Au vol ! de Lenia Major (Les Papiliers, le Petit Peuple des livres 1)

Quatrième de couverture

Sur les étagères oubliées de la librairie Chez Willy on lit, au cœur des ouvrages anciens, vivent des Petits Êtres Cachés, les Papiliers. Leur quotidien est bouleversé lorsqu’un humain, Tony, achète un livre dans lequel dort le jeune Barnabé. Bravant les mille dangers du monde extérieur pour le retrouver, sa famille reçoit une aide inattendue dans cette quête. Au même moment, le garçon découvre que Tony n’est autre que le chef d’une bande de cambrioleurs. Or, le mauvais coup qu’il prépare met en péril toute la cité souterraine des Petits Êtres Cachés. Barnabé n’a plus qu’un seul objectif : rejoindre les siens avant qu’il ne soit trop tard.

Mon avis

Après avoir lu Alcatraz, je me suis lancé dans Au vol ! le premier tome de Les Papiliers, le Petit Peuple des livres. Je continue la lecture de romans jeunesses assez courts et celui-ci m’a fait de l’œil dès que j’en ai entendu parler. J’ai déjà lu une trilogie de l’autrice que j’avais bien apprécié donc j’étais curieuse de la lire à nouveau et puis, quand on voit le concept de cette histoire, ça m’a vraiment donné envie. Je dois dire que c’était bien sympathique, pas tout à fait ce à quoi je m’attendais, mais c’était pas mal du tout !

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire. Quant à la narration, je dois dire qu’elle est assez étonnante, je ne m’attendais pas du tout à ce que ça prenne un tel ton.

En effet, le narrateur interpelle sans arrêt le lecteur, lui fait « des blagues » et crée du suspense, en nous prévenant que l’on en saura plus, plus loin. Il faut savoir que l’on suit deux groupes de personnages : d’un côté Barnabé qui a été enlevé par cet homme et de l’autre la famille de Barnabé qui tâche de le retrouver. Et on a donc par alternance ces deux points de vue (un chapitre sur deux), donc lorsqu’on quitte un groupe, ce n’est pas au chapitre suivant qu’on va continuer leur aventure, mais celui d’après. Une petite attente que le narrateur se fait une joie de nous narguer car lui en sait davantage que nous, nous poussant ainsi à poursuivre notre lecture. En soi pourquoi pas, mais j’avoue qu’à la longue, c’était un peu redondant et un peu trop pour moi. Mais je pense que ce ton pourra plaire aux plus jeunes, donnant un côté très oral à l’histoire comme si c’était quelqu’un, en face de nous, qui nous le racontait en direct.

Sinon l’intrigue est plutôt bonne et bien menée, on suit le périple de nos deux groupes de personnages. D’un côté Barnabé, comme je l’ai dit, qui va essayer – tant bien que mal – de s’échapper pour retrouver sa famille, tout en découvrant la sinistre identité de son ravisseur. De l’autre, la famille de Barnabé, ses parents et sa sœur, qui vont essayer de tout faire pour le retrouver, et de rencontres en rencontres, trouver des solutions pour savoir où il a pu aller. Un périple qui n’est pas sans danger et sans problèmes car après tout, ils vivent dans des zones cachées, les humains ne doivent pas avoir connaissance de leur existence.

Une aventure efficace et prenante, en soi c’est très simple mais ça fonctionne parfaitement. L’action est omniprésente, pas de temps de pause, pas de longueurs, tout s’enchaîne très vite et ce, jusqu’à la fin. La fin d’ailleurs est assez étonnante, on ne s’attend pas forcément à ça, ça permet d’avoir une belle morale et quelque chose d’un peu plus sympathique que prévu.

Quant à l’univers, il est assez simple, on trouve donc ces Papiliers, un peuple de petites créatures qui vivent dans les livres anciens et abandonnés au fin fond d’une librairie. En fonction de là où se trouvent ces créatures, elles ont différents noms, bien spécifiques pour se reconnaître. Des créatures plus ou moins aimables en fonction sur qui l’on tombe mais qui, de manière générale, ont de la ressource ! Ils sont plutôt solidaires aussi, d’autant que c’est dans leur intérêt, car comme je l’ai dit, les humains ne doivent pas avoir connaissance de leur existence. Un univers bien sympathique, si ce n’est une chose…

Le problème est que durant toute ma lecture, j’ai eu en tête le générique des Minipouss qui est un peu le même concept : des petites créatures qui vivent dans les murs des maisons. Et comme je ne me souviens pas de l’intégralité des paroles (j’étais petite à l’époque), j’avais en tête les mêmes phrases en boucle, tout du long de ma lecture… C’était un peu pénible mais ça collait parfaitement à l’histoire !

Je vous mets le lien vers le générique pour ceux qui ne connaissent pas (je pense que vous serez nombreux à moins d’être de la même génération que moi…). >> GÉNÉRIQUE DE « LES MINIPOUSS ».


Quant aux personnages, je dois dire qu’ils sont plutôt sympathiques et attachants dans l’ensemble. Ils ont chacun leur caractère et aptitude, ils m’ont bien fait rire. en tout cas, le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sont solidaires et prêts à tout pour sauver un de leur proche et que tous les moyens sont bons pour y parvenir.

En bref, Au vol ! est un premier tome plutôt sympathique que j’ai apprécié découvrir. L’intrigue est bonne et bien menée, c’est simple mais efficace dans le genre, je suis sûre que ça plaira aux plus jeunes. La narration m’a un peu dérouté et c’était un peu trop pour moi, d’être tout le temps dans la surenchère, de l’interpellation, etc. Mais je pense que ça pourra plaire aux plus jeunes, d’avoir un côté « oral » comme si on s’adressait directement à eux. En dehors de ça, j’ai passé un bon moment de lecture et c’est l’essentiel (même si j’avais une certaine musique en tête, tout du long). L’univers est sympathique, ces petites créatures qui vivent cachées et se déplacent dans un réseau souterrain pour ne pas être vus des humains. Les personnages sont attachants et sympathiques dans l’ensemble, de quoi passer un bon moment de lecture et de vivre une drôle d’aventure en leur compagnie.

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