Alibi de Pieter Aspe (Une enquête du commissaire Van In 19)

Quatrième de couverture

Découverte macabre sur le plateau de tournage d’une série policière à Bruges : le corps calciné d’un inconnu, menotté au volant d’une voiture. Le propriétaire du véhicule, et star de la série, a un alibi en béton : il a passé la nuit en galante compagnie.
Les indices mènent donc le commissaire Van In et ses acolytes à Anvers. Abandonnant la Duvel pour la bière anversoise De Koninck, Van Inn avance en terrain étranger, s’immerge dans les milieux interlopes de la ville et les dessous parfois sordides du cinéma, espérant que le coupable sorte de son terrier.

Chantage, disparition de témoins, manipulations : une affaire corsée pour Van In, légende du polar flamand, qui fait son grand retour sous la plume toujours aussi irrévérencieuse de Pieter Aspe.

Mon avis

Après avoir lu Le syndrome de la brasse coulée, je me suis lancé dans Alibi, la 19e aventure du commissaire Van In. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas lu (au point de me dire qu’on n’aurait jamais la suite de la série) et ça fait du bien de retrouver toute cette petite bande qui va se retrouver dans une affaire plus complexe qu’elle n’y paraît. Mais heureusement que Van In (et son flair légendaire) est là, pour le malheur des coupables…

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’auteur est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre dans l’histoire en un rien de temps.

Ce 19e tome est à l’image des précédents donc si vous aimez la série, vous savez à quoi vous en tenir avec ce nouveau tome. C’est toujours aussi efficace dans le genre, avec une intrigue bonne et bien menée. L’action arrive vite, il n’y a pas de perte de temps, ça file droit, entre deux bières, Van In va aller à la pêche aux informations pour essayer d’élucider ce mystère.

On met des bâtons dans les roues de Van In, d’autant plus qu’il va se retrouver en territoire « ennemi », pas dans sa juridiction, ni dans une ville qu’il connaît. Il va donc devoir collaborer avec ses homologues et ce n’est pas toujours facile. Heureusement pour lui que Van In est bien entouré. Avec son acolyte de toujours Versavel, ils forment un duo des plus efficaces et vont être plongés dans le milieu du cinéma et d’autres choses encore… qui vont rendre Van In perplexe… Le milieu de la communauté LGBT est obscure et il teint parfois des propos… qui pourraient déranger (et à raison).

(Pour info, Alibi a été écrit il y a quelques années, même si cette édition VF est récente, à voir si dans les aventures les plus récentes, il y a une évolution et ouverture d’esprit plus grande à ce sujet).

Une histoire intéressante, plutôt simple dans le fond mais ça reste très efficace et prenant, j’aime bien les aventures de ce commissaire, qui boit un peu trop, qui semble un peu plan-plan mais qui est tout de même efficace et pose problèmes par sa perspicacité. Versavel lui, vit des moments difficiles mais dans cette aventure, il pourrait bien avoir un petit regain d’intérêt, un changement qui va en étonner plus d’un mais qui pourrait lui redonner le sourire. Quant à Hannelore, elle connaît bien son homme et saura aussi mettre son grain de sel dans cette affaire bien qu’elle n’ait rien à faire à Anvers.

En bref, Alibi est une nouvelle aventure que j’ai bien aimé, ça reste dans la lignée des tomes précédents, donc on sait à quoi s’en tenir. L’intrigue est bonne et bien menée, plutôt efficace dans le genre, avec son lot d’actions, de réflexions et une résolution assez rapide. Comme d’habitude, on veut mettre des bâtons dans les roues de Van In, mais il a un flair d’exception et il est bien entouré, avec son acolyte Versavel, ils vont tout faire pour résoudre cette affaire qui s’avérera plus complexe qu’elle n’y paraît… Et pourtant, cela paraissait si simple… À voir si on va avoir les autres aventures de ce commissaire, la série est très longue en VO (une quarantaine…).

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