Le Clan de l'ogre Advar de Vincent Raffaitin et Lisa Guisquier

Quatrième de couverture

La planète Archéa est peuplée de créatures fantastiques : des loups à deux têtes, des centaures... et des ogres ! Avec leurs dents pointues et leur taille gigantesque, ceux-ci ont mauvaise réputation. Pourtant, l’un d’entre eux est très gentil. Il s’appelle Advar.

Chassé de son île adorée, Advar échoue sur celle d’Halys, une jeune guérisseuse. D’abord méfiante, elle découvre qu’Advar ne demande qu’à vivre en paix. Mais sur l’île d’Halys vit le terrible Koorg, un ogre qui terrorise tous ceux qu’il croise... Si les habitants de l’île veulent vaincre Koorg, ils doivent s’allier à Advar. Accepteront-ils de faire confiance à un ogre ?

Mon avis

Après avoir lu Le chevalier qui cherchait ses chaussettes, je me suis lancé dans Le Clan de l’ogre Advar qui allait paraître quelques jours après ma lecture (déjà paru au jour de la parution de cette chronique). La couverture m’a tout de suite attirée et j’étais assez intriguée de ce que ça allait donner. Je dois dire que c’était une lecture bien sympathique avec de bons messages, d’entraides et du droit à la différence.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’auteur est très agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire.

L’entrée en matière est intéressante car la narration est celle de Halys, qui nous plonge au cœur d’une action mais n’ayant pas eu les informations en amont pour savoir comment on en est arrivé là, va faire un petit retour en arrière pour nous expliquer ce qui s’est passé avant d’en arriver à cette scène-là. Ce n’est pas sans me rappeler le dessin animé Kuzco qui fonctionne aussi de cette manière.

Ainsi, avec un petit flash-back, Halys nous explique le fonctionnement de son monde, très différents du nôtre, avec les différentes créatures qui le composent et nous présente Advar. Cet ogre qui ne souhaite qu’une chose : vivre en paix et en harmonie avec tout ce qui l’entoure, mais chassé des siens, il va faire la rencontre de Halys et cette nouvelle île qui pourrait être son refuge.

Mais les préjugés contre les ogres pourraient bien mettre à mal son intégration au sein de cette communauté. À moins qu’Advar ne trouve un moyen d’établir une certaine entente en faisant front contre un ennemi commun… 

L’intrigue est bonne et bien menée, c’est simple mais efficace. En même temps, c’est à destination de jeunes lecteurs mais ça n’est pas niais ou infantilisant, bien au contraire. Et l’auteur véhicule à travers cette histoire des messages de bienveillance, d’entraide et du droit à la différence.

Les personnages sont plutôt attachants et sympathiques, on aimerait qu’Advar puisse trouver un endroit où il peut se sentir chez lui. Il a beau être un ogre géant, il est loin d’être effrayant ou dangereux, pas comme Koorg. Au vu de la situation, certains personnages pourraient bien revoir leur jugement envers les ogres et admettre qu’ils ne sont pas tous mauvais.

Quant aux illustrations, elles sont bien sympathiques, c’est très coloré, tout en rondeur. Après, on aime ou pas ce type de graphisme mais je dois dire que ça fonctionne parfaitement avec cette histoire.

En bref, Le Clan de l’ogre Avar est une première lecture que j’ai pris plaisir à découvrir. C’est vraiment mignon, avec une intrigue bonne et bien menée. Une aventure qui nous divertie mais qui permet aussi de réfléchir car les messages qui sont véhiculés ici sont bons. Les préjugés sont mis à mal à travers l’ogre Advar, qui ne souhaite qu’une chose : vivre en paix. Un message de bienveillance et au droit à la différence. Les personnages sont sympathiques et attachants, de quoi passer un bon moment en leur compagnie.

À partir de 7 ans.