Douze mois dans la peau d’un ours de Laetitia Rohrbach et Maurèen Poignonec

Quatrième de couverture

Janvier, février, mars. Les premiers mois, Maman Ourse et son ourson vivent une véritable idylle. Mais le jour où Simon recrache l’écrevisse frite cuisinée avec amour, c’en est trop pour sa maman qui le chasse de la tanière. Heureusement, Simon est fort comme un ouragan et prêt pour l’aventure, surtout si celle-ci lui permet de déguster de délicieuses pâtisseries. Dans le grand tourbillon de la ville, l’ourson mènera, pour quelques saisons, une vie extraordinaire.

Mon avis

Après avoir lu Amour flou, je me suis lancé dans Douze mois dans la peau d’un ours car la couverture a tout de suite attiré mon attention, tout comme son titre qui promettait une belle aventure. J’étais assez curieuse de voir ce qu’allait donner cette histoire et je dois dire qu’elle était assez surprenante, je ne m’attendais pas du tout à ce que ça prenne une telle tournure.

À chaque double page, on découvre un mois de l’année, un texte sur le côté gauche, une illustration sur le côté droit qui nous permet de suivre la vie et l’aventure de cet ourson. En janvier, on a son premier mois de vie, tout est beau, raconté avec beaucoup de poésie. Les mois passent et tout est parfait entre cette mère et son petit jusqu’au jour où Simon recrache la nourriture préparée par sa mère, avec virulence. C’en est trop pour la mère qui le chasse sans sommation.


Ainsi, Simon va partir à l’aventure, découvrir de nouvelles saveurs par lui-même et avoir une autre vie, plein de débrouillardises . Si dans un premier temps tout est beau et rose, où il va trouver une nouvelle famille où vivre, mangeant toutes les pâtisseries qu’il veut, il est une pièce dans la maison où il n’a pas le droit d’aller.


Vous vous doutez bien que Simon ne va pas suivre ce conseil et découvrir-là une vérité dure et cruelle qui va le pousser une fois de plus à suivre un foyer aimant… Mais au cours de cette aventure, Simon a beaucoup appris. Il a grandi et évolué et par un beau jour de décembre, il finira par retrouver le chemin de son foyer, le premier auprès de sa maman.


C’est une histoire assez surprenante car si elle commence avec douceur et beaucoup de poésie, le départ de Simon est précipité et un peu dur. Après tout, sa mère le chasse parce qu’il est difficile et capricieux (on ne peut pas trop lui en vouloir…). Suite à cela, Simon voit voir le monde, l’explorer et cela va lui permettre de grandir, de voir la vie autrement et se rendre compte qu’elle est loin d’être rose et parfaite, mais quoi qu’il arrive, il y aura toujours une place auprès de sa famille. Et puis, il faut bien qu’un beau jour les enfants prennent leur envol et apprenne par eux-mêmes, à se débrouiller tout seul, ce qu’il va parfaitement faire car il va trouver des solutions pour assouvir sa gourmandise !


Les illustrations sont très jolies, avec des couleurs pastels, et un tracé très reconnaissable. C’est doux et plein de tendresse, je suis certaine que ça plaira aux plus petits. Après, on aime ou pas, les goûts et les couleurs ça ne se discute pas. Je vous en laisse seul juge avec les visuels pour vous faire un avis de l’intérieur du livre.


En bref, Douze mois dans la peau d’un ours est un album assez surprenant que j’ai pris plaisir à découvrir. Il peut être déconcertant dans son récit car si le début est très doux et poétique montrant l’affection entre une mère et son petit, rapidement ce dernier va avoir un caractère bien affirmé qui va exaspérer la mère. C’est ainsi que commence l’aventure de Simon dans la vie en dehors de sa tanière, loin de sa mère où il devra faire preuve d’ingéniosité pour assouvir sa gourmandise. C’est plein de débrouillardise que l’ourson va poursuivre sa vie mais se rendre compte que l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs. Durant quelques mois il va découvrir tout un autre monde avant de rentrer chez lui auprès de sa mère, là où est son vrai foyer.

À partir de 4 ans.

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