Le diseur de mots de Christian Léourier (La Lyre et le Glaive 1)

Quatrième de couverture

Kelt est un diseur de mots, un barde qui possède le don parfois très encombrant de n’énoncer que la vérité. Ses prédictions se révèlent toujours exactes, car son verbe a le pouvoir de faire advenir les choses, aussi n’en use-t-il qu’avec une extrême prudence. Par un concours de circonstances, il se retrouve sur les routes flanqué d’un compagnon de fortune, Hoggni, attachant colosse avec qui il part enquêter dans le royaume voisin sur les agissements d’une secte pour le moins inquiétante…

Mon avis

Après avoir lu L’affaire des treize pièces d’or, je me suis lancé dans Le diseur de mots, un roman qui est dans ma PAL depuis trop longtemps et que j’étais assez curieuse de découvrir… Mais je dois dire que je ressors très mitigée de cette lecture qui avait tout pour me plaire et qui au final ne m’a pas convaincu… Trop d’éléments qui n’allaient pas selon moi et c’est dommage parce qu’il y avait un potentiel.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture résume dans l’ensemble, on va dire, l’histoire mais il faut savoir que ça met un bon moment avant d’arriver, si bien que je me suis demandé, si je lisais vraiment cette histoire. Le prologue m’a tout de suite intriguée et j’étais très curieuse de voir ce que la suite allait donné, en ayant en tête a minima cette 4e de couverture mais assez rapidement j’ai déchanté.

J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, pas tant à cause de l’écriture que la narration où j’avais la sensation de ne rien comprendre ni retenir ce que je lisais. Donc je me disais au début que ce n’était peut-être pas le bon moment pour moi de lire cette histoire ou que j’étais fatiguée. Mais en allant traîner sur internet, j’y ai vu d’autres avis allant aussi dans ce sens, donc ce n’était peut-être pas que moi. Du coup, difficile de suivre une histoire avec la sensation de ne pas comprendre ce que je lisais mais je me suis accrochée parce que dans le fond l’écriture n’était pas si mal et j’étais quand même curieuse de voir où tout ça allait nous amener.

Mais j’avoue que durant un bon moment, j’étais un peu perdue, sachant que les personnages ont différents noms, j’avais du mal à suivre qui était qui, etc. Alors si dans la vraie vie j’ai du mal à retenir les noms, dans les romans, en général, je m’en sors plutôt bien. Du coup, ce début de lecture a été assez difficile mais j’ai tenu et l’intrigue était intéressante mais il est vrai que Kelt met du temps à arriver et au final, il n’agit pas des masses, donc pour un héros… C’est un peu dommage. Il se passe pas mal de choses mais je ne voyais pas le lien avec la 4e de couverture, c’était confus et surtout le lien avec le prologue… là encore, j’avais la sensation d’avoir deux livres différents.

Quant à l’univers, il est assez restreint, on entrevoit des enjeux politiques, ce que j’adore mais c’est tellement en surface que ça ne m’a pas emballé plus que ça. et j’avoue qu’une petite carte au début du roman n’aurait pas été du luxe car on nous lance des noms de pays (imaginaires) mais je n’arrivais pas à en voir la « carte » et les enjeux politiques, etc. Ça donnait la sensation que l’on était déjà sensé tout connaître de l’univers, comme si c’était notre monde et Histoire de France (ou mondiale) mais ce n’est pas le cas. Donc là aussi, j’étais un peu perdue pour me représenter cet univers et dans la Fantasy, c’est très important de bien poser les bases pour justement avoir un cadre et savoir où l’on met les pieds. D’autant que je préfère de loin des descriptions longues et détaillées sur le sujet pour voir à quel point c’est un univers riche et complexe. Certains diront que c’est ennuyeux et sans intérêt, pour ma part, je trouve ça hyper important et là, on passe à côté.

Quant à l’aspect magie de l’histoire, Kelt est un diseur de mots, il en existe de toute sorte, mais lui, quand il annonce quelque chose c’est forcément la vérité. Bien entendu, il peut y avoir des biais pour « mentir », un peu comme dans la faerie, mais s’il dit quelque chose, même si ça semble étrange et sibyllin a forcément un fond de vérité. Mais au final, comme je le disais plus haut, Kelt n’agit pas vraiment, évite de parler pour justement éviter tout problème et de pouvoirs pour « influencer » les événements. donc il est très en retrait et ne sert pas à grand-chose au final alors même qu’il est censé être le héros de cette histoire.

Les personnages ne m’ont pas fait non plus grandes impressions. Je ne m’y suis pas attachée plus que ça, j’étais très en retrait, comme si je ne les connaissais pas un minimum et dans ces cas-là c’est difficile de se rattacher à l’histoire quand ceux qui la font vivre me laisse totalement indifférente. Je peux passer outre une intrigue simple et facile, mais il faut des personnages en béton qui ne laisse pas indifférents, qui nous font ressentir quelque chose, là c’était simplement des noms pour moi, sans consistance.

C’est dommage parce que je sens qu’il y a un potentiel pour cette histoire, qu’il y avait quelque chose d’accrocheur notamment avec ce prologue et ce principe de diseurs de mots, mais je suis complètement passée à côté de cette histoire qui ne m’a pas semblé aboutie et ce, à plusieurs niveaux… À vous de vous faire votre propre avis dessus en le lisant mais je serai curieuse d’en débattre avec vous.

En bref, Le diseur de mots est un roman qui avait tout pour me plaire et qui m’a beaucoup intrigué, malheureusement, j’en ressors très mitigée alors même que je sentais qu’il y avait un bon univers. J’ai trouvé l’intrigue assez fouillie, je ne voyais pas où ça allait nous mener, sachant que le personnage présenté, Kelt est assez passif dans la démarche et très effacé. Si le prologue m’a très intrigué, rapidement j’ai déchanté car j’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire. Ce qui est étonnant c’est que dans la 3e partie, j’ai pu m’immerger davantage, l’intrigue prenait un peu de sens mais ça arrive bien trop tard et c’est dommage parce que je pense que ça a du potentiel. L’univers était prometteur mais là encore on n’en sait pas grand-chose, ça reste succinct. Quant aux personnages, j’ai eu du mal à m’y attacher et étant donné que ni l’histoire ni l’univers ne me retenait vraiment, c’était difficile d’apprécier ce livre puisque j’ai eu un problème avec chacun des éléments qui la compose. C’est dommage parce qu’il y avait une bonne idée de départ, un héros qui aurait pu être intéressant mais je suis passée à côté de cette lecture.

Commentaires