Enemies make the best lovers d’Alana Scott

Quatrième de couverture

It’s so good to hate you…

Anna déteste Connor. Ce sportif populaire a été un frère absent pour celui qu’elle a tant aimé et qui est décédé dans un accident il y a plusieurs mois. Celui à qui elle pense chaque fois qu’elle sent dans sa poche la liste de toutes les choses qu’ils avaient prévu de faire à deux à l’occasion de leur entrée à l’université. Désormais, elle est seule… Enfin, pas tout à fait. Car Connor vit sur le même campus ; pire, on dirait presque qu’il fait exprès de croiser sa route dès qu’il le peut. Sauf qu’elle ne veut rien avoir à faire avec lui ! Et il est hors de question qu’elle lui permette de veiller sur elle, quand bien même il l’aurait promis à son frère. Peut-être que si elle est suffisamment odieuse avec lui il se lassera et la laissera tranquille ?

Mon avis

Après avoir lu Campus baby et pour continuer dans ma lancée sur les romances contemporaines, je me suis lancé dans Enemies make the best lovers qui était une lecture sympathique. Pas un coup de cœur mais ça reste sympa à suivre, c’était une lecture détente et sans prise de tête, tout à fait ce que je recherchais à ce moment-là.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est très agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire.

Celle-ci est écrite selon le point de vue des deux personnages, à la première personne ce qui nous permet d’être au plus près d’eux, de savoir ce qu’ils pensent et ressentent et le moins que l’on puisse dire c’est que l’alchimie est là, même si tous les deux n’ont pas envie d’y succomber, pour différentes raisons… Jusqu’au moment où il ne sera plus possible de nier l’évidence…

En attendant, c’est comme chien et chat entre Anna et Connor, en même temps, il y a de quoi. Connor était un grand frère absent pour Théo qui l’admirait. Anna a ainsi pu être au première loge de ses nombreuses déceptions donc difficile de l’apprécier pour ça et encore plus à partir du jour où Théo est décédé, refusant même jusqu’à aller voir ses parents. Anna souffre de l’absence de Théo, il était toute sa vie, elle voyait son avenir avec lui, mais elle essaye d’aller de l’avant, de s’ouvrir aux autres même si elle est encore en plein deuil.

Mais Connor l’est également, bien plus qu’il ne voudrait l’admettre et plus qu’il ne veut le montrer aux autres. Il ressent une grande culpabilité et on comprend donc aisément pourquoi il ne parvient pas à rentrer chez lui, auprès de sa mère et son beau-père (le père de Théo d’un premier mariage). Même si durant une longue période on ne sait pas pourquoi il ressent une telle culpabilité. Mais Connor aussi a du mal à avancer et tout ce qui lui reste c’est la promesse faite à son frère, celle de veiller sur Anna.

C’est donc un début de romance assez compliquée qui s’annonce car ce sont deux demi-frère (mais aucun lien de sang), un frère aîné qui culpabilise et qui n’arrive pas à faire son deuil et une jeune femme qui tâche d’aller de l’avant suite à la perte de son premier amour. Pas ce qu’il y a de plus propice à une romance et pourtant ça fonctionne plutôt bien.

Je n’ai pas eu de coup de cœur parce qu’il m’a manqué un petit quelque chose, peut-être un peu plus de « drame » que ce soit plus poignant et prenant étant donné le contexte général. Et puis, j’ai trouvé que le moment où ils s’avouent leur sentiment, leur mise en couple est venue un peu trop rapidement et vite expédiée pour moi. J’aurai aimé que ce soit davantage développé, surtout quand les parents de Connor vont apprendre la nouvelle par exemple.

Mais dans l’ensemble, ça reste une romance agréable à lire et à suivre, j’ai bien aimé et ça m’a bien diverti donc c’est là l’essentiel. Ça a parfaitement fait l’affaire, ça reste plutôt mignon même si le contexte est assez dur car c’est suite à un deuil, la mort d’un petit ami et d’un frère qui surgit très tôt dans l’histoire. Peut-être un peu trop vite expédié car on ne voit pas vraiment les instants qui suivent et la douleur qui s’accompagne. Le « temps a passé » et il y a déjà eu un long chemin qui a été fait, du moins du côté d’Anna, même si elle reste un peu enfermée dans un premier temps, mais elle fait tout pour s’ouvrir aux autres et vivre à nouveau.

Quant aux personnages, ils sont plutôt sympathiques et attachants, on peut aisément se reconnaître en eux et compatir face à leur douleur et la situation dans son ensemble. Anna tâche par tous les moyens de se débarrasser de Connor, mais quand l’alchimie est là… Et elle va être un véritable soutient pour lui car au final, c’est plutôt lui « la demoiselle en détresse » de l’histoire et qu’il va falloir sauver… sauver de lui-même…

En bref, Enemies make the best lovers est une romance que j’ai pris plaisir à lire, même si ce n’est pas un coup de cœur pour moi parce qu’il m’a manqué un petit quelque chose pour que ce soit vraiment bien. J’aurai aimé que ce soit encore plus poignant, plus fort pour voir leur amour surgir encore plus. Mais ça reste une romance agréable qui m’a bien diverti. J’ai tout de même passé un bon moment de lecture et c’est là l’essentiel. L’intrigue reste bonne et bien menée dans son ensemble, c’est plaisant de voir leur relation changer et évoluer au cours du temps car à force de se côtoyer ils vont apprendre à se connaître et à voir les failles l’un chez l’autre. Et Anna va bien se rendre compte que Connor est loin d’être un gars plein d’assurance et égoïste qu’elle pensait. Les personnages sont attachants et sympathiques, une chouette romance sans prise de tête.

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