La marque de Cronos d'Alison Germain (Chroniques Homérides 3)

Quatrième de couverture

Hestiapolis est tombée. Nous n’avons pas été assez forts, nous n’avons pas su contrecarrer les plans de Néocles. Aujourd’hui, les Homérides sont dispersés à travers le monde, mais une partie s’est réfugiée dans la rotonde archontide à Athènes, pour tenter de comprendre et se reconstruire.
Car si les murs de la cité gardienne étaient censés nous protéger, peut-être voilaient-ils également la vérité. Ces éléments clefs qui nous font défaut pour démêler les projets de nos ennemis, leur identité, et surtout pour enfin anticiper leur prochain mouvement et contre-attaquer.
Néocles, Moira… aucune de leurs intentions ne sont claires et je ne sais plus à qui me fier. Mon frère, devenu aveugle, lutte contre ses propres cauchemars qui lui soufflent l’existence d’une nouvelle menace. Seul Angus demeure mon ancre, mais lui comme moi restons perdus dans une machination qui nous dépasse et dont le gain semble être l’héritage d’Homère : le pouvoir des dieux que nous gardions depuis des siècles.
Mais pour qui et pour quoi ?

Mon avis

Après avoir lu Les ombres aussi ont peur du noir, je me suis lancé dans La marque de Cronos, le dernier tome des Chroniques Homérides afin de terminer, enfin, cette trilogie. Ma résolution de 2024 étant de finir un maximum de séries, j’essaye de m’y tenir et c’est au tour des Chroniques Homérides d’y passer.

J’ai lu les deux premiers tomes il y a un bon moment, j’avoue que je n’avais plus tous les détails en tête lorsque j’ai commencé ce dernier tome, mais je me souvenais plutôt bien de la fin du précédent. Donc en le commençant, je n’étais pas trop perdue et j’ai pu rapidement trouver mes marques. Sans compter le fait qu’il y a des informations disséminées çà et là qui m’ont permis de retrouver un peu la trame de l’histoire.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire. Celle-ci est écrite selon les points de vue de Louise et de son frère Marshall. Deux points de vue qui sont absolument nécessaire pour avoir une vue d’ensemble de la situation et de comprendre que celle-ci est bien plus critique qu’on ne pourrait le croire et qu’un plus grand danger guette tous les homérides, bien plus qu’ils ne l’imaginaient.

L’intrigue est bonne et bien menée, on sent que l’on s’approche de la fin de l’histoire, avec une guerre imminente ou quelque chose d’approchant. Plus on avance et plus l’atmosphère se fait lourde et pesante, on se demande bien comment tout cela va se terminer. Je ne dirai rien de plus, à vous de découvrir tout ça par vous-même. En tout cas, l’action est omniprésente, on n’a pas vraiment le temps de souffler et lorsqu’il y a des moments de pause, ce n’est que pour mieux repartir, le temps jouant contre nos personnages.

Les pourparlers c’est bien, mais agir c’est bien mieux, mais encore faut-il savoir quoi faire et surtout quelle est la véritable menace. À quoi tout cela a-t-il servi, quel dessein est en train de s’accomplir ? Autant de questions qui trouveront réponses ici et je dois dire que La marque de Cronos conclut parfaitement cette trilogie. C’est une histoire prenante et efficace qui m’aura tenu en haleine tout du long tant j’avais envie de savoir ce qui allait se passer et comment tout cela allait finir.

C’est une histoire bien sympathique sur fond de mythologie. L’autrice a su se réapproprier les codes de l’urban fantasy en y incluant de la mythologie pour en faire quelque chose d’original et d’efficace. L’univers est riche et bien construit, j’ai beaucoup aimé la manière dont les pouvoirs se manifestaient et pourquoi les homérides les détenaient. Je n’en dirai pas plus pour éviter, une fois de plus tout spoiler, mais j’ai trouvé ça vraiment très intéressant et bien pensé.

Quant aux personnages, je dois dire que Louise, l’héroïne est bien sympathique et aura su prendre de l’ampleur à mesure des tomes. On la sent plus mature, plus dans l’action, en même temps, elle n’a pas d’autres choix que d’agir car la situation est vraiment critique et pourrait signer la fin du monde telle qu’elle la connaît si les plans mis en place venait à être exécutés. Mais elle n’est pas seule dans cette affaire, heureusement qu’elle peut compter sur l’aide d’Angus, son cher et tendre ainsi que les autres homérides qui sont de précieux alliés. Encore faut-il savoir qui sont les amis et réellement les ennemis.

Son frère Marshall va avoir plus d’importance dans cette histoire, il va pleinement prendre part à tout ça, à sa manière. Et bien qu’il soit aveugle, cela pourrait lui être plutôt bénéfique pour accomplir sa mission, son destin. Car tout est question de destinée dans la mythologie, n’est-ce pas ? Rien n’est fait au hasard.

En bref, La marque de Cronos est un dernier tome qui conclut parfaitement la trilogie que j’ai bien apprécié. L’intrigue est bonne et bien menée avec son lot d’action et de problèmes et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y en a un certain nombre, surtout quand on ne sait pas qui est le véritable ennemi… Les rebondissements sont nombreux, tout comme les révélations qui nous montrent à quel point Alison Germain a su tisser sa toile tout au long de sa trilogie. L’univers est intéressant et très riche, j’ai beaucoup aimé la manière dont elle l’a créé à partir de la mythologie grecque pour en faire quelque chose d’original. Quant aux personnages, ils sont attachants et sympathiques, de quoi passer un très bon moment en leur compagnie et de vivre pleinement leur aventure qui va leur en faire voir de toutes les couleurs et ébranler leur conviction sur ce qu’ils pensaient savoir de leur Histoire. Une trilogie à découvrir si ce n’est pas déjà fait !

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