Sous la glace de Michaël Escoffier et Ella Charbon

Quatrième de couverture

Les histoires en miroir d’un jeune pêcheur et d’un petit poisson, tous deux très gourmands, déterminés et bien entourés.

Tandis que, sur la glace, le pêcheur et ses amis tirent sur la ligne, sous l’eau, le poisson et ses copains résistent.

Un album qui invite le lecteur à envisager l’histoire sous deux points de vue.

Mon avis

Sous la glace est un album tout carton qui, lorsqu’il est arrivé au boulot a attisé ma curiosité. Il faut dire qu’avec son format à l’italienne, avec une histoire miroir qui se lit de haut en bas, et un graphisme simple et épuré, ça a de quoi attirer l’œil. Une jolie histoire que j’ai beaucoup aimé et que je vous conseille. De quoi ravir les petits et les grands !

On suit l’histoire de Nouka, qui est grand et qui, s’il a besoin de manger, sait se débrouiller tout seul ! Dans la partie haute, on voit ce petit pêcheur s’installer quand dans la partie basse, le petit poisson s’approche de l’appât. Quand ce dernier attrape l’hameçon, il tâche de tirer de son côté et est rapidement rejoint par ses amis animaux pour l’aider à récupérer le ver. Quand dans la partie haute, ce sont les amis et adultes du petit pêcheur qui l’aident en le tirant pour pêcher le poisson. Qui des deux arrivera à avoir sa prise ? Je vous laisse le découvrir par vous-même !

L’histoire est mignonne avec une fin inattendue. Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler mais tel que c’est raconté, on n’imagine pas forcément un tel dénouement ! C’est intéressant de suivre cette histoire car dans les deux parties, on voit la même action se produire mais avec d’un côté des humains et de l’autre des poissons et autres animaux marins. Dans les deux cas, la solidarité est de mise.

Le texte est très court, une phrase à chaque fois ce qui est adapté pour de jeunes lecteurs qui, grâce à la clarté et l’effet répétitif entre les deux pages, permet de comprendre parfaitement ce qui se passe sans avoir besoin de lire. Le texte reste intéressant et important par rapport à un détail, mais de manière générale, l’enfant peut parfaitement « lire tout seul » cette histoire car les illustrations sont très parlantes.

Les illustrations sont très simples, tout en aplat avec très peu de couleurs mais c’est adapté pour les tout-petits. Et c’est grâce à cette simplicité aussi que les enfants qui ne savent pas lire peuvent comprendre tout seul l’histoire. Après, on aime ou pas ce type de graphisme, chacun ses goûts mais il faut avouer que ça a son charme, c’est très mignon. Ça fonctionne parfaitement avec cette histoire très simple et drôle quand on en voit le dénouement.

En bref, Sous la glace est un bel album que j’ai pris plaisir à découvrir. Le format à l’italienne et la lecture de haut en bas donne une autre dimension à l’histoire et aussi de découvrir ce qui se passe au-dessous et en dessous de la glace de manière parallèle. Deux mêmes actions mais avec des points de vue différents et un dénouement qui prête à sourire et qui aura su me berner ! Le texte est très simple, parfaitement adapté pour de jeunes lecteurs, même s’ils ne savent pas encore lire car les illustrations sont parlantes d’elles-mêmes. Il n’y a que pour un détail que le texte est vraiment très important mais pour la majeure partie du temps, un enfant seul peut parfaitement « lire » cette histoire et comprendre ce qui se passe, sans le texte. Les illustrations sont très simples et épurées mais de quoi nous mettre dans cette ambiance polaire et cette pêche qui risque de prendre un tournant inattendu. Alors, qui des deux l’emportera ?

À partir de 1 an.