Le subtil parfum du soufre de Pierre Bottero (A comme Association 4)

Quatrième de couverture

Lors d'une mission particulièrement éprouvante, Ombe sauve la vie d'un loup-garou. Elle ne l'aurait peut-être pas secouru si elle avait su qu'elle en tomberait amoureuse... Car son corps a beau être incassable, son cœur, lui, ne l'est pas.

Mon avis

Après avoir terminé le tome 3, je ne pouvais qu’enchaîner sur le tome 4, après tout, comme je l’ai dit dans ma critique du tome 3, que les histoires étaient extrêmement liées, que celle de Jasper et d’Ombe se passait en même temps (ça fonctionne par deux). Ainsi, j’avais vraiment hâte de lire ce qu’elle avait vécu, pendant que Jasper se battait au côté d’un troll contre le magicien Siyah. Eh bien, ce qu’on peut dire c’est que de son côté, elle n’a pas chômé non plus ! Même s’il y a moins d’action que dans le tome 2, on ne s’ennuie pas pour autant. Et j’ai beaucoup aimé cette nouvelle aventure…

C’est toujours un plaisir de lire les livres de Pierre Bottero, c’est vraiment regrettable ce qui est arrivé, parce qu’on aurait pu avoir la série au complet, telle qu’elle aurait dû être et découvrir de nouveaux textes magnifiques ! Son écriture est vraiment magnifique et agréable à lire. Il aurait été dommage étant donné les circonstances de ne pas publier ces ouvrages, en dernier hommage, d’autant que la série est vraiment géniale ! J’adhère totalement et je suis bien contente qu’Erik L’Homme, ainsi que les maisons d’édition d’avoir publié ces ouvrages car les deux auteurs ont un talent indéniable et c’était une excellent idée de collaborer ainsi.

Pour faire durer le plaisir, la série est assez longue (8 tomes tout de même, même si c’est plus court que ce qui était prévu) et du coup, on s’en délecte avec joie. En tout cas, je suivrais la série jusqu’au bout parce que jusque là, aucun tome ne m’a déçu, c’était vraiment super. Le seul reproche encore c’est que les tomes sont trop courts, on aimerait qu’ils ne se finissent jamais pour plonger dans cet univers encore un peu plus longtemps (heureusement que la série est longue et qu’il reste encore 4 tomes à découvrir).

On retrouve ainsi Ombe, qui arrive à l’entrepôt où elle devait se renseigner sur un éventuel trafic de drogue, mené par des vampires et des loups-garous. Mais quand elle arrive, ce n’est pas sur eux qu’elle tombe, mais sur le troll Erglug (que l’on va suivre ensuite avec Jasper). Evidemment, il essaye une fois de plus de la tuer, mais n’y parvient pas comme il semble revenir un peu à lui, ensuite, elle trouve les vampires et les loups-garous. Elle pense qu’il ne semble que deux ou trois… sauf qu’il n’en ait rien, c’est toute une bande qui va essayer de la tuer. Mais Ombe est plus forte qu’elle n’en a l’air et parvient à s’échapper et aussi à récupérer un loup-garou qui avait été balancé dans la Seine, afin d’être tué. Elle le ramène donc chez elle, pour le sauver et pour essayer d’en savoir plus sur ce trafic… sauf que la réalité est tout autre…

Dans ce tome, comme je l’ai dit, il n’y a pas tant d’action de soi, du moins pas sur la mission que l’Association lui avait confié. Les évènements prennent un tournant inattendu et l’on découvre ainsi, une autre facette d’Ombe. Elle est une jeune fille comme les autres, qui peut de temps en temps être fragile et se briser. J’ai beaucoup aimé la description des sentiments… et aussi les questions soulevées dans ce tome, car il y a des faits étranges tout de même et j’ai vraiment hâte d’en savoir plus à ce sujet, parce que c’est vraiment intrigants (ce qui donne encore plus envie d’avoir les autres tomes !). Dans ce tome, on va plus loin que dans le tome précédent, si bien qu’on voit la rencontre entre Jasper et Ombe (qui sont très peu nombreuses finalement !) et c’était vraiment plaisant parce qu’on voit leur relation changer, évoluer et c’est très sympa d’avoir les deux personnages en présence. Après tout, ils sont dans la même association et dès qu’Ombe a besoin d’une information sur la magie (elle en est allergique, d’une certaine manière) Jasper est toujours là pour palier à ses lacunes… Et d’avoir le point de vue d’Ombe est intéressant car on sait du coup ce que chacun pense de l’autre et faut voir le décalage parfois mais dans ce tome-ci… on voit autre chose, et ça rend les deux personnages encore plus sympathiques à nos yeux (même si c’était déjà le cas auparavant).

Je ne peux pas dire quel personnage je préfère entre le héros d’Erik L’Homme et l’héroïne de Pierre Bottero car chacun a sa personnalité, ses qualités et défauts, on les aime pour ce qu’ils sont. Ils sont totalement différents mais en même temps, ils ont des points communs qui peuvent les réunir et Ombe s’en rend compte dans ce tome, et ses réflexions la rendent plus humaine, car on voit bien qu’elle n’est pas si incassable que ça, qu’elle est tout simplement une jeune fille comme une autre.

C’est avec un serrement au cœur qu’on termine cette histoire parce qu’on sait que c’est le dernier et en plus, je sais plus ou moins ce qui va se passer dans le prochain tome, alors d’une part j’ai très envie de le lire parce que j’adore cette série mais de l’autre… ça va être très dur à lire je pense.

Par ailleurs, à la fin de cet ouvrage, il y a une précision de la part d’Erik L’Homme qui nous explique que ce texte n’a jamais été retouché, étant donné les circonstances car Pierre Bottero est décédé quelques jours à peine l’avoir terminé, et avant de pouvoir voir Erik L’Homme pour le retravailler. Nous avons donc la version brut de l’histoire. Eh bien, personnellement, je la trouve très bien comme ça, ce n’était pas nécessaire d’y retoucher.

En tout cas, c’était une superbe histoire, la dernière en ce qui concerne Pierre Bottero, mais on va retrouver nos héros dans le prochain tome, et Erik L’Homme continue donc seul cette aventure qui est vraiment magnifique !

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