Dangers sur Chauvet et Cosquer ! de Johan Heliot (Les Héritiers des Muses 1)

Quatrième de couverture

Disparu ! Les parents de Tania et Léo ont dis-pa-ru ! Plus étrange : leur mère a laissé son amulette et une tablette de cire sur laquelle est inscrit 36000 ans. Sans hésiter, Tania et Léo utilisent l’artefact pour se rendre dans ce lointain passé. Ils sont accompagnés d’Anatole, un chat extraordinaire qui a le pouvoir de repérer un artiste où qu’il soit dans le temps et l’espace.

Arrivés à cette époque reculée, les deux enfants se trouvent face à une horde de mammouths fonçant droit sur eux. Comble de malchance, l’amulette a perdu sa magie et ne peut les libérer de la charge des mastodontes. Sans aucun doute, un coup d’Amathia, la Muse ennemie de l’art. De justesse, Tania, Léo et Anatole réussissent à se réfugier dans une caverne. Bloqués dans le passé parviendront-ils à retrouver leurs parents ? Et surtout, réussiront-ils à déjouer les projets de la terrible Amathia, qui met en péril les trésors artistiques des grottes Chauvet et Cosquer ?

Mon avis

Après avoir lu Le chant des Banshees, je me suis lancé dans Dangers sur Chauvet et Cosquer ! en sachant pertinemment qu’il ne me ferait pas long feu, j’avais besoin d’une lecture rapide à ce moment-là. Par ailleurs, j’aime bien les écrits de Johan Heliot donc j’étais assez curieuse de découvrir sa nouvelle série : Les Héritiers des Muses et je dois dire que c’était bien sympathique.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’auteur est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire ou plutôt devrais-je dire dans l’Histoire, avec un grand H. Oui, le jeu de mot était facile à faire, je ne pouvais pas passer à côté.

En effet, nous voilà plongés au cœur de la préhistoire dès les premières pages. Tania et Léo n’hésitent pas longtemps à voyager dans le temps, 36000 ans auparavant à l’ère préhistorique afin de porter secours à leurs parents, prisonniers là-bas. Ça promet de grandes choses, des moments forts mouvementés mais heureusement qu’ils pourront compter sur l’aide de leur chat Anatole et leur connaissance dans le domaine. Même si Amathia n’est jamais très loin pour semer la zizanie.

L’intrigue est bonne et bien menée, l’action arrive très vite. Dès les premières pages, on est plongé au cœur de la préhistoire, en découvrant les premiers arts, premières écritures ? dans deux célèbres grottes, celle de Chauvet et celle de Cosquer, mais à des périodes différentes. Une aventure qui va en faire voir de toutes les couleurs à nos deux compères mais ayant beaucoup de ressources, ils vont pouvoir être témoin des premiers arts et aussi tâcher de retrouver leurs parents pour les ramener à leur époque.

Sous couvert d’une petite aventure, il s’agit d’un véritable docu-fiction qui nous plonge directement au cœur de la préhistoire, dans deux grottes célèbres, afin de découvrir les artistes du passé et d’en apprendre plus sur leur manière de vivre. C’était vraiment intéressant de voir « en direct » comment cela pouvait se passer à l’époque. Si le voyage dans le temps existait, nombres d’historiens se battraient pour aller à certaines périodes et vivre certains événements en direct (enfin ça dépend lesquels je pense). Du coup, j’ai une petite pensée pour la série SF pour adulte : Les Chroniques de St Mary… qui reprend exactement ce principe.

Ce premier tome n’est pas sans me rappeler Panique dans la mythologie de Fabien Clavel. Si l’histoire et le cadre Historique est complètement différent, dans le principe c’est assez similaire avec le côté voyage dans le temps, préservation de l’Histoire / art d’un côté et mythologie de l’autre côté. Et dans les deux cas, un personnage est là pour entraver nos héros dans leur quête. Il s’agit de Médée dans Panique dans la mythologie, Amathia pour Les Héritiers des Muses. C’est assez drôle de voir les liens entre les deux, même si c’est différent.

Les personnages sont sympathiques, ce sont des jumeaux avec des caractères très différents mais ils sont soudés et prêts à tout pour venir en aide à leurs parents – en même temps, on les comprend ! Ils sont ingénieux et plein de ressources, il va leur en falloir pour semer Amathia et retrouver leurs parents, tout en préservant l’art. Ce qui est leur rôle en tant que Héritiers des Muses. Leurs parents tiennent ce rôle et leurs enfants continuent dans la lignée. Ils sont courageux et inventifs et n’hésiteront pas à aller au-devant du danger lorsque c’est nécessaire. De quoi passer un bon moment en leur compagnie et vivre une belle aventure avec quelques frayeurs en cours de route.

En bref, Dangers sur Chauvet et Cosquer ! est un premier tome que j’ai pris plaisir à découvrir. L’intrigue est bonne et bien menée avec son lot d’action et de problèmes. Dès les premières pages, on est plongé au cœur de la préhistoire, avec ses dangers, cette autre manière de vivre mais où les premiers arts ont vu le jour. Sous couvert d’une aventure fantastique, on découvre la préhistoire comme on ne la jamais vu, grâce à ce docu-fiction qui était des plus intéressants. Une histoire qui n’est pas sans me rappeler la série Panique dans la mythologie (très cool si vous voulez la découvrir) où l’on découvrait la mythologie d’une autre manière. Les personnages sont intéressants et attachants, de quoi vivre une belle aventure en leur compagnie dans une période très lointaine de la nôtre.