La vie en vrai d'Emma Green

Quatrième de couverture

Et si s’accepter comme on est, c’était commencer à vivre pour de vrai ?
À 17 ans, Louve est la victime des Royals, ces élèves populaires qui la harcèlent au lycée comme sur les réseaux sociaux jusqu’à la pousser au pire. Mais quand on touche le fond, il n’y a plus qu’une chose à faire : remonter. Aidée de sa famille, parfois maladroitement, Louve décide de rendre les coups et se rapproche du plus cruel de tous, l’intouchable Lazare Nightingale. Sous ses boucles brunes, Laz ne cherche qu’une chose : qu’on lui fiche la paix. Et tant pis si pour ça, il doit se montrer odieux. Mais il n’imagine pas encore que sous la fragilité de Louve se cache une guerrière. Ni que son attirance pour elle va peu à peu briser ses barrières.

Mon avis

Après avoir lu Lune stellaire, je me suis lancé dans La vie en vrai que je voulais lire durant ma petite semaine de vacances afin de pouvoir en parler avec une de mes collègues à mon retour. J’étais assez curieuse de lire ce titre, n’ayant encore jamais lu de romans des autrices Emma Green qui font beaucoup parler d’elles.

Si dans l’ensemble, il y a de bonnes idées, il faut avouer que j’en ressors malgré tout avec un sentiment mitigé car il y a de nombreux points où j’ai quelque chose à redire. C’est dommage parce qu’il y avait un bon potentiel mais trop de problèmes à mes yeux. Malgré tout, les sujets abordés restent intéressants, donc ce n’est pas mauvais en soi mais loin d’être parfait.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture des autrices est très agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire et c’est un point fort de ce livre. C’est aussi ce qui va me permettre de lire d’autres livres des autrices parce que l’écriture est très bonne et peut-être est-ce juste cette histoire qui n’était pas pour moi et pas leur univers dans son ensemble. À voir, j’ai quelques titres dans ma PAL.

La narration est double, on suit par alternance les points de vue de Louve et Lazare ce qui va nous permettre d’être au plus près d’eux, de savoir ce qu’ils pensent et ressentent et d’avoir une vision d’ensemble de la situation. C’est souvent le cas dans les romances et j’aime bien cet état de fait. Je vais rentrer dans le vif du sujet et expliquer les points qui m’ont dérangé dans cette lecture et qui explique pourquoi je suis loin du coup de cœur, je serai curieuse d’avoir vos avis dessus pour en débattre.

Dans un premier temps, on va parler de la romance même, j’aborderai à la fin de cette chronique des thèmes et autres points qui m’ont plu. Si vous me connaissez, vous savez que le coup de foudre au premier regard, j’ai souvent du mal ou il faut que ça soit bien fait pour que j’y adhère. Et vous savez aussi que j’adore le principe du « enemy to lover » c’est plus intéressant à suivre, de voir comment deux êtres qui se détestent (en apparence) sont en fait, fait l’un pour l’autre et qu’ils vont vivre heureux pour toujours. Oui, c’est romantique voire cul-cul mais c’est le principe de la romance.

Ici, on a clairement ce principe du « enemy to lover », le souci, c’est qu’on passe d’un état à un autre en un tour de main et ce n’est pas logique ni cohérent. Je n’ai ressenti aucune alchimie entre les personnages qui permettent ce revirement de situation, juste un côté intrigant chez Lazare avec cette fille qui se débat sans cesse et qui lutte pour sa survie et devient une « guerrière ». Et pour Louve… ça n’a pas de sens quand on sait que Lazare est un de ses harceleurs qui l’a poussée à se suicider…

Quand on en vient là, même si le gars est beau, clairement, ce n’est pas logique que du jour au lendemain elle ne voit plus que son physique (car c’est clairement ce point qui la fait basculer vers le « lover ») et veut être en couple et qu’elle va tomber amoureuse de lui. Ce n’est pas possible. Le « enemy to lover » oui, mais encore faut-il qu’il soit crédible et surtout progressif, qu’on voit le basculement s’opérer et là, on est passé d’un extrême à l’autre sans voir le cheminement, des gestes, des paroles, une attitude générale qui montre qu’il se passe quelque-chose. Moi, je ne l’ai pas vu ni ressenti en tout cas.

Et puis, ce n’est pas juste avec une simple conversation (avec sa tante) que l’on passe d’un état dépressif et suicidaire à un « mode guerrière » où rien ne l’atteint, comme si elle n’avait jamais eu de problèmes mentaux, etc. Là encore, c’est problématique pour moi et le basculement est trop brusque et rapide pour que ça se fasse, même si l’histoire dure sur une année. En ressenti lecture, on a la sensation que ça se fait en quelques semaines, petits mois mais pas une année (et même une année pour se sortir de cet état, ça me paraît rapide).

Donc pour la partie romance de l’histoire ça a pêché parce que je n’ai pas vraiment cru à leur histoire, à ce basculement de deux êtres qui se détestent (et à raison, il la harcèle) à un amour passionné et véritable. Mais ce n’est pas le seul problème, j’ai eu des soucis aussi avec les personnages, notamment Lazare.

J’ai eu de la compassion pour Louve, pour ce qu’elle a subi, même si on ne voit « rien » de ces mois de harcèlement car on entre directement dans l’histoire avec sa tentative de suicide. Je ne vais pas dire qu’on ne le voit pas, il y a encore du harcèlement mais comme elle a décidé de se défendre « assez rapidement », ça a moins d’impact sur elle. Donc, on ressent moins la violence de la chose.

Elle reste malgré tout une héroïne plutôt attachante qui subit un harcèlement au point de vouloir mettre fin à ses jours. Elle n’a pas une vie familiale toujours facile, entre sa grand-mère et sa petite sœur, et l’absence de son père, c’est difficile à gérer au quotidien. Une vie loin d’être parfaite, d’autant plus qu’elle a dû changer d’école et de pays car à l’origine elle est française et vivait à Paris. Un nouveau cadre de vie qui va complètement changer son existence et le démarrage a été compliqué. Mais c’est une battante, elle va vouloir reprendre son destin en main et croquer la vie à pleine dents.

Comme je l’ai dit plus haut, c’est surtout Lazare mon problème… Durant une bonne partie de l’histoire, c’est juste un gros connard. Je n’ai eu aucune empathie pour lui, je ne l’aimais pas. Alors sachant que c’est LE gars de l’histoire et que la romance est avec lui, autant vous dire que ça partait mal… Il y a toujours le bad boy dans l’histoire mais dans le fond on sait qu’il est gentil, que tout ira bien, etc. Lui, ce n’est clairement pas le cas, il est détestable et je ne voyais pas ce que Louve pourrait bien lui trouver, d’autant plus qu’il fait partie de sa bande de harceleur…

Alors évidemment, plus on avance et plus on va se rendre compte que c’est un faux méchant et qu’il avait de bonnes raisons de se comporter de la sorte… Mais bon, comme entrée en matière, ce n’est pas terrible et je n’ai pas su m’attacher à lui comme je l’aurai voulu dans une romance. Et comme on a son point de vue, il paraît encore plus détestable. J’ai mis vraiment longtemps à voir ses bons côtés. Et j’ai trouvé ça dommage… « Enemy to lover » oui mais encore faut-il que le gars ne soit pas exécrable non plus.

Du coup, difficile d’avoir un coup de cœur pour cette histoire quand j’ai eu un problème avec un des protagonistes et la manière dont la romance s’est déroulée. Malgré ces défauts, j’ai quand même lu cette histoire avec plaisir car dans le fond, les sujets traités sont intéressants. J’étais quand même curieuse de voir où tout ça allait les mener.

Dans leur écriture il y a quelque chose d’addictif et qui explique pourquoi j’ai quand même envie de réitérer l’expérience avec une autre histoire. Peut-être que celle-ci n’était pas pour moi, ça peut arriver, donc je verrai bien si je ressens la même chose pour les autres romans.

Si les dernières révélations ne m’ont pas vraiment surprise car je m’y attendais un peu, même si je n’avais pas tous les tenants et aboutissants, c’était quand même intéressant à découvrir et voir ce qui a été mis en œuvre. Dans le fond, ça reste une bonne histoire, et je peux comprendre que ça puisse plaire mais pour la partie romance, ça a pêché pour moi, trop de défauts. D’où le fait que ça soit quand même une lecture plaisante mais avec un ressenti plutôt mitigé, comme ça a été le cas pour Lune stellaire, ma précédente lecture, j’ai bien aimé, mais objectivement il faut avouer qu’il y a des soucis.

En bref, La vie en vrai est une lecture singulière pour moi car si j’ai bien aimé l’histoire et les sujets traités dans son ensemble, je dois avouer que la partie romance a fait plus défaut. Et pour une romance, c’est un peu gênant. Ça me laisse donc un sentiment mitigé à cause de ça. Le « enemy to lover » n’est pas logique et cohérent pour moi au vue de la situation car le basculement d’un état à l’autre se fait trop vite sans qu’on ne voie les prémices de cette romance. C’est dommage parce qu’il y avait un bon potentiel sur cette histoire car le fond, ce n’est pas si mal et intéressant, c’est plus la manière dont s’est fait qui m’a déplu. Par ailleurs, j’ai eu beaucoup de mal avec Lazare, ce qui n’arrangeait pas la situation car il était exécrable et je ne voyais pas ses bons côtés. Et dans une romance, même si on a affaire à un bad boy, il faut quand même l’apercevoir et l’apprécier. Louve reste une héroïne attachante qui va pas mal évoluer au cours de cette année-là et finir par vivre sa vie comme elle l’entend. Je serai curieuse d’échanger avec vous si vous l’avez lu pour voir votre ressenti.

Commentaires

  1. Je connais les Emma Green, mais ils ne m'ont jamais tentés 😢 Et ton avis ne me donne pas envie de les découvrir ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ouais, c'est vrai que là, ce n'est pas très engageant, je comprends.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Vous êtes bien sur la messagerie écrite de Melisande.
Veuillez laisser un message après le bip écrit car elle est partie lire !

***biiip***