(Trop) gentille de Florence Aubry

Quatrième de couverture

Douce a un problème, un gros problème, une malédiction même !
Elle est… gentille et totalement incapable de dire « non ».
À ses amies dont elle fait les devoirs.
À sa grand-mère qu’elle accompagne à ses parties de belote.
Au beau Gabriel qui veut être en couple avec elle.
Un cauchemar. Heureusement, il y a cette nouvelle dans sa classe, celle qu’on surnomme « Chucky », qui est tatouée et franchement à l’aise avec le « non ».
C’est sûr, cette fille, elle saura l’aider !

Mon avis

Après avoir lu Amours croisées, je me suis lancé dans (Trop) gentille qui m’a bien intrigué et qui pouvait être intéressant étant donné le sujet. Je dois dire que c’était une lecture agréable mais je suis loin du coup de cœur, il m’a manqué quelque chose. Je m’attendais à un scénario un peu différent.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est plutôt agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire, qui n’était pas tout à fait celle à laquelle je m’attendais.

Effectivement, rapidement, on découvre Douce, qui a un problème, Gabriel semble vouloir sortir avec elle et être son petit ami, mais elle n’en a aucune envie. Et comme elle ne sait pas dire non et ne sait pas comment aborder le sujet avec lui, il pense qu’ils sont en couple. Un vrai problème pour la jeune adolescente, alors même que toutes les filles du collège rêveraient de devenir son petit ami. Et puis rapidement, on comprend que tout son entourage l’exploite à sa manière car elle est « trop gentille ». Et ça devient un vrai souci.

Une nouvelle venue à son collège, que ses amis vont surnommer : « Chucky » semble être plutôt du genre rebelle et pourrait bien aider Douce. Car si elle a essayé de trouver de l’aide auprès de ses amies et des membres de sa famille pour se débarrasser de Gabriel, aucune n’a pu vraiment l’éclairer sur la manière de « rompre ».

Douce va donc se lier à « Chucky », alias Yvette qui va se rendre compte que les apparences sont bien trompeuses à son sujet et qu’elle n’est pas si bizarre que ça quand on apprend à la connaître. Juste qu’elle n’a pas eu un parcours de vie facile et que tout ça n’est qu’une façade pour se protéger du monde et des autres.

Je m’attendais à ce que le coatching de Yvette arrive bien plus tôt, qu’on voit la « transformation » de Douce et qu’il y ait une certaine évolution dans le personnage, des prises de conscience, etc. Alors qu’en fait, il faut attendre plus de la moitié du livre pour qu’on entraperçoive quelque chose, et on ne peut pas vraiment dire qu’il y ait eu une grande évolution et changement.

L’intrigue s’éparpille un peu sur Douce, un peu sur sa mère qui n’a pas une vie conventionnelle et qui va se retrouvée mêler à un concours auquel elle ne voulait pas participer. J’ai eu la sensation que ça partait un peu dans tous les sens et qu’on ne se concentre pas assez sur Douce et quand on voit la fin, j’ai presque envie de dire : tout ça pour ça… L’adolescence ce n’est pas toujours facile, on n’est pas toujours sûr de ce qu’on veut dans la vie, mais là, bon, j’ai été moyennement convaincu par le retournement de situation. Je n’y ai pas cru, alors qu’on aurait pu d’une certaine manière arriver à ça, mais là, il n’y a tellement pas d’interaction entre les personnages, que ça ne m’a pas semblé crédible.

Le roman est assez court, tout comme ces chapitres, si bien que l’année scolaire avance mais ça donne la sensation que l’histoire se déroule en vérité sur quelques jours / semaines. C’était assez étrange et du coup, tout semble en accélérer alors même que le temps se déroule sur une année.

Quant aux personnages, je ne m’y suis pas attachée plus que ça. Celui qui est le plus intéressant était celui d’Yvette et au final il n’est pas assez creusé et les autres ne sont que mentionnés. La seule chose que je peux dire c’est que les amies de Douce n’en sont pas vraiment, elles semblent être plutôt les garces du collège et n’ont pas trop d’intérêts à mes yeux.

En bref, (Trop) gentille est un roman qui se laisse lire mais sans plus à mes yeux. Le sujet pouvait être intéressant mais c’est resté trop survolé, et la finalité m’a un peu fait lever les yeux au ciel. L’intrigue m’a paru décousu, et très loin de ce que j’imaginais. C’est dommage parce que l’idée de base était bonne mais je n’ai pas trop adhéré à la manière dont c’était fait. Les personnages manquaient de consistance pour la plupart, seule Yvette m’a paru la plus intéressante du lot mais aurait mérité un meilleur traitement, tout comme Douce qui est pourtant la narratrice de l’histoire. Une histoire qui avait du potentiel mais qui ne m’a pas totalement convaincu.

Commentaires