propre avis dessus.