Saint Jacques de Bénédicte Belpois

Quatrième de couverture

« On ne perçoit pas consciemment comment certaines personnes vous manquent avant de les connaître, on devine juste, une fois qu’on les a rencontrées, qu’on ne pourra plus jamais vivre sans elles. »

À la mort de sa mère, Paloma hérite d’une maison abandonnée et chargée de secrets, au pied des Cévennes. D’abord décidée à s’en débarrasser, elle choisit sur un coup de tête de s’y installer et de la restaurer. C’est ainsi qu’elle rencontre Jacques, un charpentier de la région. Son attachement naissant pour lui réveille chez Paloma, qui n’attendait plus rien de l’existence, bien des fragilités et des espoirs.

Mon avis

Après avoir lu La Princesse sans visage, je me suis lancé dans Saint Jacques, j’avais envie de changer d’univers et de revenir sur de la littérature adulte comme j’avais lu pas mal de jeunesse auparavant. C’est donc avec un roman contemporain que j’ai entamé une nouvelle semaine de lecture et je dois dire que ça a été une belle découverte.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire. Celle-ci est écrite du point de vue de Paloma qui s’adresse à quelqu’un (donc elle emploie souvent le « tu ») et on comprend aisément qu’elle s’adresse à Jacques. Pour quelle raison ? On le saura tardivement dans l’histoire, je vous laisse le plaisir de la découverte.

Paloma revient donc sur cet héritage qu’elle n’attendait pas, cette maison dans les Cévennes, au milieu de nulle part, suite au décès de sa mère. Une mère avec qui les relations étaient difficiles et tendues. Ce n’est qu’au fur et à mesure de l’histoire que l’on comprend pourquoi il y a toujours eu une certaine distance entre les deux femmes. Puis, Paloma évoque sa rencontre avec Jacques qui, on le comprend va prendre une grande place dans sa vie, même si leur rencontre ne laissait pas présager le « plus si affinités ». Ce n’était vraiment pas gagné.

J’aime bien les histoires avec des secrets de famille et le moins que l’on puisse dire c’est que celle de Paloma en a un certain nombre. C’est un récit assez touchant, plein de nostalgies, d’attentes de réponses à de nombreuses questions. Les secrets de famille peuvent être douloureux, et il y avait tellement de non-dits avec sa mère que leur relation en a pâti.

C’est plein d’émotions et plus on avance dans l’histoire et plus on doute de ce qu’on va découvrir. Est-ce que tout ça va bien se terminer ? Ça laisse présager tellement de choses cette « discussion » qu’on peut se poser des questions.

J’ai bien aimé les personnages, on est au plus proche de Paloma puisqu’elle prend la parole pour nous raconter ces épisodes de sa vie, ce moment où tout a changé. Entre la mort de sa mère, dans l’indifférence, à la découverte de la maison, de ce que ça implique, la rencontre avec Jacques, mais aussi d’autres personnes qui vivotent autour d’elle. Ils ne peuvent que toucher alors même qu’on les voit assez peu pour certains et pourtant, ils sont bien là, présents car il y a une certaine émotion qui se dégage dans les paroles de Paloma.

En bref, Saint Jacques est un roman que j’ai pris plaisir à découvrir. C’est un récit de vie, avec ses hauts et ses bas, ses secrets de famille qui peuvent être lourds à porter et à assumer, des rencontres qui peuvent tout bouleverser en un instant, des choix de vie. Une histoire touchante et pleine d’émotions qui ne peut pas laisser indifférent. Les personnages sont attachants et sympathiques, le fait que ce soit écrit du point de vue de Paloma, qui s’adresse à Jacques rend le récit encore plus intime et donne une autre dimension au récit. Un roman à découvrir !

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