Les Azalées fleurissent en hiver de Dahlia Blake (Les Azalées fleurissent en hiver 1)

Quatrième de couverture

1er décembre. Vingt-trois jours avant Noël, vingt-quatre avant l’anniversaire d’Azalea, vingt-cinq avant son mariage. Pourtant, ce jour-là, Azalea laisse ses clefs sur le meuble de l’entrée, attrape une valise et son livre préféré, et s’envole pour la Martinique. Là-bas, elle retrouve la chaleur de son enfance, les traditions qui l’ont vue grandir, les Chanté Nwel et les colibris, et Kaï. Kaï qui, en dépit du temps qui a passé, est toujours aussi insupportable avec ses plaisanteries dignes d’une cour de récré et sa détermination à la rendre folle. Alors pourquoi ne peut-elle s’empêcher de baisser sa garde ? Et pourquoi, dans ses yeux à lui, a-t-elle l’impression de devenir la fleur la plus précieuse du monde ? Elle n’était pourtant pas venue pour ça, et n’est pas du tout prête à faire confiance à qui que ce soit. Plus maintenant. Mais si c’était ça, Noël : l’heure de rencontrer enfin les personnes qui nous étaient destinées ?

Mon avis

Après avoir lu 10 façons de le larguer avant Noël, je me suis lancé dans Les Azalées fleurissent en hiver pour poursuivre mes lectures de romance de Noël. J’étais très curieuse de découvrir ce titre, le titre est très poétique, la couverture avenante et le pitch prometteur. Un combo gagnant qui s’est avéré, même si j’ai une petite chose à y redire…

Autant vous le dire tout de suite, j’ai un petit peu déchanté en le lisant car ce n’était pas du tout la romance de Noël toute mignonne que je voulais lire en ce début d’année, loin de là. Attention, j’ai beaucoup aimé cette histoire, qui mérite qu’on y porte attention, mais on est loin du mignonnet que je recherchais à ce moment-là et ça s’en est ressenti dans mon rythme de lecture. Mais c’était une très bonne romance et je ne regrette pas de l’avoir découverte. Seulement, soyez prévenus qu’on est loin de la légèreté. C’est une histoire touchante et dure, beaucoup plus qu’on ne pourrait le croire.

Je vous invite à lire les tags à la fin de l’article pour savoir le thème abordé , qui d’ailleurs est signalé au début du roman avec un trigger warning. J’aurai peut-être dû le lire avant de me lancer pour savoir dans quoi je m’embarquais, ça m’apprendra…

Maintenant que cette petite mise en garde est faite, parlons de cette romance qui était vraiment très chouette. Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. Du moins, en ce qui concerne la fuite d’Azalea pour la Martinique. Pour le reste, la romance va prendre énormément de temps, mais à mesure que l’on découvre la raison pour laquelle elle a fui, on comprend aisément pourquoi elle ne se laisse pas charmer par le fameux Kaï, qu’elle connaît depuis l’enfance, si facilement.

Je ne veux pas trop en dire parce que je n’ai pas envie de spoiler, mais une femme sur le point de se marier et qui fuit le pays, pour aller à des milliers de km de là, ça ne sent pas très bon n’est-ce pas ? Durant une bonne partie de l’histoire je me suis demandée ce qu’elle fuyait et pourquoi… Quand on en découvre la raison, on ne peut qu’approuver sa fuite.

D’ailleurs, cela va prendre un très long moment, bien après la 2e moitié du livre, pour le découvrir mais si on réfléchit bien, avec les quelques indices disséminés çà et là, ce n’est pas très difficile de comprendre ce qui a pu se passer. Même si je l’avoue, en le commençant, je ne m’étais pas du tout imaginé ce type d’histoire et encore moins aller jusque-là.

La narration est double, on suit donc par alternance les points de vue d’Azalea et de Kaï ce qui nous permet d’être au plus près d’eux, de savoir ce qu’ils pensent et ressentent. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la venue d’Azalea va chambouler ce cher Kaï et remettre un certain nombre de choses en question chez elle, surtout lorsqu’elle va le revoir. Une alternance de point de vue qui s’ajoute à une alternance temporelle entre passé et présent car on a parfois des flash-back de la part d’Azalea. Cela nous permet d’en apprendre plus sur elle, sur sa relation avec Thomas qu’elle était censée épouser à Noël et de comprendre comment elle a pu en arriver là. Ça explique beaucoup de chose, c’était nécessaire d’avoir ces va-et-vient temporel.

La romance est vraiment bien faite, on est sur du slow burn, avec une vraie alchimie entre les personnages, même s’il y a beaucoup de non-dits entre eux et ce, depuis l’enfance. Un passif un peu douloureux qui a laissé des traces, aussi bien négatives que positives, cela a eu un impact sur leur vision de l’amour, les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre. Mais petit à petit, ils vont réapprendre à se connaître, à découvrir de nouvelles facettes chez eux et c’était plaisant de les voir ensemble. Comme je l’ai dit, l’alchimie est là et avec ce qu’on pressent pour Azalea un peu de bonheur ne peut pas lui faire de mal.

C’est un véritable retour aux sources qui vont lui faire du bien, de lui permettre de réfléchir sur ce qu’elle veut, son avenir, etc. Et pourquoi pas y voir là une seconde chance, de tout recommencer à zéro. Une parenthèse plus que bienvenue qui va lui faire remettre en question toute sa vie. Ça sera également le cas pour Kaï qui va se poser beaucoup de questions depuis l’arrivée d’Azalea qui a chamboulé tout son univers.

Le seul petit bémol est que j’ai trouvé qu’il y avait parfois quelques longueurs. On met beaucoup de temps à avoir les réponses à nos questions (la raison de sa fuite), c’était un peu long entre Azalea et Kaï mais avec tous les événements passés et justement la réponse à cette question : pourquoi elle a fui, on comprend pourquoi cela met autant de temps.

Le fait que je cherchais une lecture toute douce et toute mignonne, la comédie romantique de Noël par excellence et que ça n’a pas été le cas, a dû ajouter cet effet de longueur aussi. J’attendais avec impatience le moment où ça changerait entre Azalea et Kaï mais il faut s’armer de patience, cela va prendre beaucoup, énormément de temps à venir. Mais ça reste une romance, donc malgré tout, tout est bien qui finit bien mais ça ne se fait pas en 5 minutes et le roman est assez long mine de rien (presque 600 pages).

Sinon en dehors de ça, c’est une très chouette romance, avec une thématique très forte. Les personnages sont attachants et sympathiques, de quoi passer un très bon moment en leur compagnie, même s’ils vont vivre des moments intenses et durs parfois. Mais ils sauront trouver un équilibre et avoir leur happy end après nombre de rebondissements, de révélations. Ce qui était chouette aussi c’était de découvrir toute une culture, des traditions, c’était dépaysant et ça fait du bien de lire quelque chose de différent.

En bref, Les Azalées fleurissent en hiver est une romance que j’ai beaucoup aimé découvrir même si ce n’était pas du tout ce à quoi j’imaginais. Je pensais lire une romance de Noël toute mignonne, j’avais plus ou moins un scénario en tête avec une telle 4e de couverture et en fait, j’en étais très loin. Je ne pensais pas que l’autrice allait aborder un tel thème, que ça serait bien plus sombre et dur. Donc on était loin de la comédie romantique de Noël que je voulais lire. Néanmoins, je reconnais que c’est une très belle histoire, avec une bonne intrigue, même si j’y ai trouvé quelques longueurs par moments. Les personnages sont attachants et sympathiques, Azalea et Kaï vont vivre des moments très intenses. À la croisée des chemins, ils vont devoir faire des choix pour leur avenir. Une romance à découvrir !

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