Diable : De l'Apocalypse à l'enfer de Dante d'Alix Paré

Quatrième de couverture

Prince des Enfers domptant un fleuve de lave, Satan bestial et poilu, Lucifer sculptural au regard halluciné, bête hybride suppliciant des âmes pécheresses, rebelle déchu et mélancolique. Le diable est bien plus qu’une créature rouge et noire dotée de cornes et d’une longue queue.
Retrouvons-le sous le pinceau de Fra Angelico, Ensor, Memling, Klee, Bouguereau, Cézanne...

Ça, c’est de l’art, une collection pour (re)découvrir les artistes et les couleurs en 40 notices illustrées :
• Une sélection précise d’œuvres incontournables et inattendues
• Des repères visuels clairs : chronologies, cartes, graphiques
• Des encadrés variés : anecdotes, mises en contexte, influences

Mon avis

Après avoir lu Quand tombe la nuit, je me suis lancé dans Diable, De l’apocalypse à l’enfer de Dante, un documentaire d’art pour adulte que j’étais assez curieuse de découvrir et je dois dire que c’était vraiment très intéressant. J’ai beaucoup aimé, c’est instructif, m’a fait connaître de nombreuses œuvres que je ne connaissais pas et je découvre ainsi la collection. D’ailleurs, durant mes pauses au boulot je lis celle consacrée à De Vinci et c’est vraiment bien fait et captivant.

Comme l’indique le titre du livre, cet ouvrage est consacré à la représentation du diable dans l’art, avant tout pictural mais cela fait très souvent référence à des textes littéraires donc il est intéressant de voir comment l’autrice de l’ouvrage mêle les deux pour nous parler de ces œuvres.

Après une brève présentation de l’image que l’on a du diable, son origine, les attributs qu’on lui donne, un repérage géographique, etc. on rentre à proprement parlé dans le vif du sujet, à savoir l’explication d’œuvres. Dans un premier temps, on va évoquer « les incontournables » puis « les inattendus ».


Sur une double page, on découvre sur la droite une œuvre, soit un extrait quand l’œuvre est tellement grande qu’on la découvre ensuite sur une double page entière ou dans son intégralité sur ladite page. Sur celle de gauche, l’autrice commence par une brève description de l’œuvre avant d’en faire une analyse, une remise en contexte historique, etc. Puis dans un encart sur la gauche, de nouvelles informations sont données, avec parfois des repères temporels, et le cartel de l’œuvre évoquée.

C’est une mise en page très claire, assez simple et épurée mais avec suffisamment d’informations pour que l’on sache à quoi l’on a affaire. C’est parfaitement adapté pour des amateurs qui veulent avoir des informations sans que ce soit pour autant un manuel scolaire, quelque chose de trop lourd avec tellement d’informations que l’on pourrait s’y perdre. Ce n’est pas le cas ici et j’ai vraiment apprécié ma lecture.

L’écriture de l’autrice est agréable, ça donne la sensation d’être en compagnie d’un guide-conférencier qui nous fait le tour d’un musée et de nous expliquer différentes œuvres. C’est instructif et intéressant et je ne doute pas que ça puisse plaire au plus grand nombre. Raison pour laquelle j’ai été voir au boulot si j’en avais d’autres dans la collection et me suis lancé dans la lecture de celle sur De Vinci.


Je vous avoue que je ne connaissais pas les œuvres présentées, donc c’était d’autant plus intéressant de les découvrir de cette manière, avec des explications et de voir les changements s’opérer au fil du temps, dans l’imaginaire collectif, dans la représentation de cette figure mythique qu’est le diable, souvent associé à Lucifer d’ailleurs.

Les œuvres sont vraiment très différentes les unes des autres, il y a une grosse majorité de peintures mais on y trouve aussi des sculptures à travers les siècles. Ainsi, on peut voir des styles diverses et variés mais ce que l’on peut dire c’est qu’en grosse majorité, il y a quelque chose de violent, de dangereux, de dérangeants dans ces œuvres. Mais en parlant du diable, le contraire aurait été étonnant.


En bref, Diable, De l’apocalypse à l’enfer de Dante est un documentaire d’art que j’ai pris grand plaisir à lire et découvrir. La mise en page, la manière dont sont présentées les œuvres sont vraiment intéressantes, assez épurée mais suffisamment d’informations pour que l’on comprenne ce que l’on a sous les yeux. On a pu voir au fil du temps les différentes représentations du diable, dans l’imaginaire collectif et sociétal. On voit que plus ça va et plus il prend une apparence plus humaine et moins animale et monstrueuse. Une collection vraiment intéressante que je vous invite à découvrir.

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